Sainte Angèle Merici
Fondatrice de la Compagnie de Sainte Ursule de
Brescia (✝ 1540)
Sainte Angèle Mérici naît en Italie du Nord, à
Desenzano, entre 1474 et 1478. La première partie de sa vie, heureuse, est de
courte durée. En quelques mois, l’adolescente perd ses parents et l’une de ses
sœurs. Après ces deuils, vers l’âge de 16 ans, son oncle et sa tante, les
Biancosi, la prennent chez eux.
Angèle a déjà entendu l’appel de Dieu, et elle préfère passer son temps avec le
Christ, dans la prière et une vie simple, plutôt que de s’adonner aux plaisirs
mondains.
A 18 ans, afin de pouvoir se consacrer au Seigneur librement et d’être admise régulièrement à la table eucharistique (fait rare à cette époque), elle demande à entrer dans le Tiers-Ordre de Saint-François d’Assise, et devient Sœur Angèle. Elle travaille, prie, participe à la Messe et communie le plus souvent possible. Elle jeûne et mène désormais la vie simple et au service des autres qu’elle désirait.
Elle se sent alors pressée intérieurement d’accomplir sa mission: fonder une « Compagnie » de femmes qui veulent se consacrer au Seigneur. Elles vivront leur consécration sans se retirer de leur lieu de vie. Là où elles seront, elles vivront leur vie de prière et seront attentives aux besoins des autres.
Angèle qui aime beaucoup Sainte Ursule, une martyre du IVe siècle particulièrement populaire à cette époque, la donne comme patronne à sa fondation.
La transformation de la Compagnie en Ordre religieux, après le Concile de Trente (1545-1563), a obligé les filles d’Angèle à entrer dans des cloîtres. Apostoliques, elles ont continué d’être apôtres en devenant éducatrices. Héritières de la «pédagogie» d’Angèle, qui excellait dans l’art d’accueillir et de conduire chacun, les Ursulines ont su alors devenir des formatrices à travers les siècles, et spécialement au service de la jeunesse, selon la mission que l’Eglise leur a confiée.
Angèle meurt le 27 janvier 1540. Elle est canonisée le 27 mai 1807, par Pie VII.
Voir aussi sur le site des Ursulines de l'Union Romaine, 'connaître sainte Angèle Mérici', 'sa vie'
Mémoire de sainte Angèle Merici, vierge. Elle prit d’abord l’habit du
Tiers-Ordre de Saint François et elle réunit des jeunes filles pour les former
aux œuvres de charité; puis, sous le nom de sainte Ursule, elle fonda un Ordre
féminin, avec pour objectif de pratiquer le vie de perfection dans le monde et
d’instruire les adolescentes dans les voies du Seigneur. Elle mourut, cinq ans
après sa fondation, en 1540, à Brescia en Lombardie.
Martyrologe romain
En tout, soyez aimables ! Gardez-vous de vouloir obtenir par la force. En effet, Dieu donne à chaque être humain le libre arbitre. Le Seigneur ne veut faire violence à personne. Il propose seulement, il invite et conseille.
Sainte Angèle Mérici, dans son testament
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/513/Sainte-Angele-Merici.htmlVigo
Rendena (Porte di Rendena, Trentino), chiesa di San Lorenzo - Affresco di
sant'Angela Merici
Vigo
Rendena (Porte di Rendena, Trentino, Italy), Saint Lawrence church - Fresco of
saint Angela Merici
Vierge, fondatrice de la Congrégation des Ursulines(1474-1540)
Sainte Angèle Mérici naquit à Desonzano, sur le lac de Garde. Ses parents, profondément chrétiens, désiraient que leurs enfants trouvent leur bonheur dans la gloire de Dieu. Pour réaliser cet idéal, ils avaient fait un vrai sanctuaire de la maison paternelle où chacun travaillait sous le regard de Dieu et récitait la prière en commun. Une lecture dans un livre de piété ou dans la Vie des Saints terminait la journée.
A ces pieuses pratiques, Angèle ajoutait les rigueurs de la pénitence. Elle voua sa virginité au Seigneur à l'âge de neuf ans et renonça le jour même à toute parure. Elle perdit son père vers l'âge de treize ans; sa mère mourut deux ans plus tard. Un oncle nommé Barthélémy la prit alors chez lui et s'attacha à favoriser ses pratiques de dévotion. Six ans s'écoulèrent avant que Dieu vienne lui ravir son unique soeur de sang et de sentiments; le décès de l'oncle Barthélémy suivit de près cette perte vivement ressentie.
Doublement orpheline, Angèle rentra à la maison paternelle, acheva de se dépouiller de tout ce qu'elle possédait et se livra aux plus grandes austérités. Elle était alors âgée de vingt-deux ans. Afin de se sanctifier plus sûrement, elle s'affilia au Tiers-Ordre de Saint-François d'Assise.
En 1506, un jour qu'elle travaillait aux champs, une lumière éclatante l'environna soudain. Angèle vit une échelle s'élever du sol jusqu'au ciel et une troupe innombrable de vierges qui en parcouraient les échelons, soutenues par des anges. Une des vierges se tourna vers elle et lui dit: «Angèle, sache que Dieu t'a ménagé cette vision pour te révéler qu'avant de mourir tu fonderas, à Brescia, une société de vierges semblable à celles-ci.» Dieu fournit à Sa servante les moyens de réaliser cet oracle, seulement vingt ans après la mémorable vision.
La réputation de sainteté d'Angèle Mérici s'était répandue jusque dans la ville de Brescia. Les Patengoli, riche famille et grands bienfaiteurs des oeuvres pies, habitaient cette cité. En 1516, ayant perdu coup sur coup leurs deux fils, ils invitèrent Angèle à venir habiter avec eux pour les consoler dans leur peine. A partir de ce moment, sainte Angèle se fixa à Brescia, édifiant la ville par ses vertus. Chaque jour, on la voyait en compagnie de jeunes filles de son âge, rassembler les fillettes et leur enseigner la doctrine chrétienne, visiter les pauvres et les malades, instruire les grandes personnes qui venaient, en foule, écouter leurs conférences. Ces pieuses filles s'ingéniaient à rechercher les pécheurs jusque dans leur lieu de travail.
Suivant une pratique très usitée à cette époque, sainte Angèle Mérici entreprit plusieurs pèlerinages. Comme elle se rendait un jour à Jérusalem avec un groupe de pèlerins, une mystérieuse cécité se déclara dans la ville de Candie, l'affligeant tout le reste du parcours, pour ne cesser qu'à son retour exactement au même endroit où elle avait perdu l'usage de la vue. Dans cette pénible circonstance, la Sainte vit comme un symbole du renoncement qui devait être à la base de tous ses projets. Le pape Clément VII, instruit des vertus et des miracles de sainte Angèle, lui réserva un accueil des plus bienveillants.
Le souvenir de la merveilleuse vision demeurait toujours au fond de son coeur. Un jour, Angèle réunit douze jeunes filles qui désiraient tendre à la vie parfaite. Elle leur proposa de mener une vie retirée dans leurs demeures et les rassemblaient fréquemment pour les former à la pratique des vertus chrétiennes. En 1533, ce noviciat achevé, sainte Angèle Mérici leur révéla son plan, leur démontrant que l'ignorance religieuse était la cause des ravages exercés par le protestantisme et que la fondation d'une société de religieuses d'une forme nouvelle pour l'époque, unissant la vie contemplative à l'instruction des enfants, constituerait un remède efficace à l'état déplorable qui régnait dans l'Église.
Afin de mieux atteindre toutes les âmes dans le besoin, la fondatrice implanta les bases d'un Ordre sans clôture. Ses soeurs parcouraient les prisons et les hôpitaux, recherchaient les pauvres pour les instruire et rompaient généreusement leur pain avec eux. Remontant le cours du mal jusqu'à sa source, sainte Angèle Mérici pensait qu'on ne pouvait réformer les moeurs que par la famille, laquelle dépendait surtout de la mère. Elle réalisait que la mauvaise éducation des jeunes filles provenait de la carence de mères chrétiennes. Dans les desseins de Dieu, la congrégation des Ursulines devait rayonner à travers le monde par l'éducation des jeunes filles.
Le 25 novembre 1535, à Brescia, les premières religieuses du nouvel institut prononcèrent les trois voeux traditionnels de pauvreté, chasteté et obéissance, ajoutant celui de se consacrer exclusivement à l'enseignement. Sainte Angèle Mérici plaça sa congrégation sous le patronage de sainte Ursule.
Dieu l'avait gratifiée des dons éminents de science infuse et de prophétie. Elle parlait latin sans l'avoir étudié, expliquait les passages les plus difficiles des Livres Saints et traitait les questions théologiques avec une si admirable fermeté et précision, que les plus doctes personnages recouraient volontiers à ses lumières. Ses dernières années furent marquées par de fréquentes extases.
Sainte Angèle Mérici mourut le 28 janvier 1540. Pendant trois nuits, toute la ville de Brescia contempla une lumière extraordinaire au-dessus de la chapelle où reposait le corps de la Sainte qui s'est conservé intact de toute corruption. Le pape Pie VII l'a canonisée en 1807.
Tiré de J.-M. Planchet, édition 1946, p. 217-218 -- Marteau de Langle de Cary, 1959, tome II, p. 295-296
SOURCE : http://www.magnificat.ca/cal/fran/06-01.htm
Sainte Angèle Mérici, vierge
Elle naît à Desenzano (Italie du Nord), entre 1474 et
1478. En quelques mois, l’adolescente perd ses parents et l’une de ses sœurs.
Après ces deuils, vers l’âge de 16 ans, son oncle et sa tante, les Biancosi, la
prennent chez eux. Angèle a déjà entendu l’appel de Dieu et préfère passer son
temps avec le Christ, dans la prière. A 18 ans, afin de pouvoir se consacrer au
Seigneur librement et d’être admise régulièrement à la table eucharistique
(fait rare à cette époque), elle demande à entrer dans le Tiers-Ordre de
Saint-François d’Assise, et devient Sœur Angèle. Elle travaille, prie, assiste
à la messe et communie le plus souvent possible. Elle jeûne et mène désormais
la vie simple et au service des autres qu’elle désirait. Elle se sent alors
pressée intérieurement d’accomplir sa mission: fonder une « Compagnie » de
femmes (qu’elle place sous le patronage de sainte Ursule) qui veulent se
consacrer au Seigneur. Elles vivront leur consécration sans se retirer de leur
lieu de vie. Là où elles seront, elles vivront leur vie de prière et seront
attentives aux besoins des autres. La transformation de la Compagnie en Ordre
religieux, après le Concile de Trente (1545-1563), a obligé les filles d’Angèle
à entrer dans des cloîtres. Apostoliques, elles ont continué d’être apôtres en
devenant éducatrices. Héritières de la «pédagogie» d’Angèle, qui excellait dans
l’art d’accueillir et de conduire chacun, les Ursulines ont su alors devenir
des formatrices à travers les siècles, et spécialement au service de la
jeunesse, selon la mission que l’Eglise leur a confiée. Angèle meurt le 27
janvier 1540.
Sainte Angèle Mérici
Vers 1474 - 1540
Profondément insérée dans un monde de contrastes et de misères morales, à
l’aube des Temps Modernes, Angèle Merici lui apporte, avec le don de sa
féminité, le rayonnement de sa foi inébranlable, la transparence de son âme
virginale et la puissance féconde de sa charité épanouie dans un service de
grande envergure humaine et spirituelle.
Contemplative
Ame captivée par le Seigneur, qu’elle recherche et rencontre partout, car elle
le poursuit d’une foi pénétrante et d’un amour toujours en éveil... en ses longues
heures de prière, mais aussi en tout lieu où la guide l’intuition d’une tâche à
accomplir, en toute personne qu’elle croise sur son chemin... en tout service
qu’elle rend selon les besoins et les situations...
Désintéressée et limpide dans la don de son amitié... elle entraîne ceux qui la
fréquentent à s’engager à leur tour, avec une attitude « d’humanité », une
ouverture fraternelle... qu’elle désigne d’un mot : la « piacevolezza ».
Animatrice éclairée d’un laïcat fervent et agissant qui gravite autour
d’elle... Angèle Merici, dans sa fidélité à l’Eglise, lit les « signes des
temps », les interprète, passe à l’action, sous la mouvance de l’Esprit, dans
une œuvre qui n’a pas de précédent et qui se dessine au fur et à mesure
qu’elle-même se laisse faire par Dieu.
Cf. « Visage d’une fondatrice »
Menez une vie nouvelle
Les dates importantes
Vers 1474 : naissance à Desenzano, en Italie du Nord.
Vers 1490 : orpheline, elle part chez son oncle Biancosi, à Salò.
Angèle devient tertiaire franciscaine.
Vers 1496 : retour à Desenzano.
1516 : appelée à Brescia, elle va réconforter Caterina Patengola durement
touchée par la guerre.
1517 : elle quitte Caterina pour habiter chez Antonio Romano.
1524 : Pèlerinage en Terre Sainte.
1525 : Pèlerinage à Rome : audience avec Clément VII.
1529 : Départ pour Crémone avec Agostino Gallo pour échapper à la guerre.
1530 : Retour à Brescia où elle vit chez Gallo, en face de l’église
Saint-Clément.
1530 et 1532 : Pèlerinages à Varallo.
1532 : Angèle part vivre près de St-Afre.
25 novembre 1535 : Angèle fonde la Compagnie de Sainte-Ursule avec 29
compagnes.
27 janvier 1540 : mort d’Angèle.
24 mai 1807 : canonisation par Pie VII.
SOURCE : http://ursulines.union.romaine.catholique.fr/Sainte-Angele-Merici-sa-vie
H.Angela
(Angela Merici) (1938) van Charles Vos in de Heuvelstraat in Venray NL
H.Angela (Angela Merici) (1938) by Charles Vos at Heuvelstraat in Venray NL
Comprendre les Écrits
Les textes que nous appelons « Écrits » de Sainte Angèle Merici n’ont jamais
été écrits par elle.
Comme Françoise d’Assise qui a dicté sa règle, Sainte Angèle Merici l’a dictée
à son secrétaire, Gabriel Cozzano. Il s’agit de la Règle, composée entre 1533
et 1535, qui contient des indications précieuses sur la manière de vivre dans
un esprit évangélique, à la lumière des exemples et de l’enseignement de
Jésus-Christ.
Les Avis, composés peu avant la mort de Sainte Angèle en 1540, sont adressés à
celles qu’elle appelle des « Colonelles », c’est-à-dire, des supérieures
locales à qui elle indique comment exercer leurs responsabilités à l’égard de
leurs sœurs. C’est surtout par les Avis et leur portée pédagogique que l’esprit
d’Angèle s’est perpétué à travers toute l’histoire des Ursulines.
Le Testament, composé, lui aussi, peu avant la mort d’Angèle s’adresse aux
gouvernantes ou « matrones » de la Compagnie, responsables de son
administration. Elle s’adresse à des femmes d’expérience, capables d’assumer
des responsabilités. Sainte Angèle Merici leur trace toutes les exigences d’une
vraie maternité spirituelle, dans un esprit de foi et d’amour.
Les Écrits d’Angèle Merici datent du 16e siècle. Ils portent donc la marque de
son époque. Ils contiennent des allusions à la vie rurale, sociale, politique
et militaire ; ils reflètent aussi la spiritualité de son temps. Étant fille de
la campagne, Angèle manifeste un amour de la terre et de la nature, des sables
de la mer, des gouttes d’eau des pluies, de la multitude des étoiles (R 5, 26).
Ses allusions nous plongent aussi dans les loisirs du 16e siècle, des bals, des
tournois, des noces tapageuses (R, 3,3) et de l’exubérance effrénée du Carnaval
(R4, 10). Elle mentionne la mode féminine de l’époque, faite de couleurs
chaleureuses et de broderies d’or et d’argent (R 2 4,6). La plupart des jeunes
qui entourent Angèle sont issues de milieux modestes et sont souvent victimes
d’injustices sociales et économiques. Elle inscrit dans sa Règle la procédure à
suivre si on retient leur salaire ou si on ne leur attribue pas leur héritage
(R 11,15-19.) La vie militaire est proche de ses contemporains. Angèle appelle
sa fondation une Compagnie, fait allusion à la défense militaire de Brescia, à
la forteresse et la tour inexpugnable (Dern. Av 15). Elle appelle ses
supérieures locales des colonelles, allusion à une ancienne répartition des
quartiers de la ville sous un chef militaire, le colonello.
Certains accents mettent en évidence la spiritualité courante à l’époque
d’Angèle Merici. Les jours fréquents de jeûne répondent non seulement à son
attrait personnel, mais aussi au climat spirituel de l’époque, car une vie
pieuse était inconcevable sans une pratique importante du jeûne. Les mentions
faites par Angèle, de reines (R Pr 17 ; Av 5,33), de couronnes (Av 5, 25 ; R
11,36 ; 3e Legs 12), de gloire et d’honneur (une quinzaine de fois !) ; de
seigneurs (R 8, 13 ; Av 5,3) sont tirées des milieux princiers de son temps. Ce
qui est remarquable, c’est qu’Angèle utilise ces mots pour désigner ses filles,
qui, la plupart, sont de très humble origine.
Dans la ville de Brescia, la plus luthérienne de toutes les villes d’Italie,
selon le Pape Clément VII, l’influence des réformateurs était importante.
Angèle consacre une grande partie du chapitre 7 des Avis à en prévenir ses
filles des nouveautés étrangères à l’usage commun de l’Église (v.24) En raison
du climat délétère de la Renaissance païenne, Angèle met en garde contre les
gens mondains ou les faux religieux (Av 7, 1).
Cependant, l’esprit de la contre-Réforme, qui allait mener en 1542 à la
convocation du Concile de Trente, travaille déjà les plus fervents.
Angèle Merici en fait partie. Elle se montre très claire par rapport au contenu
de la foi. Dans ses écrits nous trouvons d’une manière ou d’une autre presque
tous les articles du Credo.
Enfin, grâce au développement de l’imprimerie. Angèle, qui n’a jamais été à
l’école, est avide de lectures. Tout son temps libre y passe, nous dit Gallo,
et ses Écrits révèlent une ample connaissance de l’Écriture, parfois même des
Pères de l’Église.
En même temps, les Écrits de Sainte Angèle Merici sont porteurs d’un message
pour nous aujourd’hui. Elle insiste sur le sens de la personne, sur le dialogue
et la responsabilité partagée, sur une créativité dynamique et confiante.
Angèle demande un immense respect pour la personne humaine. Chacune doit être
appréciée… aimée (Av Prol 10), comprise (Av 4,12) selon sa condition, son
tempérament et sa situation (2e Legs 3) ; réconfortée et encouragée (Av 5,2)
selon les lieux et le temps… et suivant ses besoins (Av 2,7) spirituels et
temporels (Av 4, 1). Chacune est invitée à développer sa propre personnalité et
à grandir, car même celles qui paraissent les plus insignifiantes et les plus
dépourvues, peuvent devenir les plus généreuses (Av8, 3-4). Angèle propose la
communication et le dialogue dans les relations avec les familles, les sœurs et
les supérieures : Elle précise même les différentes étapes à suivre ensemble :
information mutuelle, évaluation en commun, décisions à prendre ensemble selon
les besoins (7e Legs). Elle innove, à partir des besoins et des appels qu’elle
perçoit autour d’elle. Les Ordres religieux sont souvent décadents : elle va
proposer une vie de consécration dans le monde, mais avec des règles et des
structures semblables à celles de la vie religieuse. La femme est souvent
minorisée, sous l’autorité d’un père ou d’un mari. Elle va donner à son
Institut un gouvernement féminin, en écrivant une Règle pour des femmes. Sainte
Angèle Merici va collaborer avec des laïcs : des veuves de la haute société,
chargées de l’administration de la Compagnie, et un groupe d’hommes chargés de
la protection légale et juridique de ses membres.
Sa Compagnie, dit-elle, devait durer jusqu’à la fin des temps, car elle avait
confié une fois à Cozzano : Plût au Ciel que le monde entier vienne sous cette
Règle (Cozzano, Ep. Confort. 963v). Avait-elle prévu l’internationalité de son
œuvre ? Peut-être. En tout cas, elle la souhaitait. Elle sut donner à ses
filles des conseils d’adaptation, fondée sur la prière, la consultation, la
réflexion. Elle ne craignait pas les changements, les évolutions de son œuvre.
Tout cela n’était-il pas dans le plan de Dieu, fruit de l’Esprit-Saint ? Ainsi,
son œuvre a su s’adapter avec le temps et ses conseils de vie évangélique
inspirer religieuses et laïcs aujourd’hui.
Sœur Marie Seynaeve
Ursuline de l’Union Romaine
SOURCE : http://ursulines.union.romaine.catholique.fr/Comprendre-les-Ecrits
Représentation de sainte Angèle, œuvre d'Henri-Louis-Victor-Gesta, vitrail de l'église, Fanlac, Dordogne, France.
Sainte Angèle Merici
Vierge, fondatrice de la « Congrégation des Ursulines »
Angèle (Angela) Merici naît le
21 mars 1474 à Desenzano, sur le lac de Garde. Ses parents, profondément
chrétiens, désiraient que leurs enfants trouvent leur bonheur dans la gloire de
Dieu. Pour réaliser cet idéal, ils avaient fait un vrai sanctuaire de la maison
paternelle où chacun travaillait sous le regard de Dieu et récitait la prière
en commun. Une lecture dans un livre de piété ou dans la Vie des saints
terminait la journée.
À ces pieuses pratiques,
Angèle ajoutait les rigueurs de la pénitence. Elle voua sa virginité au
Seigneur à l'âge de neuf ans et renonça le jour même à toute parure. Elle
perdit son père vers l'âge de treize ans ; sa mère mourut deux ans plus tard.
Un oncle nommé Barthélémy la prit alors chez lui et s'attacha à favoriser ses
pratiques de dévotion. Six ans s'écoulèrent avant que Dieu vienne lui ravir son
unique sœur de sang et de sentiments ; le décès de l'oncle Barthélémy suivit de
près cette perte vivement ressentie.
Doublement orpheline,
Angèle rentra à la maison paternelle, acheva de se dépouiller de tout ce
qu'elle possédait et se livra aux plus grandes austérités. Elle était alors
âgée de vingt-deux ans. Afin de se sanctifier plus sûrement, elle s'affilia au
Tiers-Ordre de Saint-François d'Assise.
En 1506, un jour qu'elle
travaillait aux champs, une lumière éclatante l'environna soudain. Angèle vit
une échelle s'élever du sol jusqu'au ciel et une troupe innombrable de vierges
qui en parcouraient les échelons, soutenues par des anges. Une des vierges se
tourna vers elle et lui dit : « Angèle, sache que Dieu t'a ménagé cette
vision pour te révéler qu'avant de mourir tu fonderas, à Brescia, une société
de vierges semblable à celles-ci. »
Dieu fournit à sa
servante les moyens de réaliser cet oracle, seulement vingt ans après la
mémorable vision.
La réputation de sainteté
d'Angèle Merici s'était répandue jusque dans la ville de Brescia. Les
Patengoli, riche famille et grands bienfaiteurs des œuvres pies, habitaient
cette cité. En 1516, ayant perdu coup sur coup leurs deux fils, ils invitèrent
Angèle à venir habiter avec eux pour les consoler dans leur peine. À partir de
ce moment, Angèle se fixa à Brescia, édifiant la ville par ses vertus. Chaque
jour, on la voyait en compagnie de jeunes filles de son âge, rassembler les
fillettes et leur enseigner la doctrine chrétienne, visiter les pauvres et les
malades, instruire les grandes personnes qui venaient, en foule, écouter leurs
conférences. Ces pieuses filles s'ingéniaient à rechercher les pécheurs jusque
dans leur lieu de travail.
Suivant une pratique très
usitée à cette époque, Angèle entreprit plusieurs pèlerinages. Comme elle se
rendait un jour à Jérusalem avec un groupe de pèlerins, une mystérieuse cécité
se déclara dans la ville de Candie, l'affligeant tout le reste du parcours,
pour ne cesser qu'à son retour exactement au même endroit où elle avait perdu
l'usage de la vue. Dans cette pénible circonstance, Angèle vit comme un symbole
du renoncement qui devait être à la base de tous ses projets. En 1525, le pape
Clément VII (Giulio de' Medici, 1523-1534), instruit des vertus et des
miracles d’Angèle, lui réserva un accueil des plus bienveillants.
Le souvenir de la
merveilleuse vision demeurait toujours au fond de son cœur. Un jour, Angèle
réunit douze jeunes filles qui désiraient tendre à la vie parfaite. Elle leur
proposa de mener une vie retirée dans leurs demeures et les rassemblaient
fréquemment pour les former à la pratique des vertus chrétiennes. En 1533, ce
noviciat achevé, Angèle Merici leur révéla son plan, leur démontrant que
l'ignorance religieuse était la cause des ravages exercés par le protestantisme
et que la fondation d'une société de religieuses d'une forme nouvelle pour l'époque,
unissant la vie contemplative à l'instruction des enfants, constituerait un
remède efficace à l'état déplorable qui régnait dans l'Église.
Afin de mieux atteindre
toutes les âmes dans le besoin, la fondatrice implanta les bases d'un Ordre
sans clôture. Ses sœurs parcouraient les prisons et les hôpitaux, recherchaient
les pauvres pour les instruire et rompaient généreusement leur pain avec eux.
Remontant le cours du mal jusqu'à sa source, Angèle Merici pensait qu'on ne
pouvait réformer les mœurs que par la famille, laquelle dépendait surtout de la
mère. Elle réalisait que la mauvaise éducation des jeunes filles provenait de
la carence de mères chrétiennes. Dans les desseins de Dieu, la Congrégation
des Ursulines devait rayonner à travers le monde par l'éducation des
jeunes filles.
Le 25 novembre 1535, à
Brescia, les premières religieuses du nouvel institut prononcèrent les trois
vœux traditionnels de pauvreté, chasteté et obéissance, ajoutant celui de se
consacrer exclusivement à l'enseignement. Mère Angèle Merici plaça sa
congrégation sous le patronage de sainte Ursule.
Dieu l'avait gratifiée
des dons éminents de science infuse et de prophétie. Elle parlait latin sans
l'avoir étudié, expliquait les passages les plus difficiles des Livres Saints et
traitait les questions théologiques avec une si admirable fermeté et précision,
que les plus doctes personnages recouraient volontiers à ses lumières. Ses
dernières années furent marquées par de fréquentes extases.
Elle meurt le 27 janvier
1540. Pendant trois nuits, toute la ville de Brescia contempla une lumière
extraordinaire au-dessus de la chapelle où reposait son corps qui s'est
conservé intact de toute corruption.
Angela Merici a été
béatifiée, le 30 avril 1768, par Clément XIII (Carlo Rezzonico,
1758-1769), et canonisée, le 24 mai 1807, par Pie VII (Barnaba
Chiaramonti, 1800-1823) dans la Basilique de saint Pierre.
Pour un approfondissement
:
>>> Figlie di S. Angela Merici
Source principale : paroissesainteangele.org (« Rév. x gpm »).
©Evangelizo.org 2001-2017
Sainte ANGÈLE MÉRICI
Vierge, fondatrice de la
Compagnie de Sainte Ursule
(1474-1540)
Fêtée le 27 janvier
Sainte Angèle Mérici naît
en Italie du Nord, à Desenzano, entre 1474 et 1478. Angèle, avec ses frères et
sœurs, grandit, heureuse au sein d’une famille chrétienne, dans une vie simple
et harmonieuse où travail et jeux s’équilibrent. Le soir, le père, Jean Mérici,
lit à ses enfants un épisode de la vie des Saints. Ce qui marque très fort la
petite Angèle. Les parents habitent une ferme, « Les Grezze », et
vivent modestement mais décemment du fruit de leurs récoltes.
Angèle est une enfant
gaie. Elle aime prier et s’attache à Jésus, son « unique trésor ».
Hélas, la première partie de sa vie, heureuse, est de courte durée. En quelques
mois, l’adolescente perd ses parents et l’une de ses sœurs. Après ces deuils,
vers l’âge de 16 ans, son oncle et sa tante, les Biancosi, la prennent chez eux
à Salò, ainsi que l’un de ses frères. Elle y partage la vie quotidienne de son
cousin Barthélémy. Pour Angèle, c’est un changement de vie. Elle connaît
désormais une vie citadine plus aisée : les gens de la bourgeoisie passent
beaucoup de temps à se parer et à faire la fête. Angèle, pleine de vie, et
aussi décrite comme jolie et possédant un belle chevelure blonde qui ne manque
pas d’attirer les réflexions de ses amis : « Avec ces cheveux là,
elle n’aura pas de mal à se trouver un mari ! » Ce que son oncle et
sa tante lui souhaitaient.
Mais Angèle a déjà
entendu l’appel de Dieu, et elle préfère passer son temps avec le Christ, dans
la prière et une vie simple, plutôt que de s’adonner aux plaisirs mondains.
Elle retourne, pour un temps, à la ferme familiale des Grezze. C’est pendant
qu’elle travaille, au lieu-dit « Brudazzo », qu’elle reçoit sa
vocation. Angèle voit une échelle élevée vers le ciel et des jeunes filles qui
montent et descendent. Dieu lui révèle qu’elle fondera un jour une nouvelle
famille religieuse qui rassemblera des femmes pour accomplir une mission dans
l’Église.
A 18 ans, afin de pouvoir
se consacrer au Seigneur librement et d’être admise régulièrement à la table
eucharistique (fait rare à cette époque), elle demande à entrer dans le
Tiers-Ordre de Saint-François d’Assise, et devient Sœur Angèle. Elle travaille,
prie, participe à la Messe et communie le plus souvent possible. Elle jeûne et
mène désormais la vie simple et au service des autres qu’elle désirait.
En 1516, ses supérieurs
franciscains l’envoient à Brescia pour une mission de consolation :
Catarina Patengola a perdu son mari et ses fils à la guerre, et perd goût à la
vie.
Angèle reste deux ans
chez Catarina, puis, celle-ci rétablie, quitte la maison mais décide de rester
à Brescia. Elle accepte l’hospitalité d’un certain Antonio Romano chez qui elle
habitera pendant 14 ans. La petite pièce où elle demeure lui permet de recevoir
librement tous ceux qui viennent lui demander conseil. « Sa chambre ne
désemplissait pas », dira-t-on. La réputation d’Angèle grandit : elle
accompagne, console, apaise les colères, réconcilie, conseille même des
théologiens qui viennent l’interroger… Tous, trouvent auprès d’elle un accueil
chaleureux, humain et plein de charité.
Angèle entreprend
plusieurs pèlerinages. En 1524, elle part à Jérusalem avec un groupe de
pèlerins. Pendant la traversée, elle est atteinte d’une infection aux yeux. En
Terre Sainte, on doit la guider. Pourtant, le pèlerinage est pour elle la
source d’une grande grâce : c’est au pied du calvaire, qu’elle commence
dans son cœur, à devenir la mère de cette nouvelle famille religieuse que Dieu
lui montrée un jour… Pour Angèle, et pour ses filles après elle, la Passion et
la Résurrection du Seigneur, seront au cœur de leur spiritualité. Pendant le retour,
en Crète, Angèle guérit soudainement.
Elle fait ensuite
d’autres pèlerinages : Ne pouvant plus aller à Jérusalem, elle va deux
fois à Varallo, un lieu où l’on construit des petites chapelles dans la
montagne. Des scènes de la vie du Christ y sont représentées, pour les
Chrétiens dans l’impossibilité de se rendre en Palestine.
En 1525, elle part à Rome
à l’occasion de l’Année Sainte. Elle rencontre un Prélat dont elle a fait la
connaissance en Terre Sainte. Celui-ci lui propose une audience avec le Pape,
Clément VII. Fille de l’Eglise, Angèle accepte. Le Saint-Père lui demande
de rester à Rome. Mais elle s’excuse : c’est à Brescia que Dieu l’attend.
Clément VII comprend et la laisse partir.
De retour à Brescia,
Angèle continue sa vie de prière, d’accompagnement humain et spirituel. Elle
est disponible à chacun. Le duc de Milan aussi, François Sforza, lui demandera
d’être sa mère spirituelle.
En 1529, la guerre oblige
beaucoup de monde à fuir. Angèle part à Crémone. Là, elle ne cesse de recevoir
pauvres et riches, nobles et servantes. A son retour à Brescia, elle loge un
temps chez Agostino Gallo. Puis, dans une chambre près de l’église Ste Afre.
Mais le temps passe et
elle n’a toujours pas réalisé ce que le Seigneur lui a demandé dans sa
jeunesse. Elle se sent alors pressée intérieurement d’accomplir sa
mission : fonder une « Compagnie » de femmes qui veulent se
consacrer au Seigneur. Elles vivront leur consécration sans se retirer de leur
lieu de vie. Là où elles seront, elles vivront leur vie de prière et seront
attentives aux besoins des autres. Angèle ne donne aucune consigne d’apostolat
particulier à ses filles dans ses Écrits.
Régulièrement, elles se
retrouveront pour vivre l’Eucharistie, se rencontrer comme des Sœurs et s’aider
à vivre leur consécration.
Angèle qui aime beaucoup
Ste Ursule, une martyre du 4ème siècle particulièrement populaire à cette
époque, la donne comme patronne à sa fondation.
C’est le 25 novembre 1535
que les 28 premières jeunes filles qui le désirent, participent à la Messe, puis
dans un oratoire, se donnent au Seigneur, sans prononcer de vœu public, mais en
inscrivant simplement leur nom dans un registre : C’est le jour de la
fondation de la Compagnie de Sainte-Ursule.
La transformation de la
Compagnie en Ordre religieux, après le Concile de Trente (1545-1563), a obligé
les filles d’Angèle à entrer dans des cloîtres. Apostoliques, elles ont
continué d’être apôtres en devenant éducatrices. Héritières de la
« pédagogie » d’Angèle, qui excellait dans l’art d’accueillir et de
conduire chacun, les Ursulines ont su alors devenir des formatrices à travers
les siècles, et spécialement au service de la jeunesse, selon la mission que
l’Église leur a confiée.
Angèle meurt le 27
janvier 1540. Elle est canonisée le 27 mai 1807, par Pie VII.
Aujourd’hui, Angèle a de
nombreuses filles à travers le monde qui vivent de différentes façons :
Ordre religieux,
monastères autonomes, Unions, Fédérations, Institut séculier…
Des laïcs, depuis
quelques décennies, ont fait le choix, de vivre du charisme d’Angèle Mérici.
Ils s’appellent « Associés », et demandent aux Ursulines de leur
transmettre la spiritualité méricienne, afin de vivre l’Évangile à la manière
d’Angèle.
* * *
La page du site des
Ursulines de l’Union Romaine qui présente les filles d’Angèle Mérici, au
XXI e siècle :
http://ursulines-ur.cef.fr/article.php3?id_article=190
Ste Angèle Merici, vierge
Morte a Brescia le 27 janvier 1540. Canonisée par Pie VII en 1807. Inscrite au
calendrier par Pie IX à la date du 31 mai sous le rite double en 1861.
La fête fut transférée au 1er juin lors de l’institution de la fête de la Bse
Marie Reine en 1955.
Leçons des Matines avant 1960
Quatrième leçon. Angèle de Mérici naquit à Desenzano, petite ville des états de
Venise, dans le diocèse de Vérone, sur les bords du lac de Garde. Issue de
parents pieux, Angèle prit, dès son jeune âge, le plus grand soin du lis de sa
virginité, qu’elle avait résolu de conserver toujours intact. Ayant en horreur
toutes les parures féminines, elle ne négligea rien pour faire disparaître les
charmes de son visage et la beauté de sa chevelure, afin de ne plaire qu’au
céleste Époux des âmes. Devenue orpheline étant encore dans la fleur de
l’adolescence, elle tenta de s’enfuir dans un désert pour y mener une vie plus
austère, mais un de ses oncles l’empêcha de mettre ce dessein à exécution.
Toutefois elle sut observer à la maison ce qu’il ne lui était pas permis de
pratiquer dans la solitude. Outre un fréquent usage du cilice et de là
discipline, elle ne mangeait un peu de viande que dans la maladie, ne prenait
de vin qu’aux fêtes de la Nativité et de la Résurrection du Seigneur, et
passait même plusieurs jours sans prendre aucune nourriture. Appliquée à la
prière, elle prenait sur la terre nue un court et léger sommeil. Le démon, sous
la forme d’un ange de lumière, ayant cherché à lui faire illusion, elle le
reconnut aussitôt et le mit en fuite. Enfin, après avoir renoncé à son
patrimoine, et adopté l’habit et la règle du tiers ordre de saint François,
elle joignit la pauvreté évangélique au mérite de la virginité.
Cinquième leçon. Elle ne négligea aucun devoir de charité envers le prochain ;
elle donnait aux pauvres, tout ce qui lui restait de la nourriture qu’elle
avait mendiée ; on la voyait empressée à soigner les malades. Angèle parcourut,
non sans réputation de sainteté, un grand nombre de localités, consolant les
affligés, réconciliant les ennemis, retirant de grands pécheurs de la fange du
vice. Très fréquemment réconfortée par le pain des Anges, unique objet de son
avidité, elle était transportée en Dieu par un si grand amour, que bien souvent
on l’a trouvée ravie hors de ses sens. Elle visita avec une piété profonde les
lieux saints de Palestine. Pendant ce voyage, ayant perdu la vue en touchant
aux rivages de l’île de Candie, elle l’y recouvra au retour et échappa,
miraculeusement aussi, aux mains des barbares et à l’imminence d’un naufrage.
Elle se rendit enfin à Rome, sous le pontificat de Clément VII, dans le but de
vénérer la pierre ferme de l’Église, et avec le vif désir de gagner les
abondantes indulgences du jubilé. Le souverain Pontife, dans un entretien avec
Angèle, remarqua sa sainteté, et il en parla avec de très grands éloges ; ce
fut seulement après avoir reconnu que le Ciel l’appelait ailleurs, qu’il lui
permit de quitter Rome.
Sixième leçon. Étant revenue à Brescia, où elle se logea près l’église de
Sainte-Afre, Angèle institua dans cette ville, sur l’ordre d’une voix céleste
qui s’était fait entendre dans une vision, une nouvelle société de vierges,
avec une discipline particulière et des règles empreintes de sainteté, mettant
cet institut sous le patronage de sainte Ursule, chef invincible d’une armée de
vierges. Peu avant de mourir, elle prédit que cet institut se perpétuerait.
Enfin, presque septuagénaire, comblée de mérites, elle s’envola au ciel, le six
des calendes de février de l’an mil cinq cent quarante. Son corps, que l’on
garda trente jours avant de l’inhumer, demeura flexible et conserva les
apparences de la vie. Il fut déposé dans l’église de Sainte-Afre, parmi les
autres reliques des Saints qui s’y trouvent en grand nombre. Plusieurs miracles
se produisirent aussitôt sur son tombeau. Le bruit s’en étant répandu, non
seulement à Brescia et à Desenzano, mais ailleurs encore, on commença à donner
à Angèle le nom de Bienheureuse et à placer son image sur les autels. Saint
Charles Borromée lui-même, peu d’années après la mort de la servante de Dieu,
affirma publiquement à Brescia qu’elle méritait d’être mise par le Saint-Siège
au nombre des saintes Vierges. Clément XIII ratifia et confirma par un décret
ce culte populaire, approuvé déjà par plusieurs Évêques, et encouragé par de
nombreux induits des souverains Pontifes. Enfin, après de nouveaux miracles
régulièrement constatés, Pie VII, dans la solennelle canonisation qu’il fit en
la basilique Vaticane, le vingt-quatre mai mil huit cent sept, inscrivit Angèle
sur la liste des saintes Vierges.
Tiarno
di Sotto (Ledro, Trentino), cappella di Sant'Angela Merici - Affresco del
soffitto
Tiarno
di Sotto (Ledro, Trentino, Italy), Saint Angela Merici chapel - Fresco on the
ceiling
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Le jour rayonne d’une double gloire [1] : marqué par le triomphe virginal
d’Aurélia Pétronilla au premier âge de l’Église, il est embaumé par le parfum
des lis qui ceignent le front d’Angèle de Mérici. Le XVIe siècle, qui naguère
offrait au Christ ressuscite la séraphique Madeleine de Pazzi, lui présente
aujourd’hui ce nouveau tribut de la sainteté de l’Église. Angèle remplit toute
la signification du beau nom qu’elle a reçu. Elle possède dans un corps mortel
la pureté des esprits bienheureux, et elle imite leur vol agile, leur céleste
énergie, par la vigueur de toutes les vertus. On voit cette héroïne de la grâce
céleste abattre à ses pieds tout ce qui pourrait arrêter sa course. Élevée de
bonne heure à la plus haute contemplation, une ardeur chevaleresque la pousse
jusque sur les plages de l’Orient pour y suivre les traces de l’Époux divin
auquel elle s’est donnée. On la voit ensuite visiter la nouvelle Jérusalem, et
répandre ses vœux devant la Confession de saint Pierre ; après quoi, rentrée
dans son repos, elle fonde un Ordre religieux qui est encore et qui sera
toujours l’un des ornements et l’un des secours de la sainte Église.
Le spectacle d’Ursule entourée de sa légion de vierges a séduit le cœur
d’Angèle ; il lui faut aussi une armée de filles vaillantes. La noble princesse
bretonne affronta les barbares ; Angèle, nouvelle Ursule, livrera bataille au
monde et à ses séductions si redoutables pour des âmes encore neuves, et, comme
trophée de ses victoires, elle peut montrer les innombrables générations
d’adolescentes que son saint institut a sauvées depuis trois siècles, en les
initiant à la pratique et à l’amour des vertus chrétiennes.
Vous avez combattu les combats du Seigneur, ô Angèle, et votre vie si remplie
d’œuvres saintes vous a mérité un repos glorieux dans l’éternel séjour. Un zèle
insatiable pour le service de celui que vous aviez choisi pour Époux, une
ardente charité pour tous ceux qu’il a rachetés de son sang divin, forment le
caractère de votre existence tout entière. Cet amour du prochain vous a rendue
mère d’une famille innombrable ; car nul ne pourrait compter les jeunes enfants
qui ont sucé à l’école de vos filles le lait de la saine doctrine et de la
piété. Vous avez puissamment contribué, ô Angèle, au maintien de la famille
chrétienne en préparant tant de mères et tant d’épouses pour leurs sublimes
devoirs ; et combien d’institutions appelées au même but sont sorties de la
vôtre pour la consolation de l’Église et l’avantage de la société ! Le Pontife
suprême a ordonné que votre nom fût désormais fêté dans toute la catholicité.
En promulguant ce décret, il a déclaré qu’il voulait placer sous votre
maternelle protection toute la jeunesse de votre sexe exposée aujourd’hui à
tant de périls de la part des ennemis de Jésus-Christ et de son Église. Ils ont
formé le dessein d’arracher la foi du cœur des épouses et des mères, afin
d’anéantir plus sûrement le christianisme, qu’une forte et douce influence a
conservé jusqu’ici dans la famille. Déjouez ces noirs complots, ô Angèle !
Protégez votre sexe ; nourrissez en lui le sentiment de la dignité de la femme
chrétienne, et la société peut encore être sauvée.
Nous nous adressons aussi à vous, ô épouse du Christ, pour obtenir votre aide
dans le parcours de cette année liturgique, où nous retrouvons chaque jour vos
traces. Votre ardeur à suivre les divins mystères qui se déroulent
successivement à nos yeux vous entraîna au delà des mers. Vous vouliez voir
Nazareth et Bethléhem, parcourir la Galilée et la Judée, rendre grâces dans le
Cénacle, pleurer sur le Calvaire, adorer le Sépulcre glorieux. Daignez bénir
notre marche timide dans ces sentiers que vos pas ont parcourus. Nous voulons
vous suivre sur le mont des Oliviers, d’où notre Emmanuel est remonté dans les
cieux ; il nous faut pénétrer une seconde fois dans le Cénacle, que le divin
Esprit illumine de ses feux. Conduisez-nous sur vos pas, ô Angèle, vers ces
lieux bénis dont l’attrait vous arracha à votre patrie, et vous lança à travers
les hasards dans une lointaine et périlleuse pérégrination ; élevez nos âmes à
la hauteur des augustes mystères qui couronnent le Temps pascal.
[1] Dom Guéranger écrit avant que l’institution de la fête de la Bse Marie
Reine soit introduite au calendrier par Pie XII et déplace la célébration de
sainte Angèle au 1er juin.
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
Sainte Angèle est la fondatrice des Ursulines, auxquelles elle donna la règle
du Tiers-Ordre de saint François. Sa fête fut introduite dans le calendrier de
l’Église universelle par Pie IX en 1861. Les pieux pèlerinages d’Angèle en
Palestine et à Rome rappellent d’une certaine manière ceux que, environ deux
siècles plus tôt, sainte Brigitte de Suède avait accomplis ; ces deux saintes
brillèrent par une même foi et trouvèrent le même crédit chez les Papes, si
bien que Clément VII ne voulait plus permettre à Angèle de s’éloigner de la
Ville éternelle. Après avoir groupé autour d’elle un essaim de vierges sacrées
qui s’adonnaient à l’éducation chrétienne des petites filles, Angèle, chargée
de mérites, s’envola au ciel le 27 janvier 1540.
La messe est la messe du commun Dilexísti, sauf les collectes.
Prière. — « Seigneur qui avez fait fleurir dans votre Église, par la
bienheureuse Angèle, une nouvelle famille de vierges sacrées ; faites-nous la
grâce, par son intercession, de mener nous aussi une vie angélique, afin que,
ayant renoncé à toutes les joies de la terre, nous méritions de goûter celles
de l’éternité. » : Saint Augustin observe que, dans le saint Évangile, toute
âme chrétienne est désignée sous le nom de vierge, en tant qu’elle s’abstient
des plaisirs illicites et conserve purs de toute tache de péché son corps et
son cœur.
Sur les oblations. — « Que l’Hostie que nous vous offrons en mémoire de la
bienheureuse Angèle implore pour nous, Seigneur, le pardon de nos péchés et
nous obtienne l’aide de votre grâce. » : Il faut remarquer l’ordre suivi :
D’abord, les exercices de la voie purgative, pour nous débarrasser du péché ;
puis les œuvres de la voie illuminative, pour construire sur ces premiers
décombres notre édifice spirituel.
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique
Vivre comme les anges.
Sainte Angèle. — Jour de mort : 27 janvier 1540. Tombeau : à Brescia, dans
l’église de Sainte-Afra. Image : On la représente en Ursuline, avec une échelle
(sur laquelle, clans une vision, elle monte au ciel avec les Ursulines). Vie :
La sainte (née en 1474) est originaire du diocèse de Vérone. Dès sa tendre
enfance, elle consacra sa virginité au Christ. A la mort de ses parents, elle
aurait voulu se retirer dans la solitude, mais son oncle l’obligea à tenir son
ménage. Elle put, enfin, à condition de renoncer à l’héritage paternel, entrer
dans le Tiers-Ordre de Saint-François. Au cours d’un pèlerinage aux
Lieux-Saints en 1525, elle perdit la vue qu’elle recouvra plus tard. Elle
visita à Rome le pape Clément VII. Celui-ci ne voulut pas la laisser repartir
avant d’avoir reconnu qu’elle était appelée ailleurs. Elle fonda plus tard à
Brescia une association de vierges sous la protection de sainte Ursule. Ce fut
le début de l’Ordre prospère des Ursulines. La sainte mourut âgée de près de 70
ans. Son cadavre conserva sa fraîcheur pendant 30 jours après sa mort. Au
moment de sa sépulture dans l’église de Sainte-Afra, à Brescia, il se fit des
miracles.
Pratique. La sainte porte un nom angélique. Son nom fut le programme de sa vie.
Aussi l’Église demande aujourd’hui que, par l’intercession et à l’exemple de la
sainte, nous « vivions comme des anges ». L’Église nous montre le moyen
d’arriver à cet idéal : le renoncement à ce qui est terrestre. L’Église nous demande
de renoncer au monde autant que le comporte notre état. Que pouvons-nous faire
dans ce sens ? — Prions pour l’Ordre des Ursulines. — La messe est du commun
des vierges (Dilexisti).
SOURCE : http://www.introibo.fr/01-06-Ste-Angele-Merici-vierge
Angela
Merici (1947) door Charles Tangelder terracotta. Getoond in het Venrays Museum
in 2024.
Angela
Merici (1947) by Charles Tangelder in terracotta. Displayed at Venrays Museum
in 2024.
Also
known as
Angela of Merici
Angela de Marici
formerly 1 June
formerly 31 May
Profile
Franciscan tertiary at
age 15. She received a vision telling
her she would inspire devout women in
their vocation.
In Crete,
during a pilgrimage to
Holy Land, she was struck blind.
Her friends wanted to return home, but she insisted on going on, visiting
the shrines with
as much devotion and enthusiasm as if she had her sight. On the way home,
while praying before
a crucifix,
her sight was restored at the same place where it had been lost.
In 1535 she
gathered a group of girl students and
began what would become the Institute of Saint Ursula (Ursuline
Sisters), founded to teach children,
beginning with religion and later expanding into secular topics; her
first schools were
in the Italian cities
of Desenazno and Brescia.
Born
21 March 1474 at
Desenzano, Lake Garda, Italy
24 January 1540 at Brescia, Italy
interred in the church of Saint Afra, Brescia, Italy
body incorrupt
30 April 1768 by Pope Clement
XIII (cultus
confirmation)
against
sickness, illness, or bodily ills
disabled,
handicapped, or physically challenged people
–
Pious
Union of Sisters Devoted to Saint Angela Merici
–
in Italy
Brescia,
city of
tall ladder with young women climbing
it
Additional
Information
Book
of Saints, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
Encyclopedia, by Michael Ott
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
Miniature
Stories of the Saints, by Father Daniel
A Lord, SJ
Patron Saints and Their Feast Days, by the Australian Catholic
Truth Society
images
audio
video
ebooks
Life
of Saint Angela of Merici, by Abby Francois Joseph Parenty
Saint
Angela Merici and the Ursulines, by Father Bernard O’Reilly
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Calendario Francescano Secolare
Dicastero delle Cause dei Santi
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Writings
Spiritual Testament
Readings
Disorder in society is
the result of disorder in the family. – Saint Angela
Merici
We must give alms. Charity
wins souls and draws them to virtue. – Saint Angela
Merici
As our Savior says: “A
good tree is not able to produce bad fruit.” He says: A good tree, that is, a
good heart as well as a soul on fire with charity, can do nothing but good and
holy works. For this reason Saint Augustine said: “Love, and do what you will,”
namely, possess love and charity and then do what you will. It is as if he had
said: Charity is not able to sin. Mothers of children, even if they have a
thousand, carry each and every one fixed in their hearts, and because of the
strength of their love they do not forget any of them. In fact, it seems that
the more children they
have the more their love and care for each one is increased. Be sincerely kind
to every one according to the words of our Lord: “Learn of me, for I am meek
and humble of heart.” Thus you are imitating God, of whom it is said: “He has
disposed all things pleasantly.” And again Jesus said: “My yoke is easy and my
burden light.” – from Spiritual Testament by
Saint Angela Merici
If according to times and
needs you should be obliged to make fresh rules and change current things, do
it with prudence and good advice. – Saint Angela
Merici
MLA
Citation
“Saint Angela
Merici“. CatholicSaints.Info. 8 March 2024. Web. 26 February 2025.
<https://catholicsaints.info/saint-angela-merici/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-angela-merici/
Anonimo
pittore, Sant'Angela Merici in preghiera davanti
al Crocifisso (XVII
secolo), olio su tela
Book of Saints –
Angela dei Merici
Article
ANGELA DEI MERICI (Saint)
Virgin (May 31) (16th century) The foundress of the Ursuline Order of nuns,
which originally was composed of women vowed to devote themselves to the care
of the distressed of their sex, under the patronage of Saint Ursula. It has
since developed into a Congregation of Sisters spread over the world, and
singularly popular in North America as school-mistresses. Saint Angela was born
near Brescia in Lombardy, and passed to a better life four years after the
definite establishment of her Order (A.D. 1474). She was canonized A.D. 1807.
The day of her death was January 27; but the Holy See has ordered her Feast to
be kept on May 31. Her emblem is a ladder raised on high, up which maidens are
ascending.
MLA
Citation
Monks of Ramsgate.
“Angela dei Merici”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info. 20
July 2012.
Web. 26 February 2025. <http://catholicsaints.info/book-of-saints-angela-dei-merici/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-angela-dei-merici/
Statue
der hl. Angela Merici. Klosterkirche Heilig-Kreuz
des Klosters Kalvarienberg in Ahrweiler
St. Angela Merici
Feastday: January 27
Patron: of the sick, disabled and physically challenged people and those grieving the loss of parents
Birth: March 21, 1474
Death: January 27, 1540
Beatified: April 30, 1768 by Pope Clement XIII
Canonized: May 24, 1807 by Pope Pius VII
St. Angela Merici was an
Italian religious educator and founder of the Ursulines whose deep prayer life
and relationship with the Lord bore the fruit of mystical encounters with God.
She was born on March 21, 1474 in Desenzano, a small town on the shore of Lake
Garda in Lombardy.
At just 10-years-old,
Angela and her older sister became orphans and went to live with their uncle in
Salo. There they led a quiet and devout Catholic Christian life. After the
untimely death of her sister, Angela was saddened by the fact the that she had
not had the opportunity to receive her last Sacraments and was concerned for
her sister's eternal salvation.
Angela was inspired by
the Holy Spirit to dedicate herself to the Lord and to give her life in service
to the Church to help everyone grow closer to the Lord. Still filled with
grief, she prayed for God to reveal the condition of her deceased sister's
soul. In a vision, she learned her sister was in Heaven with the company of
saints. She became increasingly more devout and joined the Third Order of St.
Francis where she also pledged to remain a consecrated virgin, forsaking
marriage to one man to be married to the Lord and His Church.
When Angela was 20-years-old,
her uncle died and she returned to Desenzano. She found that around her
hometown there were many young girls who had no education and no hope. Her
heart was moved. She also became distressed by their ignorance and upset at the
parents who had not educated them.
Inspired by the Holy
Spirit, Angela became convinced there was great need for a better way of
teaching these young girls. So, she opened her own home to them and began to
teach them herself. She devotedly taught them the Catholic Christian faith. By
her example and instruction, she taught them to how to pray and participate in
the sacramental life of the Church. She evangelized and catechized these young
girls, opening them up to the life of grace.
Another vision from the
Lord revealed to Angela that she was to found an institution with other
consecrated virgins to further devote their lives toward the religious training
of young girls. These women had little money and no power, but were bound
together by their dedication to education and commitment to Jesus Christ and
service to His Church.
Living in their own
homes, the girls met for prayer and classes where Angela reminded them,
"Reflect that in reality you have a greater need to serve [the poor] than
they have of your service."
Angela's charming nature
and natural leadership qualities made this a successful endeavor. She was so
successful she accepted an invitation from the neighboring town, Brescia, to
establish a similar school there.
In 1524, she eagerly took
on the opportunity to travel to the Holy Land. During the journey, she was
suddenly struck with blindness while on the island of Crete. This didn't stop
her though; she continued the journey with as much enthusiasm as she would have
if she had her vision. She made the entire pilgrimage and visited the sacred
shrines. On the journey back home, her sight was miraculously restored while
she was praying before a crucifix in the same place where she had become blind.
The Lord showed Angela through this experience that she must never shut her
eyes to the needs she saw around her ? to not shut her heart to God's call.
During the Jubilee year
in 1525, Angela traveled to Rome to gain the special grace of the plenary
indulgence offered to all Christian pilgrims. Pope Clement VII had heard of
Angela and her great holiness. He noted her wonderful success as a religious
teacher for young girls and invited her to stay in Rome. Angela was humble,
disliked publicity and kindly declined the generous offer.
Though she turned him
down, perhaps the pope's request gave her the inspiration or the push to make
her little group more formal. Although it was never recognized formally as a
religious order in her lifetime, Angela's Company of Saint Ursula, or the Ursulines,
was the first group of women religious to work outside of the cloister and
became the first teaching order of women in the Catholic Church.
On November 25, 1535,
Angela gathered together 12 young virgins and laid down the foundation for the
Order of the Ursulines at a small house near the Church of St. Afra in Bresica
with Angela's Company of Saint Ursula, under the patronage of St. Ursula.
Angela's goal was to
elevate family life through Christian education for women ? the future wives
and mothers. The community she founded was different than many of the religious
orders of women which existed in her day. She believed it was important to
teach the girls in their own homes with their own families. One of her favorite
sayings was, "Disorder in society is the result of disorder in the
family."
Though the women in the
community wore no special religious habit and took no formal vows, Angela wrote
a Rule of Life for those who lived and served in the community of women. They
did pledge to live a life of consecrated celibacy, poverty and obedience. They
lived this Rule of Life within their own homes.
This was the first group
of consecrated women to work outside of a formal cloister or convent in her day
and became the first teaching order of women in the Catholic Church. The
community existed as what is called a "secular institute" until years
after Angela's death.
The Ursulines opened both
schools and orphanages and in 1537, Angela was elected "Mother and
Mistress" of the group. Her Rule was officially approved by Pope Paul III
in 1544 and the Ursulines became a recognized religious community of women with
a teaching ministry.
Before her death, Angela
reassured her Sisters who were afraid to lose her in death: "I shall
continue to be more alive than I was in this life, and I shall see you better
and shall love more the good deeds which I shall see you doing continually, and
I shall be able to help you more."
St. Angela Merici died on
January 27, 1540. Clothed in the habit of a Franciscan tertiary, Angela was buried
in the Church of St. Afra in Brescia.
St. Angela Merici was
beatified on April 30, 1768 by Pope Clement XIII and canonized May 24, 1807 by
Pope Pius VII.
Angela is often
attributed with a cloak and ladder.
She is the patron saint
of sickness, disabled and physically challenged people, and those grieving the
loss of parents. Her feast day is celebrated on January 27.
In Her Footsteps:
Take a look around you. Instead of just driving or walking without paying
attention today, open your eyes to the needs you see along the way. What people
do you notice who need help but who are not being helped? What are their true
needs? Make a commitment to help them in some way.
Prayer:
Saint Angela, you were not afraid of change. You did not let stereotypes keep
you from serving. Help us to overcome our fear of change in order to follow
God's call and allow others to follow theirs. Amen
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=21
Vorsatzbild auf der Altarplatte des Ursula-Altares in der Ursulinenkirche in Linz von Bartolomeo Altomonte
SAINT ANGELA MERICI
1470-1540
FEAST DAY: JANUARY 27TH
Angela Mericia was born on March 21, 1470 at Disenzano, Lombardy, Italy. At the
age of ten she became an orphan, which caused led her to go with her sister to
the city of Salo. At Salo she was taken in by her uncle's family. Her sister
died very soon after leaving her alone without any immediate family. Angela
entered a Franciscan Third order and returned to her original home at Disenzano
and converted her home into a school for teaching girls the Catholic catechism.
She then opened a second school in Brescia, Italy. Eventually, she founded an
order to be known as the Ursulines in 1535, the name being derived from their
devotion to St. Ursula. In 1525, she went to Rome and saw Pope Clement VII. The
Holy Father wanted her to stay in Rome, but she felt led to return to her school
in Brescia. Angela served as the superior of the Ursulines for five years and
died on January 27, 1540. In 1544, the Ursulines received papal approval.
INTERCESSORY PRAYER: Today, ask Saint Angela to pray for your needs.
SOURCE : http://jesus-passion.com/saint_angela_merici2.htm
Pietro Calzavacca (1855-1890), Saint Angela Merici (1474-1540) enseignante, pastel
sur papier, Merician Museum, Brescia
St. Angela Merici
Foundress of the Ursulines,
born 21 March, 1474, at Desenzano, a small town on the southwestern shore of
Lake Garda in Lombardy;
died 27 January, 1540, at Brescia.
She was left an orphan at
the age of ten and together with her elder sister came to the home of her uncle
at the neighbouring town of Salo where they led an angelic life. When her
sister met with a sudden death, without being able to receive the last sacraments,
young Angela was much distressed. She became a tertiaryof St.
Francis and greatly increased her prayers and mortifications for
the repose of
her sister's soul.
In her anguish and pious simplicity she prayed God to reveal to
her the condition of her deceased sister. It is said that by a vision she
was satisfied her sister was in the company of the saints in heaven.
When she was twenty years
old, her uncle died, and she returned to her paternal home at Desenzano.
Convinced that the great need of her times was a better instruction of
young girls in the rudiments of theChristian
religion, she converted her home into a school where
at stated intervals she daily gathered all the little girls of Desenzano and
taught them the elements of Christianity.
It is related that one day, while in anecstasy,
she had a vision in
which it was revealed to
her that she was to found an association of virgins who
were to devote their lives to the religious
training of young girls. The school she
had established at Desenzano soon bore abundant fruit, and she was invited to
the neighbouring city, Brescia,
to establish a similar school at
that place. Angela gladly accepted the invitation.
In 1524, while making
a pilgrimage to
the Holy Land, she became suddenly blind when she was on the island of Crete,
but continued her journey to the Holy Places and was cured on her return
while praying before
acrucifix at
the same place where she was struck with blindness a few weeks before. When, in
the jubilee
year1525, she had come to Rome to
gain the indulgences, Pope
Clement VII, who had heard of her great holinessand
her extraordinary success as a religious teacher of young girls, invited her to
remain in Rome;
but Angela, who shunned publicity, returned to Brescia.
Finally, on the 25th of November, 1535, Angela chose twelvevirgins and
laid the foundation of the order of the Ursulines in
a small house near the Church of St. Afra inBrescia.
Having been five years superior of the newly-founded order, she died.
Her body lies buried in the Church of St. Afra at Brescia. She was beatified in 1768, by Clement XIII, andcanonized in 1807, by Pius VII. Her feast is celebrated 31 May. Note: After this article was written, her feast was moved to 27 January.
Sources
HEIMBUCHER, Orden und Kongregationen (Paderborn, 1896), 1511 sqq.,
SEEB'CK, Herrlichkeit der katholischen Kirche (Innsbruck, 1900);
GUÉRIN, Les petits Bollandistes (Paris), III, 326 sqq., Bullarii
Romani Continuatio, VII, pt. I; her biography has been written in French
by BAUTHORS (Abbeville, 1894) at Notre Dame d'Alet (1885), PASTEL, (Paris,
1878); in German by an Ursuline (Innsbruck, 1893), by an Ursuline (Paderborn,
1892), in Italian by GIRELLI (Brescia, 1871);by SALVATORI (Rome, 1807).
Ott, Michael. "St. Angela Merici." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 1. New York: Robert Appleton
Company, 1907. 18 May 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/01481a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by the
Cloistered Dominican Nuns of the Monastery of the Infant Jesus, Lufkin,
Texas. Dedicated to the Ursuline Sisters.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/01481a.htm
Trnava, Kostol svätej Anny; socha svätej Angely Merici, zakladateľky rehole uršulínok
St. Angela Merici
St. Angela Merici (1474
– 1540) has the double distinction of founding the first teaching congregation
of women in the Church and what is now called a “secular institute” of
religious women.
As a young woman she became a member of the Third Order of St. Francis (now
known as the Secular Franciscan Order), and lived a life of great austerity,
wishing, like St. Francis, to own nothing, not even a bed. Early in life she
was appalled at the ignorance among poorer children, whose parents could not or
would not teach them the elements of religion. Angela’s charming manner and
good looks complemented her natural qualities of leadership. Others joined her
in giving regular instruction to the little girls of their neighborhood.
She was invited to live with a family in Brescia (where, she had been told in a
vision, she would one day found a religious community). Her work continued and
became well known. She became the center of a group of people with similar
ideals.
She eagerly took the opportunity for a trip to the Holy Land. When they had
gotten as far as Crete, she was struck with blindness. Her friends wanted to
return home, but she insisted on going through with the pilgrimage, and visited
the sacred shrines with as much devotion and enthusiasm as if she had her
sight. On the way back, while praying before a crucifix, her sight was restored
at the same place where it had been lost.
At 57, she organized a group of 12 girls to help her in catechetical work. Four
years later the group had increased to 28. She formed them into the Company of
St. Ursula (patroness of medieval universities and venerated as a leader of
women) or commonly the Ursulines, for the purpose of re-Christianizing family
life through solid Christian education of future wives and mothers. The members
continued to live at home, had no special habit and took no formal vows, though
the early Rule prescribed the practice of virginity, poverty and obedience. The
idea of a teaching congregation of women was new and took time to develop. The
community thus existed as a “secular institute” until some years after Angela’s
death.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/stain-angela-merici/
Angela de'Merici, OSU V (RM)
(also known as Angela of Brescia)
Born in Desenzano (near Lake Garda and Brescia), Lombardy, Italy, March 21,
1470 or 1474; died in Brescia, Italy, January 27, 1540; canonized 1807; feast
day formerly on May 31.
"If any person,
because of his state in life, cannot do without wealth and position, let him at
least keep his heart empty of the love of them." --Saint Angela Merici.
As is often the case, it
was the number of burdens which Angela Merici had to endure that brought her
ever closer to God and moved her to order her existemce. Recalling her life, we
should thank God for every hardship He permits us and the strength He gives us
to endure them. Each trial is an opportunity to trust in God, to realize His
power and His movement within and around us.
Orphaned at age 10,
Angela and her sister and brother were raised by their wealthy uncle, Biancozi,
at Salo. In Angela's first ecstatic experience, the Blessed Mother appeared
with Angela's elder sister. Thus put her mind at rest regarding the salvation
of her sister, who had died suddenly without receiving the sacraments. Angela
became a Franciscan tertiary at 13 and lived austerely, sometimes eating only
bread, water, and vegetables once a week. From this time onward, she wished to
possess nothing, not even a bed (because the Son of Man had nowhere to lay His
head).
On the death of her
uncle, the 20-year-old Angela returned to her hometown and began giving
catechism lessons to the poor children in Desenzano. She discussed her horror
at the ignorance so many children had of their religion with her friends, who
were mostly tertiaries. They were eager to help if Angela could show them how.
Although Angela was small of stature, she had a great spirit, charm, and beauty
capable of attracting and leading others. She and her friends began to
regularly and systematically teach their young, female neighbors. Angela's own
success in teaching the catechism in Desenzano led to the invitation from a
wealthy couple, whom she had once helped, to begin a school in Brescia.
Angela had the special
gift of being able to remember everything she read. She spoke Latin well and
knew the meaning of some of the hardest passages of Scripture, which led to her
being sought out for counsel. In Brescia she was brought in touch with the
leading families and became the center of a circle of devout men and women whom
she inspired with her great ideals.
On a trip to the Holy
Land, she suddenly lost her sight in Crete. She continued her trip with
devotion, and on the return trip, regained her sight at the very spot where
she'd lost it.
During a visit to Rome
for the Holy Year 1525, Pope Clement VII asked her to take charge of a group of
nursing sisters in Rome, but she declined. She told him of a vision she had
experienced years before of maidens ascending to heaven on a ladder of light,
which was what led her to gather young women into an informal novitiate. In the
vision the holy virgins were accompanied up and down the ladder by glorious
angels who played sweet music on golden harps. All wore beautiful crowns
decorated with precious jewels. After a time the music stopped and the Savior
Himself called her by name to create a society of women. The Holy Father gave
her permission to form a community.
Shortly, thereafter,
Saint Ursula appeared to her, which is why she became the community's patron.
Assisting at Mass one day, Angela fell into ecstasy and was said to have
levitated.
Soon after her return to
Brescia, she was forced to withdraw to Cremona because war had broken out, and
when Charles V was on the point of making himself master of Brescia it was
essential that non-combatants leave the city. When peace again prevailed,
Angela's return to Brescia was greeted with joy by the citizens who already
venerated her as a prophetess and saint.
In Saint Afra's Church at
Brescia on November 25, 1535, Angela and 28 younger companions bound themselves
before God to devote the rest of their lives to his service, especially by the
education of girls. Angela placed herself and the novices under the protection
of Saint Ursula, the patroness of medieval universities and venerated as a
leader of women. This was the beginning of the Company of Saint Ursula
(Ursuline nuns), the first teaching order of women--a novel idea that needed
time before it was accepted.
The order had no habit
(members usually wore a simple black dress), took no vows, and pursued neither
an enclosed nor a communal life; they worked to oversee the religious education
of girls, especially among the poorer classes, and to care for the sick. The
Ursulines were formally recognized by Pope Paul III four years after Angela's
death (1544) and were organized into a Congregation in 1565. At the start much
of the teaching was done in the children's homes: but in her conception of an
uncloistered, flexible society of women Saint Angela was before her time. She
survived to direct the society for only four years.
During that time Angela
was noted for her patience to her sisters and kindness in her many acts of
mercy to the poor, sick, and ignorant. Soon there were 150 sisters to whom
Angela addressed her wise sayings in her Counsels. As her sisters surrounded
her in prayer at the hour of her death, a beautiful ray of light shone upon the
saint--a sign that God was welcoming her to her eternal home. Angela died with
the name of Jesus on her lips.
In 1568, Saint Charles
Borromeo called the Ursulines to Milan and persuaded them to assume a
cloistered communal life. In a provincial synod he explained to his suffragan
bishops that he knew of no better means for the reform of their dioceses than
to introduce the Ursulines into populous communities. Later in France strict
enclosure was adopted and the teaching of young girls was made the chief
concern of the order. The Ursulines flourish today (Attwater, Attwater2,
Benedictines, Bentley, Caraman, Delaney, Farmer, Schamoni, Walsh, White).
In art Saint Angela is
represented by the image of virgins ascending a ladder; or with Saint Ursula
and companions appearing to her (White).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0127.shtml
Patron
Saints for Girls – The Life of Saint Angela
God has been often
pleased to operate His grandest works by the agency of instruments which appear
to man to be entirely unsuited to such great ends. What immense benefits
have accrued to religion and society, through the instrumentability of the
Ursuline nuns! Devoted by their institute to the Christian education of the
youth of their own sex, their Order has now flourished for fully three
centuries throughout all the Catholic Kingdoms.
To a poor girl without
credit or authority, but inflamed with the love of God, and filled with zeal
for the salvation of her kind, we are indebted for these ineffable benefits.
This girl was called Angela Merici. She was born in Italy at Dezensano, a town
in the States of Venice, in the diocese of Verona, near the lake of Garda,
March 21st, of the year 1470. Her father and mother were distinguished in their
social position, but still more distinguished were they for their exalted
piety. Their first and chief care was to train up their child in the respect
and fear of God.
Angela’s pious
disposition greatly facilitated her early education. From her tenderest,
infancy she was grave and modest, loving secluded life, prayer, and the
meditation of heavenly things. The ordinary amusements of children afforded her
no pleasure. Religion, and all that pertained to it, constituted her delight.
The father and mother congratulated themselves on the piety of their child, and
blessed the Lord for it. Nevertheless, they did not live to witness the full
development of those seeds of virtue, which they had planted in their infant’s
heart. They were taken from this world before their child had grown to
girlhood.
Angela, deprived of her
parents, was sent to Salo, to her maternal uncle, with one of her sisters. This
sister, older than herself, partook of her religious tastes. Their uncle, a
pious and wealthy man, never interfered with their holy occupations, but, on
the contrary, approved highly of their designs and acts. The two girls longed
for a perfect state of life; and they therefore resolved to quit the busy city,
and spend the remainder of their lives in solitude. At the time appointed for
carrying out their designs, they withdrew, without telling any one, to a
secluded cavern, some distance from Salo.
Their uncle, alarmed at
not finding them returning at the accustomed hour, was greatly disheartened,
and he then set out in search of them. He at last found them in the solitude
they had selected. After making some observations on what he deemed an
imprudent step at such an early moment of their lives, he brought them home to
his house, where they enjoyed the amplest liberty to follow the impulses of
their devotion.
Taking advantage of this
kind concession, they converted their home into a sort of hermitage, where they
held unbroken communion with God. The fame of their austere life and fervor was
soon diffused abroad through the city, where they became objects of the
greatest admiration.
But God, who takes
delight in testing virtue, was pleased, in his inscrutable designs, to strew
thorns in the path of the two sisters. Jealous of the possession of our hearts,
He wishes to have them entirely His own, and even at the risk of causing them
to suffer. He insensibly breaks all the bonds that would alienate them from
Him.
Angela had lost her
father and mother, and this privation filled her with deep and sincerest grief.
Now, only one sister was left to partake of her pious sentiments, and this dear
one was taken from her by implacable death.
This second stroke was
far more terrible for Angela than the first, or rather it revived all the grief
consequent on the first, in sending an additional affliction on her. The poor
young girl now found herself bereft of all her family joys. Nevertheless,
although but fifteen years of age, she simply said to those who came to console
her, “After all, who am I, or why should I murmur at the decree of God? My
sister belongs to Him, why therefore should He not take her to Himself? Ah! may
His name be blessed for evermore.”
Meanwhile Angela’s grief
was soon assuaged by the assurances she received of her sister’s eternal
salvation. One day while meditating on the felicity of the saints, she besought
God to reveal to her if He had taken her sister into His everlasting
tabernacles. Her prayer was heard. Suddenly a dazzling light shone round about
her; and she beheld the Virgin Mary, surrounded by hosts of angels, and at her
side that dear sister for whom she had been weeping. “Continue,” said the
sister to her, “to walk perseveringly in the ways of perfection, and thou shalt
one day share with me the delights of eternal beatitude.”
This apparition and
revelation from Heaven, redoubled the zeal and. ardor of Angela. There was no
sacrifice that she was not prepared to make, in order to reach the exalted
glory that had been promised to her.
The Third Order of Saint
Francis had been established at Salo, and our young saint, desiring tp have
another additional mean of sanctification, gladly embraced it. Along with the
habit, she put on the spirit of its holy and humble founder. Angela’s apparel,
chamber, and furniture were poor: she lived on bread, water, and lettuces. On
Christmas and Easter-day, she added a little wine; but she abstained from all
food every Monday in Lent. Her garments were made of the coarsest sack cloth.
Her bed was the hard floor, and taking but scanty rest, she devoted the greater
part of night to prayer. Desiring in every particular to imitate Jesus Christ,
she wished to live on alms, and all her uncle’s remonstrances on this subject
could not turn her from her determination.
The virtues of our Saint
excited the envy of the devil, who, to deceive her, manifested himself to her
under the appearance of an angel; but the humble servant of the Lord recognized
the malice of the tempter. She bowed her forehead to the ground, and exclaimed
that her numerous sins rendered her unworthy of being visited by the angels of
God. This act of humility put the devil to flight; but although victorious,
Angela believed it to be absolutely necessary to arm herself still more strongly
against this adversary, by redoubling the mortifications of her body and the
number of her pious practices.
God never suffers himself
to be excelled in liberality. Angela was generous, and so was God to His
servant by the abundance of spiritual treasures which He poured into her soul.
Her daily communions now became to her a source of ineffable delights, her
devotion to the august Sacrament of the Altar was so ardent, that she spent
entire hours on her knees before the tabernacles of the adorable Eucharist; and
often after having passed whole days thus, she would get up at night to return
to the same devout practice. Then while her hands were crossed on her bossom,
and whilst the fire of divine charity burned in her soul, she would ever and
anon give utterance to such tender sentiments as these, “Sacrament of my God,
Jesus, my life and my love, oh how I love to be near thee! How sweet and tender
are the sentiments thou kindlest in my soul! How kindly hast thou visited me in
my sorrows, changing them into transports of joy! When in thy presence, oh how
insignificant is the whole outward world! Thou, my Jesus, art all sufficient
for me! Ah, chase from my memory the grand productions of art, the sumptuous
dwellings of the great – I desire no other object for my love or admiration
than this great work of my God. Oh, my Jesus! thou containest all good, thou
art all good. Great God, hear my prayers. Let me die before thy tabernacle,
drowned in my tears.” And the flying hours that bring the day-dawn in their
train, found her still before the Adorable Object so dear to her heart.
The death of her uncle
determined Angela to return to Dezensano, her native town, but the change of
locality nowise altered her pursuits, and in this new asylum she was as
edifying as at Salo.
At Dezensano there was a
sisterhood of the Third Order of Saint Francis, and Angela now united herself
to them. Her companions soon learned to admire her virtues, her humility, her
spirit of mortification, her charity and her zeal for the salvation of her
neighbor. Often would she converse with them on the desire that she entertained
to consecrate herself to the Christian instruction of young girls. A mysterious
vision with which God favored her, served in great measure to augment this
desire, and finally determined her to undertake this good work. One day while
at prayer she saw before her a mysterious ladder based on the earth and
reaching into heaven; a choir of angels sending forth harmonious strains from
divers instruments, floated around and over her, while a countless crowd of
young maidens, their heads crowned with diamond crowns, alternately ascended
and descended the ladder. Absorbed in the contemplation of this wonder, she
heard a voice saying to her; “Thou knowest, Angela, that God hath sent thee
this vision that you mayst learn to establish a community of chosen virgins:
such is the will of God.”
The humble servant of God
after many hesitations, and conferences with her spiritual guide, made her
companions aware of the vision that she had had, and at last induced them to
agree with her in her design. They therefore collected together in their house
the little children of Dezensano, and began to teach them the Christian
doctrine. The results of this experiment were marvellous. The scholars became singularly
remarkable for their modesty; and even public morality began to ameliorate
sensibly. Angela’s reputation was soon widely diffused, and she had to visit
Brescia, the capital of the province, where her virtues were regarded with the
greatest respect.
Angela had been for a
long time projecting some holy pilgrimages; and now she hastened to Mantua in
order to have a conference with sister Hossana d’ Andreasie, a religious of the
Order of Penance of Saint Dominic, and already celebrated for the lustre of her
virtues. Thence our Saint set out for Venice where she courageously embarked on
the long and perilous voyage to Palestine in order to visit the holy places
where Jesus Christ suffered for the salvation of the human race. They
disembarked in the is1and of Candia, where Angela became totalIy deprived of
the faculty of sight. Thus bereft of the consolation which she thought was in
reserve for her, our saint did not lose courage, but persevered in the voyage.
Though she could not see with bodily eyes the spots sanctified by the
Redeemer’s footmarks, she would fain tread that holy soil, and cause herself to
be led by the hand through all the localities identified with the history of
our Savior. Oh! who could describe the throbbings of her heart when she descended
into the Lord’s sepulchre, or visited the place where He expired on the cross!
What great memories crowd over that land – the land of the Manger and of
Calvary!
“Between the valley of
the Jordan and the plains of Idumea,” says Chateaubriand, “stretches out a
chain of mountains which commences in the fertile fields of Galilee and loses
itself in the sands of the Yemen. In the centre of these mountains there is an
arid basin locked in on all sides by yellow rocky peaks; these peaks open only
on the east, and give glimpses of the Dead Sea and the distant mountains of
Arabia. In the midst of these stony landscapes, on a broken and inclining site,
within the circuit of a wall ages ago battered by military engines, and
strengthened by tottering towers, the eye rests on vast ruins. Straggling
cypresses, and some masses of Arabic masonry like whitened sepulchres, are
scattered over this heap of ruins: such is sad Jerusalem.
“At first sight of these
desolate regions a great sadness seizes the heart. But passing from solitude to
solitude, while the horizon expands before you, this sadness vanishes by
degrees. The traveller experiences a secret terror, which far from casting down
the soul, gives it courage, and elevates it. Wonderful sights meet the eye on
this soil, sanctified by miracles. The burning sky, the impetuous eagle, the
bumble hyssop, the proud cedars, the sterile fig tree, all the poetry, all the
pictures of the Scripture are there. Every name reveals a mystery, every grotto
speaks of the future, every mountain-peak echoes the accents of prophets. The
dried-up torrents, the rent rocks, the gaping tombs attest this prodigy; the
desert seems dumb from terror, and one is inclined to think that it has not
dared to break the silence since the time when it heard the voice of the
Eternal.”
Angela did not tarry long
in Jerusalem. She soon afterwards set sail for Italy, and in Candia where she
lost her sight, she recovered it while kneeling before an image of Jesus Christ
crucified. From Candia she proceeded to Italy. During this voyage they
encountered a terrible tempest, and two vessels of the convoy were entirely
wrecked. The ship in which Angela sailed reached Venice in safety after having
struggled against the storm for fully nine days.
Our Saint remained in
Venice with the sisterhood of the Holy Sepulchre, till she retrieved her
shattered health. The fame of her sanctity attracted the most distinguished of
the citizens to her, and many of them urged her to place herself at the head of
the religious establishments then flourishing in the city of the Doges.
The humble maiden
declined this flattering proposal, and in order to escape the honors the people
intended to confer on her, she left the city secretly, and arrived in Brescia,
November 24, 1524.
The Jubilee of 1525 had
commenced, and Angela proceeded to Rome, to partake of the great spiritual
favors granted on such a grand occasion. Pope Clement VII then occupied the
chair of Saint Peter, and he not only admitted Angela to an audience, but gave
her a most cordial reception. Intimately convinced of the eminent merits of our
Saint, his Holiness deemed it his duty to persuade her to fix her abode at
Rome, and thus take charge of the various houses devoted to works of mercy. But
Angela never forgot the vision which intimated that she was to be foundress of
an Order, and she therefore respectfully excused herself to the Pontiff. After
receiving his benediction and sanction, she returned to Brescia.
In the meanwhile, Italy
was desolated by wars, which forced our Saint to leave Brescia; but as soon as
peace returned, she laid the foundations of her celebrated Order. She did
nothing without weighing well every circumstance that might advance or retard
her project; and, indeed, her great humility caused her to entertain doubts of
its success.
It was on the 25th
November, 1535, that Angela formed her little community of twenty-seven
virgins. She drew up for them a short rule, divided into twelve chapters. She
did not require any dowry with her postulants, in order that they might have no
difficulty in joining her institute. The duties she imposed on them did not
oblige them to live in common, but they were, nevertheless, admirably suited to
carrying out her holy intentions.
Motived by the holiest
spirit of humility, and despising all earthly fame, our Saint, to conceal her
own name, called her new Institute “Saint Ursula’s.” But although she satisfied
her innate modesty by excluding her own name, she was greatly mortified
nevertheless when she heard the people, all of whom were edified by the young
community, styling it the “Holy Company”, and the “Divine Order.” Angela
herself foretold that her Institute should continue to flourish for ever, as it
had for its patroness and protectress, that illustrious Saint who led so many
virgins to martyrdom.
As the number of the
sisters increased daily, it became necessary to elect a superioress to govern
the rising community, and for this purpose Angela assembled all its members.
Their choice was soon fixed, and they all with one accord selected her to
govern them. It was with great repugnance that she accepted this dignity; but
she soon proved how worthy she was of her position. Her sweetness, her
goodness, her evertness of temper, won her the hearts of all her children, and
they deemed themselves blessed under her guidance. As soon as her Institute had
been sanctioned by the Bishop of Brescia, Angela would gladly have retired from
the position of superior; and so desirous was she of this that she alleged her
age and infirmities, hoping that the bishop would release her from this grave
responsibility. The instances and tears of her community, however, compelled
her to continue in her place. The bishop commanded her to retain her authority,
and it was in obedience to him that she continued to hold the appointment. Were
it not for this, all the instances of her community must have been of no avail.
Her submission was soon
followed by infirm health, for she fell sick about the beginning of January,
1540; and from that very moment she predicted that the time of her decease was
not far off. Her first care, now that she found herself in danger, was to
assemble the community, and give the sisterhood salutary instructions, replete
with wisdom. Thenceforth, her only occupation was to testify to her Divine
Master her burning desire of being united to Him. Feeling her strength
beginning to fail, she received the Sacraments of the Church with admirable
fervor. Even to her latest gasp she did not cease to make acts of faith and
hope.
At length, rich in every
sort of Christian merits, aged about seventy years, consumed by the most ardent
charity, and consoled with all the comforts that the Church provides for its
children, Angela peacefully breathed her last sigh, and presented to the Divine
Spouse her unsullied baptismal garment, January 27, 1540.
SOURCE : https://catholicsaints.info/patron-saints-for-girls-the-life-of-saint-angela/
Giuseppe Fali (1697-1772), Sant'Angela
Merici pellegrina
Sant' Angela Merici Vergine,
fondatrice
- Memoria Facoltativa
Desenzano sul Garda
(Brescia), 21 marzo 1474 – Brescia, 27 gennaio 1540
Angela Merici fondò nel
1535 la Compagnia di Sant'Orsola, congregazione le cui suore sono ovunque note
come Orsoline. Le sua idea di aprire scuole per le ragazze era rivoluzionaria
per un'epoca in cui l'educazione era privilegio quasi solo maschile. Nata nel
1474 a Desenzano del Garda (Brescia) in una povera famiglia contadina, entrò
giovanissima tra le Terziarie francescane. Rimasta orfana di entrambi i
genitori a 15 anni, partì per la Terra Santa. Qui avvenne un fatto insolito.
Giunta per vedere i luoghi di Gesù, rimase colpita da cecità temporanea. Dentro
di sé, però, vide una luce e una scala che saliva in cielo, dove la attendevano
schiere di fanciulle. Capì allora la sua missione. Tornata in patria, diede
vita alla nuova congregazione, le cui prime aderenti vestivano come le altre
ragazze di campagna. La regola venne stampata dopo la morte, avvenuta a Brescia
il 27 gennaio del 1540. E' santa dal 1807. (Avvenire)
Etimologia: Angela =
messaggero, nunzio, dal greco
Emblema: Giglio
Martirologio Romano:
Sant’Angela Merici, vergine, che dapprima prese l’abito del Terz’Ordine di San
Francesco e radunò delle giovani da formare alle opere di carità; quindi,
istituì sotto il nome di sant’Orsola un Ordine femminile, cui affidò il compito
di cercare la perfezione di vita nel mondo e di educare le adolescenti nelle
vie del Signore; infine, a Brescia rese l’anima a Dio.
Il suo tempo
Sant’Angela Merici visse
in quel sofferto e nel contempo magnifico periodo storico, conosciuto come
“Rinascimento”; periodo che va dalla fine del XIV a tutto il XVI secolo, e che
fu l’inizio della civiltà moderna.
E se da un lato vi erano
agitazioni e guerre, come quelle dell’imperatore Carlo V (1500-1568), che
squassavano l’Europa e che portarono al tristemente famoso ‘Sacco di Roma’ del
6-17 maggio 1527, ad opera dei Lanzichenecchi, soldataglia agli ordini di Carlo
V; dall’altro vi era tutto un fiorire di arte, con i più grandi artisti delle
varie specialità, come Michelangelo, Raffaello Sanzio, Masaccio, Donatello,
Brunelleschi, ecc.
Ma in quel felice
periodo, in cui si manifestava l’umanesimo con la necessità della scoperta del
mondo e dell’uomo, in seno alla cristianità ci fu un desiderio di riforma
interiore e di rinascita, con il sorgere di numerose congregazioni
religiose.
Come i Gesuiti nel 1534
ad opera di s. Ignazio di Loyola; i Fatebenefratelli fondati nel 1540 da s.
Giovanni di Dio; i Somaschi nel 1528 fondati da s. Girolamo Emiliani; i
Filippini o Preti dell’Oratorio di s. Filippo Neri (1515-1595), ecc. e
sfociando, dopo lo sconquasso creato dalla Riforma Protestante di Martin Lutero
(† 1545), nel grande e basilare Concilio Ecumenico di Trento (1545-1563).
In questo quadro di
grande movimento educativo e spirituale, per lo più rivolto però alla
formazione della parte maschile della società del tempo, s’inserì l’opera di
Angela Merici, che si prefiggeva un impegno particolare per la formazione
sistematica delle ragazze; nel campo morale, integrando l’educazione ricevuta
nelle famiglie, nel campo spirituale, alimentando quella già ricevuta nei
monasteri, ma specialmente in campo intellettuale.
Origini, adolescenza
Angela Merici nacque il
21 marzo 1474 a Desenzano sul Garda (Brescia), allora territorio della
Repubblica di Venezia, suo padre Giovanni Merici e la madre, appartenente alla
distinta famiglia dei Biancosi di Salò, ricavavano il necessario per il
sostentamento della famiglia, che comprendeva oltre Angela, una sorella più
grande e sembra uno o più fratelli, dall’allevamento del bestiame e dalla
coltivazione di qualche terreno.
Il padre Giovanni,
“cittadino bresciano”, alquanto istruito, amava leggere alla moglie ed ai figli
i primi libri di devozione stampati a Venezia; probabilmente la “Legenda
aurea”, celebre raccolta di vite di santi e martiri, scritta dal domenicano
Jacopo da Varazze (1220-1298).
E fu in quelle serate,
trascorse ad ascoltare la detta lettura, che Angela conobbe e cominciò ad amare
due sante martiri, che divennero i suoi punti di riferimento, santa Caterina
d’Alessandria e sant’Orsola con le compagne.
Verso i 15 anni, dopo
aver perso prematuramente la sorella, le morirono entrambi i genitori, pertanto
Angela si trasferì nella vicina Salò, accolta nella casa di uno zio materno,
uomo di un certo prestigio.
Gli anni trascorsi a Salò
furono preziosi per Angela, perse quell’aria di contadinella ritrosa incantata
dalla visione del lago di Garda, ma frequentando le giovani della città,
acquistò la naturalezza nell’agire, che le consentirà in futuro di stare alla pari
con le dame della borghesia e della nobiltà.
Disapprovava la
rilassatezza dei costumi esistente anche a Salò e fu forse in questo periodo
che divenne Terziaria Francescana, per avere una vita più austera e
penitenziale, secondo i suoi desideri.
A 20 anni, dopo una
permanenza di circa cinque anni a Salò, le morì lo zio e quindi ritornò a
Desenzano sul Garda, alla cascina delle “Grezze”, impegnata nelle faccende
domestiche, dedicandosi alle opere di misericordia spirituali e corporali
secondo le necessità e circostanze e vivendo la sua spiritualità
evangelica.
La giovinezza – Le
visioni della “scala celeste”
Nella cascina partecipò
anche ai lavori dei campi, e fu in questa occupazione solitaria, che Angela
ebbe la consolazione di una visione celestiale.
Il primo a raccontarla,
fu padre Francesco Landini in una sua lettera del 1566; era il primo pomeriggio
di un caldo giorno d’estate, ed Angela, che come al solito durante l’intervallo
che si faceva in attesa di una calura più sopportabile, si ritirava in disparte
a pregare; si sentì improvvisamente rapita in Dio e vide il cielo aprirsi con
una processione di angeli e vergini a coppie alternate, gli angeli suonavano,
le vergini cantavano; nella sfilata vide la sorella defunta, che le preannunciava
che sarebbe stata la fondatrice di una Compagnia di vergini.
L’iconografia della
santa, ha rappresentato la visione come una scala fra terra e cielo, simile a
quella di Giacobbe, con la processione delle vergini e degli angeli che la
percorreva.
Nel 1516 i superiori
francescani da cui Angela dipendeva come Terziaria, le proposero di trasferirsi
a Brescia, per assistere la vedova Caterina Patendola, rimasta anche senza
figli. Angela Merici obbedì docilmente, certa che il Signore in qualche modo le
avrebbe indicato la sua futura strada.
Intanto la tradizione
popolare indica, che una seconda visione avvenne in località Brudazzo, sulle
colline fra Desenzano e Padenghe, e anche qui vi fu una lunga teoria di angeli
e vergini, fra le quali Angela riconobbe una sua amica da poco morta in giovane
età. La voce misteriosa questa volta precisava che la Compagnia sarebbe dovuta
sorgere a Brescia, ordinandole di farlo “prima di morire”; infatti Angela
Merici indugerà fino ai sessant’anni prima di fondare la Compagnia, impresa di
cui avvertiva tutte le difficoltà.
Nella casa ospitale di
Caterina Patendola, in cui portò la sua parola calda, vibrante, confortevole,
riuscì a placare l’immenso dolore della vedova che aveva perso anche i due
figli; qui conobbe anche Girolamo, nipote dei Patendola, che sarà il futuro
fondatore dell’Ospedale degli Incurabili di Brescia, inoltre Giacomo Chizzola e
Agostino Gallo, anch’essi impegnati nell’organizzazione dello stesso
ospedale.
Angela instaurò con loro
un’amicizia che durerà tutta la vita; diventando l’animatrice spirituale di un
laicato impegnato in opere e iniziative di carità, a cui lei apporterà il
contributo della sensibilità femminile.
I primi gruppi femminili
- I suoi viaggi e pellegrinaggi
Suor Angela, come si
faceva chiamare indossando l’abito del Terz’Ordine francescano, dopo qualche
mese lasciò la casa dei Patendola e man mano fu ospitata in altre case private
di Brescia, fra cui quella di Antonio Romano in via S. Agata.
Si guadagnava da vivere
con il proprio lavoro di cucito e di filatura e con i servizi domestici; lavori
umili tali da non essere stati annotati da testimoni diretti, perché usuali per
le donne di modesta condizione del tempo.
A Brescia poteva
frequentare più assiduamente le chiese, accostarsi di più ai Sacramenti,
coltivare il numero sempre crescente di amicizie femminili; intorno a lei ormai
si radunavano gentildonne e popolane, attratte dalla sua saggezza e disposte a
collaborare alle opere di bene, specie a favore della gioventù femminile.
È di questo periodo, la
parentesi dei suoi viaggi e dei pellegrinaggi fatti a piedi o con i mezzi
precari del tempo, l’iconografia più diffusa la ritrae infatti con l’abito e il
bastone da pellegrina.
Il primo fu quello
compiuto a Mantova nel 1522, per venerare la tomba della beata Osanna Andreasi
da lei molto ammirata; poi salì una prima volta al Sacro Monte di Varallo; nel
1524 in compagnia del signor Romano che l’ospitava e di un cugino, raggiunse
Venezia e qui s’imbarcò per la Terra Santa, meta indispensabile per quanti,
desiderosi d’intraprendere una strada di perfezione e carità, volevano
attingere forza ed emozioni, alle sorgenti del Cristianesimo.
Ma in quell’occasione si
verificò un fatto straordinario, Angela Merici mentre la nave si approssimava
alla meta, fu colpita da una malattia agli occhi che le fece perdere
improvvisamente la vista.
Poté vedere il Paese di
Gesù solo con gli occhi dell’anima, infatti riacquisterà la vista soltanto nel
viaggio di ritorno, davanti ad un crocifisso a Creta; Angela prese questa
malattia che l’aveva impedita di vedere i Luoghi Santi, per i quali aveva
intrapreso il lungo e disagevole viaggio, come un segno della Provvidenza che
conduce le anime per vie imperscrutabili.
Sbarcata a Venezia preceduta
dalla sua fama, si voleva trattenerla per il bene degli ospedali e orfanotrofi
della Serenissima, ma lei intenzionata più che mai a realizzare a Brescia il
comando celeste ricevuto nelle visioni, quasi se ne scappò per ritornare nella
città d’origine.
Anche nel 1525, quando si
recò a Roma per il Giubileo e fu ricevuta da papa Clemente VII che voleva
trattenerla a Roma, suor Angela dovette ritornarsene in tutta fretta per
evitare l’ordine del pontefice.
Nel 1529 si trasferì
momentaneamente a Cremona, ospite della famiglia Gallo, che l’aveva invitata
per sfuggire all’eventuale assedio delle truppe di Carlo V, che due anni prima
avevano devastato Roma; nel 1533, ritornata a Brescia, trovò ospitalità in una casetta
di proprietà dei Canonici Lateranensi, presso la Chiesa di Sant’Afra; nello
stesso 1533 compì un secondo pellegrinaggio al Sacro Monte di Varallo,
concludendo la serie dei suoi viaggi.
La fondazione della
‘Compagnia’
Dopo tante riflessioni,
ormai era giunto per lei il tempo di operare, già nel 1532 Angela di Salò, come
si firmava, chiedeva alla Santa Sede di essere esonerata dalla sepoltura in una
chiesa francescana come tutte le Terziarie, optando per quella di Sant’Afra
martire.
Non era un rinnegare
l’appartenenza al Terz’Ordine francescano, tanto che ne porterà l’abito fino
alla morte e con esso verrà sepolta, ma volle prendere per sé e soprattutto per
le sue figlie spirituali che l’affiancavano, una certa distanza, in prospettiva
di una futura vita consacrata organizzata autonomamente, che sentiva ormai di
costituire per il gruppo.
Angela aveva colto nei
suoi tanti incontri, un’esigenza particolare delle giovani, che aspiravano ad
una totale consacrazione, ma fuori dello schema del tradizionale chiostro, e il
Terz’Ordine Francescano, non contemplava l’impegno della verginità a vita, né
poteva tutelarle dalle pressioni dei parenti che volevano maritarle, né dei
padroni presso i quali molte di loro lavoravano.
Occorreva allora una
“Compagnia”, nome in uso a quel tempo, indicante qualsiasi associazione
religiosa di laici o laiche e anche di sacerdoti, che senza entrare in un
Ordine religioso, si univano tra loro, impegnandosi a vivere integralmente il
Vangelo e a servire il prossimo in particolari opere di carità.
Così nello stesso anno
1533, Angela Merici a quasi 60 anni, costituì la “Compagnia delle dimesse di
Sant’Orsola”; si dicevano “dimesse” perché non vestivano l’antico e nobile
abito delle monache; e “di Sant’Orsola”, perché, non avendo esse la protezione
delle mura di un convento, dovevano vivere nel mondo e restare fedeli a Cristo,
proprio come la giovane principessa della Britannia, uccisa dai pagani insieme
alle numerose compagne e il cui culto era molto vivo anche a Brescia.
Così Angela e le prime
dodici collaboratrici, Simona, Laura, Peregrina, Barbara, Chiara, ecc. presero
a riunirsi nell’oratorio fatto restaurare e messo a disposizione da Elisabetta
Prato, nella sua casa vicino al Duomo di Brescia.
Angela dal canto suo
continuò a condurre una vita di penitenza, dormiva per terra su una stuoia, che
di giorno conservava arrotolata in un angolo, usando un pezzo di legno per
guanciale; si nutriva di legumi e frutta, mangiava il pane due volte la
settimana, mai la carne, beveva un po’ di vino solo a Natale e Pasqua.
La sua fama di santità
cresceva enormemente e a lei per consigli e spiegazioni sul Vecchio e Nuovo
Testamento, si rivolgevano sacerdoti, religiosi, predicatori e teologi.
Il 25 novembre 1535,
festa di un’altra santa da lei amata fin dall’infanzia, s. Caterina
d’Alessandria, le prime 28 giovani, furono ammesse nella “Compagnia delle
dimesse di Sant’Orsola”, la cui Regola scritta da Angela Merici, fu approvata
dal vicario generale del vescovo di Verona l’8 agosto 1536.
Successivamente nel 1544
papa Paolo III ne approvava la Regola, elevando la Compagnia a Istituto di
diritto pontificio, permettendola così di uscire dai confini diocesani.
Nel 1537, la Compagnia
aveva eletto, prima superiora a vita, maestra e tesoriera, la fondatrice Angela
Merici, la quale oltre la Regola, aveva dettato al fedele Gabriele Cozzano,
cancelliere della Compagnia, altre due brevi opere, i “Ricordi” per le
‘colonnelle’ cioè per le superiore di quartiere e il “Testamento” per le nobili
matrone, dette anche ‘governatrici’, che avevano la funzione di amministrare e
proteggere l’Istituto.
La sua morte – L’eredità
spirituale
Nel 1539 Angela fu
colpita da una malattia, che fra alti e bassi la condusse alla morte il 27
gennaio 1540; per trenta giorni, i canonici di Sant’Afra e quelli del Duomo, si
contesero l’onore di seppellire nella propria chiesa, l’ex contadinella di
Desenzano; la spuntarono quelli di sant’Afra e oggi la chiesa, dove riposano le
sue spoglie, si chiama Santuario di Sant’Angela, meta di continui pellegrinaggi
provenienti specialmente dal mondo orsolinico; la chiesa, distrutta in gran
parte dai bombardamenti del 1945, è stata ricostruita nel 1953.
Nel testamento
spirituale, Angela tratteggiò le linee essenziali del suo metodo educativo,
basato tutto nel rapporto di sincero amore tra educatore ed educando e sul
pieno rispetto delle libertà altrui.
Così lasciò scritto alle
sue Orsoline: “Vi supplico di voler ricordare e tenere scolpite nella mente e
nel cuore, tutte le vostre figliole ad una ad una; e non solo i loro nomi, ma
ancora la condizione e indole e stato e ogni cosa loro. Il che non vi sarà
difficile, se le abbracciate con viva carità… Impegnatevi a tirarle su con
amore e con mano soave e dolce, è non imperiosamente e con asprezza, ma in
tutto vogliate essere piacevoli.
Soprattutto guardatevi
dal voler ottenere alcuna cosa per forza; perché Dio ha dato a ognuno il libero
arbitrio e non vuole costringere nessuno, ma solamente propone, invita e
consiglia…”.
Sugli altari
Nel 1568 furono raccolte
le deposizioni di quattro testimoni che avevano conosciuto Angela, ma dovettero
trascorrere altri due secoli, prima che un’orsolina claustrale di Roma, si
facesse postulatrice della causa di beatificazione, ottenendo il decreto di conferma
del culto come Beata, il 30 aprile 1768, da parte di papa Clemente XIII.
Il 24 maggio 1807, Angela
Merici fu proclamata Santa da papa Pio VII e papa Pio IX nel 1861, ne estese il
culto a tutta la Chiesa universale.
Una statua scolpita nel
1866 dallo scultore Pietro Galli, la ricorda nella Basilica di S. Pietro in
Vaticano. Nella liturgia ebbe varie date di celebrazione, prima il 31 maggio,
poi dal 1955 il 10 giugno e infine il 27 gennaio, giorno della sua morte.
La Congregazione delle
Orsoline
La “Compagnia delle
dimesse di sant’Orsola”, prima congregazione secolare femminile sorta nella
Chiesa, con la sua Regola fu l’origine di varie congregazioni religiose.
Già in vita, Angela
vedendo aumentare attorno a sé una famiglia così numerosa e avendo un desiderio
grande di servire Cristo in ogni bisognoso, fondò ben 24 rami di Orsoline,
dette poi anche ‘Angeline’, che dopo la sua morte furono raggruppate in tre
soli settori: le “Orsoline secolari” che vivono nelle famiglie proprie e si
dedicano ad ogni opera di misericordia nelle parrocchie in cui vivono; le
“Orsoline collegiali” che conducono vita comune e si dedicano all’istruzione
della gioventù, gestendo appunto dei collegi; le “Orsoline claustrali” che sono
di vita contemplativa.
Tra le Congregazioni
sorte sull’esempio della Compagnia di Sant’Orsola, ma con abiti e costumi
diversi, ne ricordiamo alcune: Orsoline di San Carlo, sorte a Milano nel 1566;
Orsoline di Sant’Orsola, più rami fondati in Francia tra il 1612 e 1632;
Orsoline di Maria Immacolata, fondate a Piacenza nel 1649; Orsoline di Gesù o
Figlie dell’Incarnazione, fondate in Vandea nel 1802; Orsoline Gerosolimitane
di Maria Immacolata, sorte a Bergamo nel 1818; Orsoline Figlie di Maria
Immacolata, sorte presso Acqui nel 1854; Orsoline del Sacro Cuore di Gesù
Agonizzante fondate nel 1920; Orsoline del Sacro Cuore fondate a Parma nel
1575; Orsoline dell’Unione Romana sorte nel 1878; e tante altre anche di più
recente fondazione.
Autore: Antonio
Borrelli
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/25900
Ursuline Convent of the Roman Union in Bardo
Klasztor
Urszulanek Unii Rzymskiej w Bardzie
SANTA MESSA PER LE FIGLIE
DI SANT’ANGELA MERICI
OMELIA DI PAOLO VI
Sabato, 27 agosto 1966
EDIFICANTI ESEMPI
L'Augusto Pontefice intrattiene
il devoto uditorio con affabile conversazione, della quale diamo i principali
punti, così come abbiamo potuto annotarli.
Sua Santità ricorda, in
primo luogo, i particolari vincoli di ammirazione che legano la sua persona e quelle
di alcuni suoi familiari alla gloriosa istituzione bresciana, nata quattro
secoli or sono dal cuore apostolico di S. Angela Merici.
Il primo incontro, -
ricorda Sua Santità - avvenne proprio a Roma, in occasione di un viaggio che
Egli compì, all’età di non ancora dieci anni, nel 1907, con i genitori, i
fratelli, la nonna e una zia. In quella circostanza la Famiglia Montini fu
ricevuta in privata udienza da S. Pio X, al quale il venerato padre del futuro
Sommo Pontefice illustrò il programma delle celebrazioni indette per il primo
centenario della Canonizzazione di S. Angela Merici, compiuta il 24 maggio 1807
da Pio VII.
Il Santo Padre rievoca
altre non dimenticabili occasioni di edificanti ricordi ed esprime la
ammirazione per alcune nobili anime da Lui incontrate nella Compagnia di S.
Angela, che, con esempi luminosi di virtù, di dedizione, di umile bontà, si
prodigarono in opere elette: il loro nome è rimasto impresso nel suo spirito e
vivo nella sua memoria.
Più oltre Sua Santità ama
ricordare le figure e le opere delle impareggiabili sorelle Elisabetta e
Maddalena Girelli, alle quali si deve il rifiorimento delle Compagnie di S.
Orsola, in questo secolo, specialmente a Brescia; e di Bianca Piccolomini,
restauratrice dell’Istituto a Siena.
Nella casa di Maddalena
Girelli, inferma, il sacerdote Giovanni Battista Montini, pochi giorni dopo la
sacra Ordinazione, si recò a celebrare una delle sue prime Messe, ed anche
questo avvenimento è collegato alle primizie del suo ministero sacerdotale.
Edificante fu l’impressione delle eccezionali virtù delle due sorelle; e senza
dubbio sono nel giusto coloro i quali ritengono che tali virtù possano essere
proposte alla Chiesa per una auspicata glorificazione delle due degnissime
Serve di Dio.
Altra gradita conferma dello
spirito e del metodo delle brave Orsoline fu la grande straordinaria Missione
in Milano nel 1957, durante la quale le Figlie di S. Angela Merici si
prodigarono con intenso fervore.
FEDELTÀ ALLE ORIGINI E
CONSAPEVOLEZZA DELL'ORA PRESENTE
Passando alla parte
normativa della sua conversazione, l’Augusto Pontefice sottolinea l’iniziativa
del recente congresso per la revisione delle Costituzioni. È una realtà che
suscita grande compiacimento, aumenta la stima, fa apprezzare gli sforzi
compiuti per rispondere agli inviti della Chiesa e alla stessa santa vocazione.
Il Santo Padre fa notare
che, pur fondata da oltre quattro secoli, la Compagnia, nella sua struttura e
nel suo programma, per i metodi e i risultati conseguiti, può ritenersi
un’istituzione tra le più moderne; ed essa è sempre attuale, collaudata dalla
bontà delle sue opere. Egli quindi si rallegra con le Consorelle presenti per i
sentimenti di aperta adesione all’apostolato: sentimenti che rispecchiano le
stesse origini dell’Istituto, e sono sempre scolpite, ancor oggi, nei loro
cuori.
Il recente Concilio, nel
suo Decreto Perfectae
caritatis sulle anime in modo speciale consacrate al Divino Servizio -
Decreto sicuramente conosciuto e meditato dalle zelanti Figlie di S. Angela -
contiene una prima raccomandazione: di rimanere fedeli allo spirito e anche
alle norme originarie del singolo Istituto Religioso. È legge di vita; si
tratta di una logica, che non esclude o paralizza il beninteso progresso e
rinnovamento; anzi lo ispira, lo richiede, lo suggerisce, lo conforta.
Riflettendo a ciò che S. Angela ha voluto fare nel suo tempo, per la società che
la circondava, si trovano preziosi suggerimenti anche per oggi. In una parola,
il persistere bene ancorati alle origini conserva le energie spirituali, ne
suscita altre ugualmente necessarie e indica la via a ulteriori sicuri
sviluppi.
CARATTERISTICHE D'UN
APOSTOLATO DI AMBIENTE
Altro argomento
certamente molto approfondito è lo studio dello scopo fondamentale
dell’Istituto, cioè la santificazione, a cominciare da quella personale,
facendo ognuna tesoro di tutti i suggerimenti spirituali, ascetici, che la
Chiesa offre a chi presceglie una speciale forma religiosa di vita per arrivare
appunto alla perfezione.
Conseguenza di tale
premessa è la santità di gruppo e, con essa, la provvida attività per la
santificazione degli altri. Il Sodalizio di S. Angela venne ideato come un
lancio - oggi si direbbe così -, una spinta, un impegno verso il mondo
circostante.
In quali forme? Le
principali sono due. La prima è l’originalità della Compagnia. Chi ne fa parte
continua a vivere nella propria casa e del proprio lavoro. Abbiamo, perciò, un
istituto religioso secolare che parve sorprendente anomalia nel secolo XVI. Ma
San Carlo, con il profondo suo intuito pastorale, conferisce per primo il
carisma della approvazione al Sodalizio; e ne abbiamo conferma in una delle sue
sapienti omelie, in cui il santo Arcivescovo pone in evidenza le virtù, la vita
esemplare, il singolare e benefico apostolato delle «Angeline».
Inoltre, le Compagnie di
S. Angela sono note per un apostolato con la speciale caratteristica d’essere
esercitato, si direbbe, in ordine sparso. Ed è quanto oggi la Chiesa promuove
ed incoraggia. Far del bene nel proprio ambiente, santificare la famiglia, la
scuola, l’ufficio, il laboratorio; irradiare ovunque il Vangelo. Ogni focolare
domestico, ove una Figlia di S. Angela vive e svolge la sua missione, può dirsi
privilegiato e benedetto.
MAESTRE ASSISTENTI
ZELATRICI NELLA PARROCCHIA
Qual è, poi, il secondo
punto d’impegno? Qui il Santo Padre si rivolge anche ai Superiori delle
Compagnie ed a quanti sacerdoti essi rappresentano. Grande compito delle Figlie
di S. Angela è la parrocchia. Esse sono le ausiliarie del Parroco. Devono
essere, fra tutti, le più obbedienti, silenziose, devote, e anche le più
intelligenti per ben capire quali siano gli obiettivi da raggiungere e in che
modo arrivarci.
Ogni parrocchia moderna
non può fare a meno del concorso di speciale e ben diretta assistenza
femminile. In antico, il Parroco, date le solide condizioni delle famiglie, non
necessitava di qualificati aiuti, perché esse costituivano un centro di ottime
tradizioni e la salvaguardia attenta dei valori morali, specie nella gioventù.
Oggi non è più così. Oggi
le giovani vanno alla fabbrica, all’ufficio, ai diporti; hanno una libertà che
bisogna non reprimere, ma educare. Deve esserci, quindi, chi direttamente si
occupi di loro. Vi sono le Suore delle diverse Congregazioni. Il loro compito è
di prim’ordine; tuttavia esse non possono arrivare a tutto. Occorre allora che
la Parrocchia susciti, nel maggior numero possibile, le sue maestre, le sue
zelatrici, le sue assistenti: anime capaci, in una parola, di coordinare
l’apostolato femminile, che il sacerdote, per evidenti ragioni, non può
direttamente esplicare.
PORTARE CRISTO E IL
VANGELO NEL MONDO CONTEMPORANEO
È un programma
amplissimo. Le Compagnie di S. Angela intendono vivere e prosperare? Prendano
sempre più a cuore le attività parrocchiali a vantaggio dell’infanzia, delle
giovani, per diffondere ovunque il vero concetto della comunità, la preghiera
nuova, l’istruzione religiosa, lo splendore del culto, l’ordine spirituale e
morale, che fa veramente della parrocchia il centro primo della vita cristiana.
Ecco la grande speranza.
Se tutte le parrocchie avessero i nuclei della Merici, si potrebbe guardare
all’avvenire con grande fiducia, poiché le persone sono condotte ad
agire, cor unum et anima una, intorno all’altare e al padre spirituale che
è il Parroco; sì da ridare alla società di oggi quel senso di Cristo e quel
ritorno fedele alla Chiesa e alla Legge divina, tanto auspicato, e mèta
precipua del Concilio Ecumenico Vaticano II.
Tutto ciò dà motivo -
prosegue il Santo Padre - per ringraziare coloro che si occupano della
assistenza alle Compagnie di S. Angela: i superiori, i direttori spirituali.
Essi sanno del bene fin qui compiuto e - sia detto a lode di queste anime
privilegiate - sanno quanto si può chiedere alla loro virtù, disposte, come
sono, alla preghiera, al sacrificio, alla santità. Come maestri di spirito non
dobbiamo trascurare questa zolla eletta del campo della Chiesa. Ivi possono
germogliare i fiori più ricchi, i frutti più abbondanti; là si possono educare
le anime che irradieranno, a loro volta, il Nome di Cristo e l’insegnamento del
Vangelo nell’ambiente in cui vivono: saranno, cioè, veramente zelatrici e
collaboratrici, come quelle che le precedono.
Tutto ciò non lede o
sminuisce gli antichi statuti e programmi. Al contrario, li interpreta, li
ringiovanisce; apre orizzonti nuovi e non lontani, anzi prossimi. Da qui
l’augurio più cordiale del Papa alle Figlie di S. Angela. Sappiano esse
infervorarsi ancor più ed attrarre altre anime, che si consacrino, con identico
ardore, a Dio; che generosamente raccolgano la santa eredità e la esprimano
nelle forme che la Chiesa ora desidera, e che le necessità del nostro tempo
vengono indicando.
E la parola che troviamo
a chiusura del Decreto Conciliare sul rinnovamento della vita religiosa può
essere in tutta pienezza riferita alle Compagnie di S. Angela: Sappiate portare
il buon odore di Cristo nel mondo in cui vivete. Questo l’augurio del Vicario
di Gesù Cristo; l’oggetto della sua preghiera; come vuol essere l’auspicio
della Benedizione Apostolica, che Egli sta per impartire.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/paul-vi/it/homilies/1966/documents/hf_p-vi_hom_19660827.html
Statue
of Angela Merici in Desenzano del Garda, provincia di Brescia in Lombardia. Source: photo uploaded by User:RicciSpeziari. Photographer: Basilio
Speziari
Statue
de Sainte Angèle Merici à Desenzano
Gelfino Calegari, Statua
di sant'Angela Merici a Desenzano del Garda, 1772
Angela Merici
(1474-1540)
Beatificazione:
- 30 aprile 1768
- Papa Clemente
XIII
Canonizzazione:
- 24 maggio 1807
- Papa Pio VII
- Basilica Vaticana
Ricorrenza:
- 27 gennaio
Vergine, che dapprima
prese l’abito del Terz’Ordine di San Francesco e radunò delle giovani da
formare alle opere di carità; quindi, istituì sotto il nome di sant’Orsola un
Ordine femminile, cui affidò il compito di cercare la perfezione di vita nel
mondo e di educare le adolescenti nelle vie del Signore; infine, a Brescia rese
l’anima a Dio
“Guardatevi dal voler
ottenere alcuna cosa per forza, perché Dio ha dato ad ognuno il libero arbitrio
e non vuole costringere nessuno, ma solamente propone e consiglia”
Non più nei chiostri, ma
nel mondo: è questo l’asse cartesiano della spiritualità di Sant’Angela Merici
che, con la testimonianza della sua vita, riesce a dare nuova forma alla
dignità della donna. Nata a Desenzano sul Garda, in provincia di Brescia, il 21
marzo 1474, Angela respira sin da piccola un forte senso religioso: la sera,
infatti, la famiglia si raduna attorno al padre, Giovanni, per ascoltarlo
leggere le vite dei Santi. Ed è proprio grazie a queste letture che la piccola
Angela inizia a nutrire una devozione particolare nei confronti di Sant’Orsola,
la nobile giovane di Britannia martirizzata nel IV secolo insieme alle suo
compagne, che avrà un grande ruolo nella maturazione della sua spiritualità.
A 15 anni, Angela perde
prematuramente la sorella ed i genitori; si trasferisce quindi a Salò, accolta
in casa dallo zio materno. In quegli anni, sorge in lei il desiderio di
condurre una vita più austera e penitenziale, tanto da scegliere di diventare
Terziaria francescana. Cinque anni dopo, alla morte dello zio, la giovane
ritorna a Desenzano dove si dedica alle opere di misericordia spirituali e
corporali, accompagnando sempre il lavoro manuale con la preghiera e il
raccoglimento.
Ed è proprio mentre è in
preghiera che la futura Santa ha la visione di una processione di angeli e
vergini che suonano e intonano canti. Tra loro, Angela vede anche la sorella
defunta che le preannuncia: “Fonderai una compagnia di vergini”. Nei secoli
successivi, l’iconografia agiografica raffigurerà tale visione come una “scala
celeste” che unisce cielo e terra.
Intanto, nel 1516, i
superiori francescani inviano Angela a Brescia, per assistere una vedova,
Caterina Patendola. In città, la giovane rafforza la sua idea di un laicato
sempre più impegnato in ambito caritativo, ma arricchito dal contributo della
sensibilità femminile. Dopo aver ricevuto una seconda visione, Angela decide di
recarsi in pellegrinaggio in diversi luoghi sacri: Mantova e il Sacro Monte di
Varallo sono tra le prime mete, seguite, nel 1524, dalla Terra Santa. Ma è
proprio durante il viaggio verso le origini del cristianesimo che avviene un prodigio
singolare: improvvisamente, Angela perde la vista; la riacquisterà solo al
rientro dalla Terra Santa, pregando davanti al Crocifisso. Lungi dallo
scoraggiarsi, la Merici accoglie la momentanea malattia come un segno della
Provvidenza, così da poter guardare ai Luoghi Santi non con gli occhi del
corpo, bensì con quelli dello spirito. “Non riuscite a capire – dirà poi – che
questa cecità mi è stata mandata per il bene della mia anima?”.
Tornata in Italia, nel
1525, in occasione del Giubileo, Angela si reca in pellegrinaggio a Roma, dove
consolida il suo carisma tanto che Papa Clemente VII le propone di restare
nella “Città eterna”. Ma la giovane decide di rientrare a Brescia, poiché vuole
dare finalmente vita alla “visione celeste”. Il 25 novembre 1535, dunque,
insieme a dodici collaboratrici, fonda la “Compagnia delle dimesse di
Sant’Orsola”, (“dimesse” perché prive del tradizionale abito monacale), con una
Regola di vita originale: essere fuori dal chiostro per dedicarsi
all’istruzione ed educazione delle giovani donne, in obbedienza al vescovo e
alla Chiesa.
Si tratta di una vera e
propria rivoluzione di grazia: nella “Compagnia”, infatti, ogni donna
consacrata potrà santificare la propria esistenza non al chiuso di un convento,
ma operando nel mondo, come nella Chiesa originaria. In un’epoca in cui le
donne che non possono essere né spose, né monache sono destinate
all’emarginazione, Angela offre loro una condizione sociale nuova, quella di
“vergini consacrate nel mondo”, in grado di santificare se stesse per
santificare la famiglia e la società.
Nel 1539 le condizioni di
salute di Angela si aggravano e il 27 gennaio 1540 muore, all’età di 66anni. Le
sue spoglie vengono deposte nella Chiesa di Sant’Afra di Brescia, dove si
venerano ancora oggi, in quello che è stato ridenominato Santuario di
Sant’Angela. Intanto, la sua fama di santità cresce e nel 1544 Papa Paolo III
eleva la Compagnia ad Istituto di diritto pontificio, permettendole così di
operare anche al di fuori dei confini diocesani. Beatificata nel 1768 da Papa
Clemente XIII, Angela Merici è stata canonizzata il 24 maggio 1807 da Papa Pio
VII. Una statua in sua memoria, scolpita nel 1866 dallo scultore Pietro Galli,
è oggi custodita nella Basilica Vaticana.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/angela-merici.html
TESTAMENTO SPIRITUALE
“Vi supplico - si legge
nel suo testamento spirituale, destinato alle Orsoline – di voler ricordare e
tenere scolpite nella mente e nel cuore tutte le vostre figliole, una ad una. E
non solo i loro nomi, ma anche condizione, indole e stato, e ogni cosa di loro.
Il che non vi sarà difficile, se le abbracciate con viva carità. Impegnatevi
con amore e con mano soave e dolce, non imperiosamente e con asprezza, ma in
tutto vogliate essere piacevoli”. “Soprattutto – concludeva – guardatevi dal
voler ottenere alcuna cosa per forza, perché Dio ha dato ad ognuno il libero
arbitrio e non vuole costringere nessuno, ma solamente propone e consiglia”.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/angela-merici.html
Tiarno
di Sotto (Ledro, Trentino), cappella di Sant'Angela Merici - Affresco
Tiarno di Sotto (Ledro, Trentino, Italy), Saint Angela Merici chapel - Fresco
LITTERAE APOSTOLICAE SUB
PLUMBO DATAE
Purpuratis Patribus
assignandi cum haud sufficiant Cardinalicii Presbyterales Tituli, qui in Urbe
eminent, cumque ideo oporteat ut novos creemus, Nobis est visum templum
S. Angelae Merici
ad eam dignitatem attolli
posse: merito enim celebratur inter alias Urbis ecclesias. Quapropter
Decessorum Nostrorum vestigia secuti atque summa Apostolica usi potestate
templum
S. Angelae Merici
ad gradum Cardinalicii
Presbyteralis Tituli evehimus, datis iuribus privilegiisque, quae ad huiusmodi
sacras aedes pertinent. Mandamus praeterea ut hae Litterae Nostrae in cleri
populique istius templi notitiam perveniant, ut eorum subsidio hac in aede,
tanto honore digna iudicata, copiosius edantur pietatis documenta. Hanc vero
Constitutionem nunc et in posterum efficacem esse atque fore volumus,
contrariis nihil obstantibus.
Datum Romae, apud S. Petrum, die altero et vicesimo mensis Februarii, in sollemnitate Cathedrae S. Petri Apostoli, anno Domini bis millesimo quarto decimo, Pontificatus Nostri primo.
EGO FRANCISCUS
Catholicae Ecclesiae Episcopus
Protonot. Ap. Franciscus
Di Felice
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/angela-merici.html
Tiarno
di Sotto (Ledro, Trentino), cappella di Sant'Angela Merici - Affresco;
sant'Angela vede le vergini salire la scala di Giacobbe
Tiarno
di Sotto (Ledro, Trentino, Italy), Saint Angela Merici chapel - Fresco; saint
Angela has a vision of the virgins on Jacob's ladder
La straordinaria
esperienza di S. Angela Merici
(1476 circa-1540)
La vita di sant’Angela
Merici si svolge tra la fine del Quattrocento e la prima metà del Cinquecento,
in quello straordinario periodo di fermenti intellettuali, di acquisizioni
scientifiche ed artistiche che va sotto il nome di Rinascimento.
In questi anni si
sviluppa, negli ambienti religiosamente più sensibili, la tendenza ad
abbandonare le speculazioni filosofiche e teologiche per ritornare ad una
concreta e personale vita cristiana, fondata sulla meditazione e sul vissuto
del Vangelo. È in questo humus che matura la straordinaria esperienza
spirituale di Angela Merici, concretizzatasi nella fondazione della Compagnia
di sant’Orsola, che darà forma ad una nuova dignità della donna con la
consacrazione vissuta non più nei chiostri ma nel mondo, all’interno delle
famiglie. Il suo profetismo non si manifesta, dunque, in forme apocalittiche e
millenaristiche, ma nell’attenzione ai segni dei tempi e nella loro
interpretazione.
La novità e l’audacia
della proposta di sant’Angela sta nel mettere al centro il modello della chiesa
primitiva, il tipo di vita degli apostoli e delle prime comunità cristiane,
aprendo in questo modo la strada ad una devotio moderna.
Angela nasce a Desenzano
del Garda attorno al 1474 da un esponente della piccola nobiltà rurale,
trasferitosi da Brescia alla riviera gardesana probabilmente per esercitare
attività mercantili. La vita di Angela è precocemente segnata da lutti: la
morte della sorella, a cui era legatissima, e i genitori. È ancora una
adolescente quando viene accolta dal facoltoso zio materno a Salò. Qui vi
rimarrà per diversi anni e vestirà l’abito di terziaria francescana nel
convento dei frati Minori Osservanti di S. Bernardino.
Di questo lungo periodo
di formazione, che va dalla fanciullezza alla maturità, sappiamo ben poco. Le
scarne notizie tramandate concordano nel sottolineare la sua precoce
inclinazione alla preghiera, ai digiuni e alla vita contemplativa. Tuttavia è
la morte della sorella a incidere maggiormente sul suo animo, poiché al dolore
per la perdita affettiva si aggiunge la trepidazione per la sua destinazione
ultraterrena. A questo evento si ricollega la celebre visione consolatrice
della “scala” che prefigura la fondazione della Compagnia di S. Orsola. Nella
sua emblematicità, Padre Landini, della Congregazione dei Padri della Pace e
confessore della Compagnia di S. Orsola, circa quarant’anni dopo la morte di
Angela, scrive:(...) “et una volta elevata in spirito, parevagli aprirsi il
cielo et uscir una processione meravigliosa d’angeli e di verginelle, scambievolmente
a doi a doi” che insieme suonavano e cantavano. Implicito, in questo
ininterrotto snodarsi della processione di angeli e vergini che unisce la terra
al cielo, è il riferimento alla scala di Giacobbe. Nel 1516 Angela, a circa
quarant’anni, si trasferisce a Brescia in casa di Caterina Patengola per
consolarla della morte dei figli. Qui incomincia la sua missione di conforto e
di consiglio che, a poco a poco, si allargherà ad abbracciare tutti quanti
faranno ricorso a lei, alle sue preghiere, alla sua mediazione e alla sua
azione pacificatrice.
È per Angela il periodo
mistico della preghiera e della carità. A lei si legano in un primo cenacolo
spirituale il mercante Antonio Romano, Girolamo Patengola, nipote di Caterina
Patengola, l’agronomo Agostino Gallo e Giacomo Chizzola, uno dei più brillanti
esponenti del patriziato locale, ambasciatore della Serenissima e fondatore
delle Accademie di Rezzato e di Brescia.
Verso il 1520 Angela
incomincia a compiere pellegrinaggi ai luoghi santi della cristianità. Da
sempre il pellegrinaggio implicava una profonda conversione interiore, tanto da
simboleggiare l’umanità in cammino alla ricerca di Cristo. Angela riprende
questa modalità devozionale che nel passato aveva contraddistinto la
spiritualità di altre sante , come S. Orsola, nobile bretone e martire nel
III-IV sec., e a cui Ella dedicherà la Compagnia.
Come primo itinerario
(1522) Angela sceglie il sepolcro della beata Osanna Andreasi, morta
stigmatizzata nel 1505 a Mantova. Ma è il viaggio in Terra Santa, nel 1524, ad
assumere un particolare significato nel suo percorso spirituale. Quando la nave
dei pellegrini giunge a Candia (Creta), accade un “segno” straordinario, una
sorta di miracolo “capovolto”, cioè la quasi completa perdita della vista, che
le impedisce di vedere la Terra Santa. I suoi primi biografi leggono questo
episodio in chiave soprannaturale: il Signore la rende cieca nei sensi per
costringerla a guardare con gli occhi dello spirito, per affinarla nella
comprensione del Suo disegno. Secondo Agostino Gallo, è la stessa Angela a
confidargli che essa vide i luoghi santi con gli occhi interiori come se
l’havesse veduti con gli esteriori.
Dopo un ritorno
fortunoso, in cui uomini ed elementi naturali sembrano congiurare contro la
nave dei pellegrini, Angela arriva a Venezia alla fine del 1524. La sua fama di
santità si diffonde per la città lagunare e moltissimi religiosi,
gentilhuomini, gentildonne si recano a incontrare questa reduce dal
pellegrinaggio gerosolimitano, alle cui preghiere gli altri viaggiatori
attribuiscono la loro salvezza. Il viaggio l’ha profondamente mutata e la
trasformazione deve essere molto evidente: per lei, che ha ormai assunto le
connotazioni di una “santa viva”, comincia una nuova dimensione di apostolato
pubblico.
Tornata a Brescia, dopo
pochi mesi va in pellegrinaggio a Roma per l’anno giubilare del 1525, ove è
ricevuta dal Papa che le prospetta l’idea di restare lì nei luogi pii, invito
che lei declina.
Quando Angela torna a
Brescia, a poco più di cinquant’anni, non è più la stessa “pia donna” partita
per il suo primo pellegrinaggio. La geografia della sua vita spirituale l’ha
plasmata, l’ha resa più intensa e profonda, sapiente, maggiormente atta a
cogliere l’essenza spirituale delle cose. Torna carica di carisma: la santità
della sua vita è ormai riconosciuta, dai Luoghi Santi di Gerusalemme a Venezia,
centro dei traffici mercantili, a Roma, centro della cristianità, a Milano,
forse il più importante centro produttivo italiano.
Il 25 novembre 1535,
festa di S. Caterina d’Alessandria, fonda la Compagnia di S. Orsola, che da
subito presenta un’ascesi propria, legata al valore escatologico attribuito
alla consacrazione verginale vissuta senza voti canonici: questo nuovo stato si
propone per coloro che desiderano santificare la propria esistenza né entrando
in monastero e neppure nel matrimonio. È la strada di mezzo, la più virtuosa,
in quanto in essa al rinnovamento dello spirito, con lo sposalizio mistico,
corrisponde una rigenerazione della vita vissuta nel mondo. A questa Compagnia
Angela lascia una Regola, Ricordi e Legati di profondo valore ascetico e
spirituale, impregnati di un notevole intuito pedagogico.
La nuova condizione di
vita consacrata, nata dall’intuizione mericiana, ribalta nei cieli le gerarchie
dei destini femminili. Infatti con la nova Compagnia, venuta dal Cielo in forza
et possanza dello Spirito Santo, ogni donna ogni donna consacrata può
santificare la propria esistenza non rinchiusa fra le mura di un convento, ma
vivendo ed operando nel mondo sul modello della chiesa primitiva. Questo
implicitamente recava con sé l’attribuzione di dignità ad ogni “stato” o
condizione della donna, in un mondo che invece vedeva con sospetto la nubile,
fuori dai due stati socialmente riconosciuti del matrimonio e della monacazione;
infatti l’unione nuziale con Cristo collocava queste donne fuori dagli schemi
tradizionali, restituendo loro la tutela diretta del proprio onore. Certo su di
loro vegliava la Compagnia, con le sue strutture gerarchico-materne, ma non può
sfuggire la profonda novità di un simile atteggiamento, in un periodo nel quale
gli spazi di libertà per la donna cominciavano a ridursi.
All’elaborazione
dell’apparato simbolico mericiano concorse un artista d’eccezione, Girolamo
Romanino (1484-1559), con la famosa tela che oggi si trova al Brooks Memorial
Gallery di Memphis. L’opera costituisce, infatti, una sorta di “manifesto”
della Compagnia di sant’Orsola, con santa Caterina d’Alessandria inginocchiata
al centro mentre riceve l’anello sponsale da Gesù Bambino, proteso sulle
ginocchia di Maria. A sinistra, nella penombra illuminata solo da una fonte di
luce lontana come di braci, vi è san Lorenzo, chiara allusione al Vicario
generale di Brescia che approvò la Regola. In posizione leggermente arretrata,
sulla destra, vi sono sant’Angela con la veste di terziaria francescana e
sant’Orsola che, stringendo il vessillo, sembra indicare ad Angela la nuova via
da intraprendere.
Si è detto che il
matrimonio mistico di Santa Caterina assume una particolare valenza simbolica per
le Orsoline, tanto da definire la propria Compagnia come la “Compagnia delle
spose di Gesù”. Non sfugge infatti l’importanza simbolica del rito
dell’incoronazione, mediante il quale l’orsolina diviene sponsa Christi; nel
quadro del Romanino questa dignità è rappresentata dalla corona di santa
Caterina, deposta fra le lame della ruota del suo martirio, che ogni figlia di
S. Angela raccoglierà e cingerà al termine del proprio “martirio”.
Alla sua morte, il 27
gennaio 1540, quando a Brescia si sparge la voce del suo “transito”, gran folla
si riversa nella chiesa di S. Afra, oggi santuario di S. Angela Merici, ove è
stato composto il corpo in una bara aperta. Per trenta giorni resta esposto
all’incessante pellegrinaggio di fedeli senza che mostri segni di decomposizione
ed è il pittore bresciano Moretto (1498-1554) a realizzare il suo ritratto
funebre. Raccontano le cronache che dopo la sua morte accaddero eventi
straordinari e che nelle prime sere sopra la chiesa di S. Afra apparve un
grandissimo splendore o sia una lucidissima stella corrispondente
perpendicolarmente al sito dove giaceva il Corpo Beato.
Venerata per oltre due
secoli, viene aperto il processo di canonizzazione nel 1757 su richiesta di
Madre Luisa Schiantarelli, superiora delle Orsoline di Roma. Un decennio dopo,
nel 1768, è proclamata beata da Clemente XIII ed infine canonizzata dal papa
Pio VII nel 1807. Pio IX nel 1861 ne estende il culto alla Chiesa universale.
La sua memoria liturgica,
celebrata come solennità dalle Compagnie e dagli istituti di Orsoline, ricorre
il 27 gennaio.
di Centro
Studi Mericiano
SOURCE : http://www.angelamerici.it/index_dettagli.php?get_id=1
Tiarno
di Sotto (Ledro, Trentino), cappella di Sant'Angela Merici - Affresco;
sant'Angela incontra Francesco Sforza a Cremona
Tiarno di Sotto (Ledro, Trentino, Italy), Saint Angela Merici chapel - Fresco; saint Angela meets Francesco Sforza in Cremona
27 gennaio
SANT'ANGELA MERICI
Terziaria francescana,
pellegrina e fondatrice della Compagnia di Sant'Orsola
1474 - 1540
Quella di sant'Angela Merici fu un'opera che avviò una vera riforma non solo nel cuore della Chiesa ma anche nel cuore della società. E la via che questa donna bresciana scelse per la sua "rivoluzione" fu quella dell'educazione delle ragazze. Nata nel 1474 a Desenzano del Garda da contadini, aderì da giovane alle Terziarie francescane. Rimasta orfana a 15 anni, partì per la Terra Santa, ma qui ebbe una visione: una luce e una scala che saliva in cielo, dove la attendevano moltissime ragazze. Questo le aprì gli occhi sulla sua missione e la spinse a dare vita alla Compagnia di Sant'Orsola, le suore che oggi sono note ovunque come Orsoline. Pensare all'educazione delle giovani donne all'epoca era un progetto davvero controcorrente: l'istruzione, infatti, era privilegio maschile. La fondatrice morì nel 1540. (Matteo Liut – Avvenire)
Martirologio Romano: Sant’Angela Merici, vergine, che dapprima prese
l’abito del Terz’Ordine di San Francesco e radunò delle giovani da formare alle
opere di carità; quindi, istituì sotto il nome di sant’Orsola un Ordine
femminile, cui affidò il compito di cercare la perfezione di vita nel mondo e
di educare le adolescenti nelle vie del Signore; infine, a Brescia rese l’anima
a Dio.
Martirologio
Francescano: In Brescia, Santa Angela Merici, Vergine del Terz’Ordine,
Istituttrice delle Vergini di Sant’Orsola, dette comunemente “Orsoline”, la
quale fu insigne per miracoli e da Pio VII fu ascritta al catalogo dei Santi
(1540).
Martirologio di Terra Santa: In Brescia, Santa Angela Merici, Vergine del
Terz’Ordine, Istituttrice delle Vergini di Sant’Orsola, dette comunemente
“Orsoline”. Pellegrina verso i Luoghi Santi rimase cieca in Cipro, continuò il
pellegrinaggio visitando i santuari senza vederli e, nel viaggio di ritorno,
nella stessa Cipro riebbe miracolosamente la vista. insigne per miracoli e da
Pio VII fu ascritta al catalogo dei Santi (1540).
Messale Romano: Proprio
della Santa
Biografia:
Angela Merici nasce intorno al 1474 da
Giovanni, di piccola nobiltà bresciana decaduta, e da Caterina dei Bianchi di
Salò, a Desenzano del Garda, in una casa ai piedi del Castello. Dopo qualche
tempo la famiglia si trasferisce alle Grezze, nel retroterra del borgo, dove i
tre figli e le due figlie crescono nella libertà dei campi al gioco-lavoro del
pascolo, o al monotono sfaccendare quotidiano nella cascina.
Sventatezza, monelleria e disobbedienza dei ragazzi causano spesso dei danni ai
campi vicini provocando anche le multe delle guardie campestri; tanto che, alla
morte improvvisa della sorella maggiore, Angela teme per la sua salvezza
eterna. Ma in una visione al Machett, vicino alle Grezze, viene rassicurata:
sua sorella è in cielo.
Alla stessa epoca Angela perdeanche i genitori. Allora suo zio Biancoso de'
Bianchi I'accoglie, col fratellino minore, nella sua casa di Salò. Qui Angela,
anziché approfittare della vita agiata che le viene offerta, si fa terziaria
francescana per seguire Gesù Cristo più da vicino, poter frequentare più
liberamente i sacramenti, giustificare di fronte agli altri la propria vita
austera e penitente. D'ora in poi sarà per tutti "sur Anzola".
Ritornata a Desenzano, riprende la sua vita di sempre: chiesa, casa, campi,
opere buone. Un meriggio in località Brudazzo, durante la mietitura, una
visione profetica fra terra e cielo le dà I'intuizione della compagnia di
vergini che un giorno dovrà istituire nella Chiesa.
Nel 1510 i superiori francescani la inviano a Brescia, presso madonna Caterina
Patengola che ha perso il marito e i figli. Angela incomincia così una missione
di conforto e di consiglio che a poco a poco si allargherà ad abbracciare tutti
quanti faranno ricorso a lei, alle sue preghiere, alla sua mediazione e alla
sua azione pacificatrice.
Da casa Patengola Angela passa a quella di Antonio Romano, giovane mercante
senza famiglia. Da lui sappiamo che Angela non solo andò a Mantova a pregare
sulla tomba della B. Osanna Andreasi e al Sacro Monte di Varallo, ma affrontò
(1524) un pellegrinaggio in Terra Santa che richiese ben sei mesi, fra rischi e
pericoli d'ogni genere, compresi pirati, briganti, tempeste e navigazione fuori
rotta.
Poi pellegrinò a Roma per il giubileo del 1525. Nel 1529, alla minaccia di
scorribande militari, accettò di sfollare a Cremona con la famiglia di Agostino
Gallo, agronomo bresciano, ed altri concittadini.
A Cremona ebbe contatti con la corte di Francesco II Sforza, il duca di Milano
in esilio che aveva voluto conoscerla durante un soggiorno a Brescia e che
aveva raccomandato alle sue preghiere sé e il suo ducato. Rientrata a Brescia,
si dedicò all'opera cui Dio I'aveva destinata.
La donna a quei tempi non aveva libertà di scelta per il proprio avvenire:
decideva la famiglia destinandola o al matrimonio (specie se polvera) o al
monastero (specie se ricca). Angela, mossa dallo Spirito Santo, fidando nelle
capacità della donna, istituì un altro stato di vita che più tardi sarebbe
diventato canonico: quello della verginità scelta liberamente e vissuta da
"spose del Figlio di Dio" aperte alla maternità dello spirito pur
continuando a rimanere nel mondo, in famiglia o nel proprio ambiente di lavoro.
Sarà, questo, un grande passo sul cammino della promozione della donna. Non
sarebbero state legate ad un'attività comune, ma non sarebbero nemmeno state
delle isolate, bensì membri di una famiglia spirituale sostenuta da una Regola
propria e posta sotto il patrocinio di una vergine martire.
La fondazione della "Compagnia di sant'Orsola" avvenne il 25 novembre
1535. Angela morì il 27 gennaio 1540 a Brescia, dove è sepolta nel Santuario a
lei dedicato.
Ben presto le sue figlie vennero impegnate nelle scuole festive della dottrina
cristiana, dove più tardi aggiunsero I'insegnamento del leggere e scrivere.
Mentre in Italia diversi Vescovi istituivano delle Compagnie di S. Orsola, in
Francia queste si trasformarono in comunità religiose e si diffusero poi in
tutti i continenti per I'educazione delle ragazze attraverso gli educandati e
le scuole esterne gratuite. Molte altre congregazioni di religiose orsoline
sorsero nei secoli successivi, sempre riconoscendo Angela come loro Madre.
Oggi Angela Merici, canonizzata il 24 maggio 1807, è conosciuta e venerata nel
mondo intero grazie alla diffusione della Compagnia di S. Orsola nella sua
forma secolare, e dei diversi istituti di Suore Orsoline.
Tiarno
di Sotto (Ledro, Trentino), cappella di Sant'Angela Merici - Affresco;
sant'Angela incontra papa Clemente VII
Tiarno
di Sotto (Ledro, Trentino, Italy), Saint Angela Merici chapel - Fresco; saint
Angela meets pope Clemens VII
ANGELA Merici, santa
di Nicola Raponi -
Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 3 (1961)
ANGELA Merici,
santa. - Nacque a Desenzano sul Garda in provincia di Brescia, ma diocesi di
Verona, il 21 marzo 1474, da modesta famiglia, ultima di sei figli, quattro dei
quali morti in tenerissima età. Ricevette dai suoi una assai scarsa formazione
intellettuale, ma una solida educazione cristiana.
Nel 1489 perse il padre e
l'unica sorella superstite e tre anni dopo anche la madre che prima di morire
l'affidò a uno zio di Salò presso il quale A. andò ad abitare. La famiglia
dello zio viveva con una certa agiatezza, e questo ebbe l'effetto di accentuare
in lei, di modeste esigenze e di grande semplicità, l'inclinazione alla
penitenza e il desiderio del chiostro; rimase tuttavia a lungo incerta sulla
sua vocazione. Intanto con un cugino, Bartolomeo Biancosi, che avrebbe più
tardi fatto parte di una Compagnia del Divino Amore in Salò, prese a
frequentare la chiesa e il convento di S. Bernardo dei minori osservanti,
facendosi terziaria francescana.
Tornata nel 1500 a
Desenzano, ebbe qualche tempo dopo una visione che le permise di risolvere i
suoi dubbi tra la contemplazione e la vita attiva; rinunciò al monastero e si
diede ad opere di carità assistendo ed aiutando donne e fanciulle della sua
città e alleviando i disagi che le guerre arrecavano in quegli anni
tristissimi. Nel 1512 A. fu accolta in casa di una nobile famiglia desenzanese,
i Patengola, dove pur in mezzo alla vita mondana del Cinquecento erano
affiorate esigenze di rinnovamento morale ed esperienze religiose: una giovane
che vi aveva prestato servizio per qualche tempo era entrata nel convento di S.
Croce in Brescia col nome di suor Candida, mantenendo rapporti spirituali con
Caterina Patengola; un figlio di costei, Costanzo, si era fatto terziario
benedettino. Nel 1516 A. seguì la Patengola a Brescia e rimase con lei ancora
un anno, andando poi ad abitare in una modesta casa, messale a disposizione dal
ricco e pio mercante Antonio de' Romani, in contrada S. Agata.
La decadenza religiosa, i
costumi corrotti della città, la crisi delle famiglie la confermarono nel
proposito di dover fare qualcosa specialmente in favore delle gio vani, alle
quali per la penuria degli uomini, a causa della guerra, e la diffusa scostumatezza,
era difficile sposarsi e sconsigliabile l'ingresso nei monasteri per la loro
quasi generale corruzione. Si prodigava intanto nell'assistenza spirituale,
nelle opere di carità, nel consiglio e nell'istruzione religiosa ai poveri.
In un viaggio del 1520 a
Salò, dove venne accolta dal cugino Biancosi, la sua personalità religiosa fece
talmente impressione da indurre ad una vera e propria conversione un giovane
del luogo, Stefano Bertazzoli, il quale poi con Bartolomeo e Giambattista
Scaini e col Biancosi stesso formò a Salò un gruppo spirituale che nel 1541
diede vita alla Compagnia del Divino Amore e due anni dopo ad una Confraternita
della Carità.
Nel 1521 A. fece un
pellegrinaggio a Mantova alla tomba della beata Osanna Andreasi; nel 1524 con
Antonio de' Romani e B. Biancosi si recò in Terrasanta: durante il viaggio
perse stranamente e improvvisamente la vista che recuperò solo al ritorno.
L'anno successivo si recò a Roma per il giubileo indetto da Clemente VII, da
cui ricevette l'invito di occuparsi dei luoghi pii della città. A. preferì
tornare a Brescia, dove in quegli anni aveva cominciato a realizzare il suo
disegno radunando intorno a sé un primo cerchio di amiche e consorelle che da
lei, pur rimanendo ciascuna nel proprio ambiente, erano seguite e consigliate:
domestiche, giovani della media borghesia e anche signore della nobiltà
bresciana, come Ippolita Gallo, sorella del letterato Agostino, Caterina
Chizzola, Bianca Porcellaga.
Nel 1529 andò a visitare
a Soncino la mistica e stimmatizzata Stefana Quinzani - che aveva creato
intorno a sé un centro di spiritualità e di interesse religioso - proseguendo
poi per il sacro monte di Varallo. Al ritorno passò da Milano, accolta da
Francesco II Sforza, che avendo avuto già un incontro con lei a Brescia l'anno
precedente, le rivolse l'invito di fermarsi, invito ripetutole quando poco dopo
i due si incontrarono nuovamente a Cremona, dove A. su invito di Agostino Gallo
si era rifugiata, per evitare i rischi causati dal passaggio in Brescia delle
truppe imperiali.
Tornata a Brescia, abitò
per qualche tempo presso i Gallo, stabilendosi poi in una casa vicino alla
chiesa di S. Afra officiata dai canonici lateranensi, uno dei quali, p.
Serafino da Bologna, diventò suo confessore. Qui nel 1530 A. riunì le prime dodici
compagne che secondo le sue intenzioni avrebbero dovuto formare una società
religiosa i cui membri, pur attuando una certa vita comune, avrebbero dovuto
restare il più possibile in contatto con la società, per operare più
attivamente al servizio del prossimo. Con queste stesse dodici si recò
nuovamente in pellegrinaggio a Varallo nel 1532 ribadendo il proposito di
realizzare l'opera iniziata.
L'anno successivo la
Compagnia di S. Orsola - venne chiamata così probabilmente in seguito ad una
visione in cui S. Orsola avrebbe assicurato alla fondatrice la sua protezione -
si trasferì in un oratorio in piazza del duomo messo a disposizione da
Elisabetta de Prato: esso fu sede della Compagnia sino al 1583. La nascita
ufficiale della Compagnia è però da porsi al 25 nov. 1535, giorno in cui venne
steso il verbale di fondazione; dalle prime dodici sorelle si era già passati a
ventotto. L'anno successivo A. dettò al suo segretario e consigliere, don
Gabriele Cozzano, la regola della Compagnia.
Essa era una manifesta
eco della spiritualità evangelica e della Imitazione; suggeriva di professare
nel secolo quelle virtù che invano si cercavano allora nei chiostri; ma
unitamente alla perfezione individuale richiamava la necessità dell'esercizio
delle virtù pratiche, mediante il lavoro, l'assistenza spirituale e materiale
del prossimo, la carità, l'istruzione religiosa del popolo.
La regola, che provvedeva
naturalmente anche all'ordinamento interno della Compagnia, venne approvata dal
cardinale Cornaro, arcivescovo di Brescia, l'8ag. 1536;quando il cardinale
Borromeo nel 1580visitò la diocesi di Brescia vi apportò qualche ritocco,
aggiungendovi ad esempio la disposizione che rendeva la Compagnia
immediatamente soggetta all'Ordinario.
Il 18 marzo 1537 si tenne
il primo capitolo ufficiale della nuova congregazione: le iscritte erano ormai
centoventi; A. venne eletta maestra superiora e madre in perpetuo. Poiché solo
una volta al mese le sorelle si riunivano nell'oratorio, mentre ordinariamente
rimanevano nella propria parrocchia e nel proprio quartiere, si nominarono
delle governatrici a cui i singoli gruppi facessero capo. Si estendevano
intanto le adesioni al programma di rinnovamento morale e di restaurazione
religiosa della Merici. Sacerdoti e uomini di cultura ricorrevano a lei per
consigli e suggerimenti spirituali; la Compagnia, anche per la facilità con cui
le sorelle potevano raggiungere ogni ceto sociale, diventava sempre più
efficace strumento di riforma nella vita cittadina bresciana.
Ammalatasi e sentendo
prossima la fine, A. dettò al Cozzano il testamento spirituale e alcuni ricordi
destinati alle sue suore. Morì il 27 genn. 1540 e fu sepolta nella chiesa di S.
Afra; le sue reliquie, illese nel bombardamento che nel 1945 distrusse la
chiesa, sono ora nella cappella della "Casa di S. Angela" in Brescia.
Venerata subito a
Brescia, a Salò e a Desenzano, che qualche anno dopo la nominò sua protettrice,
nel 1568venne istruito il primo processo informativo. Beatificata da Clemente
XIII il 30 apr. 1769,canonizzata da Pio VII il 24maggio 1807, Pio IX l'11
luglio 1861 ne estese il culto alla Chiesa universale.
La Compagnia di S.
Orsola, approvata dopo la morte della fondatrice, il 9 giugno 1544d a Paolo
III, si diffuse rapidamente in Italia e fuori contribuendo attivamente alla
restaurazione morale e religiosa dei mondo cattolico nell'età della Riforma.
Divisasi successivamente in varie osservanze, oggi tre istituti ripetono le
loro origini da S. Angela Merici: le orsoline ricostituitesi a Brescia nel
secolo scorso, dette orsoline secolari o angeline; le orsoline di San Carlo,
con casa madre a Milano, viventi in comunità ma senza vincoli di clausura e le
cui prime regole furono scritte appunto dal cardinale Borromeo; le claustrali,
con casa generalizia a Roma, che hanno origine dalla trasformazione in
monastero della primitiva casa delle orsoline di Parigi decretata nel 1612 da
Paolo V che annoverò le orsoline fra gli Ordini religiosi.
Fonti e Bibl.:
I Ricordi lasciati alle Madri Avvisatrici, il Testamento e
la Regola della Compagnia di Sant'Orsola sono stati editi più volte,
e da ultimo da A. Cistellini, in Figure della Riforma pretridentina,
Brescia 1948, pp. 198 ss. (della Regola solo il Prologo).
La bibl. più completa su
A. M. e le orsoline in Beiträge zur Darstellung und zur Geschichte der
Ursulinerinnen, VIII, Berlin 1934, e X, ibid 1937. Cfr. inoltre: G.
Lombardi, Vita della beata A. M., Venezia 1778; C. Doneda, Vita
di s. A. M. di Desenzano, 2 ediz., Brescia 1788; Compendio
della vita di sant'A. M. del terzo Ordine di s. Francesto
fondatrice della Compagnia di Sant'Orsola in occasione della di lei
canonizzazione fatta dalla Santità di N. S. Pio PP. VII,
Roma-Milano 1807 (in appendice il Testamento della santa); P.
Hélyot, Dict. des ordres religieux, III, Paris 1847, p. 758; E.
Girelli, Della Vita di s. A. M., Brescia 1874; V. Postel, Histoire
de s. A. M. et de tout l'ordre des Ursulines, 2 vol., Paris
1878; M. V. Neusee, Die heilige A. M.,2 ediz. accresciuta, Freiburg
i. B. 1912 (1 ediz. 1893); L. Bouthors, Sainte A. M. et les
origines de l'ordre des Ursulines, Abbeville 1904; M. Monica, A. M. and
hear teaching Idea, New York 1927; L. v. Pastor, Storia dei Papi, V, Roma
1931, pp. 343 ss.; C. Lubienska Z. S. U., Swieta Aniela Merici i jei
Dzielo, Kraków 1935 (opera notevole, ma rimasta interrotta al I vol.); P.
Guerrini, S. A. M. e la compagnia di S. Orsola,
Brescia 1936; A. Cistellini, Figure della riforma..., cit., pp.
47-55; G. Garioni-Bertolotti, S. A. M. vergine
bresciana (1474-1540), Brescia 1950; Dict. D'Hist. et de
Géogr. Ecclés., III, coll. 47-50; Encicl. Cattolica, I, coll.
1230S.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/santa-angela-merici_(Dizionario-Biografico)
Tiarno
di Sotto (Ledro, Trentino), cappella di Sant'Angela Merici - Affresco sulla
parete di fondo dietro all'altare
Tiarno di Sotto (Ledro, Trentino, Italy), Saint Angela Merici chapel - Fresco of the bottom wall, behind the altar
Sant'Angela,
biografia : http://www.angelamerici.it/redazione_news_doku/00/1_pdf01.pdf
L'expérience
extraordinaire de Sainte Angéle Merici : http://www.angelamerici.it/redazione_news_doku/00/1_pdf02.pdf
Voir aussi : http://www.angelamerici.it/index_dettagli.php?get_id=193