jeudi 12 février 2015

Saints Martyrs d'ABITÈNE


Saints martyrs d’Abitène

Lors de la persécution de Dioclétien, en 304, de nombreux chrétiens subirent le martyre dont ceux que nous célébrons ce jour : arrêtés à Abitène pendant qu'ils célébraient les Saints Mystères, ils furent conduits à Carthage et interrogés par le proconsul, ils se proclamèrent tous chrétiens, même sous la torture, et déclarèrent qu’ils ne pouvaient pas suspendre l’assemblée dominicale. Ils moururent pour le Christ Seigneur en des lieux et à des jours différents sous les coups, la torture, la faim, le froid, la pesanteur des chaînes, l'infection des lieux. "Un martyr plus obscur mais pas moins méritoire que le martyre sanglant sur la place publique." Parmi eux, on retient : Saturnin, prêtre, avec ses quatre enfants : Saturnin le jeune et Félix, tous deux lecteurs, Marie, vierge consacrée, et le petit Hilarion (l'un des enfants de saint Saturnin, avait affirmé: "C'est de ma propre volonté que j'ai assisté à nos réunions avec mon père et mon frère" ); le sénateur Dativus, Félix ; un autre Félix, Émérite et Ampelius, lecteurs ; Rogatien, Quintus, Maximien ou Maxime, Telica ou Tazelita, un autre Rogatien, Rogatus, Janvier, Cassien, Victorien, Vincent, Cécilien, Restitute, Prima, Éve, encore un autre Rogatien, Givalius, Rogatus, Pomponia, Secunde, Januaria, Saturnine, Martin, Clautus, Félix le jeune, Marguerite, Major, Honorata, Regiola, Victorin, Peluse, Fauste, Dacien, Matrone, Cécile, Victoire, vierge de Carthage, Berectina, Secunde, Matrone, Januaria.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/02/12/12711/-/saints-martyrs-d-abitene

Saints Martyrs d’Abitène (Les 49)

Fête le 11 février

† 303 ap J.C

Abitène était une ville de la province romaine appelée « Africa proconsularis », correspondant à la Tunisie actuelle. En 303 ap J.C., l’empereur Dioclétien, après des années d’un calme relatif, lança une violente persécution contre les chrétiens.

Il ordonna « que soient recherchés les textes sacrés et les saints testaments du Seigneur ainsi que les Ecritures divines, et que ceux-ci soient brûlés ; que soient détruites les basiliques du Seigneur ; que soient interdites les célébrations des rites sacrés et les très saintes réunions au nom du Seigneur » (Actes des martyrs, 1).

A Abitène, un groupe de 49 chrétiens (parmi lesquels un sénateur, Dative, un prêtre, Saturnin, une vierge, Victoire et un lecteur, Eméritus) se réunissaient chaque semaine dans la maison d’un des leurs pour célébrer l’Eucharistie dominicale, sans respecter les ordres de l’empereur.

Surpris lors de l’une de leurs rencontres dans la maison d’Octave Félix, ils furent arrêtés et conduits à Carthagène devant le proconsul Anulinus pour être interrogés.

Au proconsul qui leur demandait s’ils possédaient chez eux des Ecritures, les martyrs confessèrent avec courage qu’ils les conservaient « dans leur cœur », révélant ne vouloir en aucune manière séparer la foi de la vie.

« Je t’en supplie, O Christ, exauce-moi », « Je te rends grâce, O Dieu », « Je t’en prie, O Christ, aie miséricorde » sont les exclamations qui fusèrent de la bouche des martyrs lors de leur supplice. Leur prière accompagna l’offrande de leur vie unie à la demande de pardon pour les bourreaux.

SOURCE : http://www.martyretsaint.com/martyrs-d%E2%80%99abitene-les-49/

Saint Saturnin

et ses compagnons (+ 304)

Martyrs à Carthage, arrêtés à Abitène pendant qu'ils célébraient les Saints Mystères. 

Les uns furent mis à mort après de cruelles tortures. L'un des enfants de saint Saturnin, ayant affirmé: "C'est de ma propre volonté que j'ai assisté à nos réunions avec mon père et mon frère" fut jeté en prison. C'est là, en prison, que beaucoup moururent sous les coups, la faim, le froid, la pesanteur des chaînes, l'infection des lieux. "Un martyre plus obscur mais pas moins méritoire que le martyre sanglant sur la place publique." Noms de certains de ces martyrs: Saturnin, Datif, Félix, Marie, Thélice, Ampèle, Emérite, Rogatien, Victoire, Hilarion... qui sont fêtés ce jour. 

Au martyrologe romain:

"Commémoraison des saints martyrs d’Abitène. En 304, durant la persécution de Dioclétien, ils s’étaient rassemblés selon l’habitude, malgré l’interdiction du prince, pour célébrer le jour du Seigneur. Arrêtés par les magistrats de la colonie et les soldats de garde, conduits à Carthage et interrogés par le proconsul, ils se proclamèrent tous chrétiens, même sous la torture, et déclarèrent qu’ils ne pouvaient pas suspendre l’assemblée dominicale. Ils moururent pour le Christ Seigneur en des lieux et à des jours différents.

Saint Saturnin, prêtre, avec ses quatre enfants : Saturnin le jeune et Félix, tous deux lecteurs, Marie, vierge consacrée, et le petit Hilarion ; le sénateur Dativus, Félix ; un autre Félix, Émérite et Ampelius, lecteurs ;  Rogatien, Quintus, Maximien ou Maxime, Telica ou Tazelita, un autre Rogatien, Rogatus, Janvier, Cassien, Victorien, Vincent, Cécilien, Restitute, Prima, Éve, encore un autre Rogatien, Givalius, Rogatus, Pomponia, Secunde, Januaria, Saturnine, Martin, Clautus, Félix le jeune, Marguerite, Major, Honorata, Regiola, Victorin, Peluse, Fauste, Dacien, Matrone, Cécile, Victoire, vierge de Carthage, Berectina, Secunde, Matrone, Januaria."

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/5696/Saint-Saturnin.html

VISITE PASTORALE

DU PAPE BENOÎT XVI

À BARI POUR LA CLÔTURE DU

XXIV CONGRÈS EUCHARISTIQUE ITALIEN

 

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Esplanade de Marisabella

 

Dimanche 29 mai 2005

 

Très chers frères et soeurs,

"Glorifie  le  Seigneur,  Jérusalem, loue, Sion, ton Dieu" (Psaume responsorial). L'invitation du Psalmiste, qui retentit également dans la Séquence, exprime très bien le sens de cette Célébration eucharistique:  nous sommes recueillis pour louer et bénir le Seigneur. Telle est la raison qui a incité l'Église italienne à se retrouver ici, à Bari, pour le Congrès eucharistique national. J'ai moi aussi voulu m'unir aujourd'hui à vous tous, pour célébrer avec une importance particulière la Solennité du Corps et du Sang du Christ, et rendre ainsi hommage au Christ dans le Sacrement de son amour, et renforcer dans le même temps les liens de communion qui me lient à l'Eglise qui est en Italie et à ses Pasteurs. Mon vénéré et bien-aimé Prédécesseur, le Pape Jean-Paul II aurait également voulu être présent comme vous le savez à cet important rendez-vous ecclésial. Nous sentons tous qu'il est proche de nous et qu'il glorifie avec nous le Christ, bon Pasteur, qu'il peut désormais contempler directement.

Je vous salue tous avec affection, vous qui participez à cette solennelle liturgie:  le Cardinal Camillo Ruini et les autres Cardinaux présents, l'Archevêque de Bari, Mgr Francesco Cacucci, que je remercie de ses aimables paroles, les Évêques des Pouilles et ceux qui sont venus nombreux de toutes les régions d'Italie; les prêtres, les religieux, les religieuses et les laïcs; particulièrement les jeunes et naturellement tous ceux qui, de différentes façons, ont collaboré à l'organisation du Congrès. Je salue aussi les Autorités qui, à travers leur présence appréciée, soulignent également que les Congrès eucharistiques font partie de l'histoire et de la culture du peuple italien.

Ce Congrès eucharistique, qui arrive aujourd'hui à sa conclusion, a voulu présenter le dimanche comme la "Pâque hebdomadaire", expression de l'identité de la communauté chrétienne et centre de sa vie et de sa mission. Le thème choisi - "Sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre" - nous ramène à l'an 304, lorsque l'empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder les Écritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l'Eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées. A Abitène, une petite ville situé dans l'actuelle Tunisie, 49 chrétiens furent surpris un dimanche alors que, réunis dans la maison d'Octave Félix, ils célébraient l'Eucharistie, bravant ainsi les interdictions impériales. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage pour être interrogés par le Proconsul Anulinus. La réponse, parmi d'autres, qu'un certain Eméritus donna au Proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé l'ordre sévère de l'empereur, est significative. Il répondit:  "Sine dominico non possumus":  sans nous réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l'Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre. Les forces nous manqueraient pour affronter les difficultés quotidiennes et ne pas succomber. Après d'atroces tortures, ces 49 martyrs d'Abitène furent  mis  à  mort.  Ils confirmèrent ainsi leur foi, à travers l'effusion de leur sang. Ils moururent, mais ils vainquirent:  nous les rappelons à présent dans la gloire du Christ ressuscité.

Les martyrs d'Abitène représentent une expérience sur laquelle nous, chrétiens du XXI siècle, nous devons réfléchir. Pour nous non plus, il n'est pas facile de vivre en chrétiens, même s'il n'y a pas ces interdictions de l'empereur. Mais, d'un point de vue spirituel, le monde dans lequel nous nous trouvons,  souvent marqué par une consommation effrénée, par l'indifférence religieuse, par un sécularisme fermé à la transcendance, peut apparaître comme un désert aussi aride que celui "grand et redoutable" (Dt 8, 15) dont nous a parlé la première lecture, tirée du Livre du Deutéronome. Dieu vint à l'aide du peuple hébreu en difficulté dans ce désert avec le don de la manne, pour lui faire comprendre que "l'homme ne vit pas seulement de pain, mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de Yahvé" (Dt 8, 3). Dans l'Evangile d'aujourd'hui, Jésus nous a expliqué à quel pain Dieu, à travers le don de la manne, voulait préparer le peuple de la Nouvelle Alliance. Faisant allusion à l'Eucharistie, il a dit:  "Voici le Pain descendu du ciel; il n'est pas comme celui qu'ont mangé les pères et ils sont morts; qui mange ce pain vivra à jamais" (Jn 6, 58). le Fils de Dieu, s'étant fait chair, pouvait devenir Pain, et être ainsi la nourriture de son peuple, de nous qui sommes en marche en ce monde vers la terre promise du Ciel.

Nous avons besoin de ce Pain pour affronter les difficultés et la fatigue du voyage. Le Dimanche, Jour du Seigneur, est l'occasion propice pour puiser notre force en Lui, qui est le Seigneur de la vie. Le précepte de fête n'est donc pas un devoir imposé de l'extérieur, un fardeau qui pèse sur nos épaules. Au contraire, participer à la Célébration dominicale, se nourrir du Pain eucharistique et faire l'expérience de la communion des frères et des soeurs dans le Christ, est un besoin  pour  le chrétien, est une joie; ainsi, le chrétien peut trouver l'énergie nécessaire pour le chemin que nous devons parcourir chaque semaine. Un chemin, par ailleurs, qui n'est pas arbitraire:  la route que Dieu nous indique dans sa Parole va dans la direction inscrite dans l'essence même de l'homme. La Parole de Dieu et la raison vont de pair. Suivre la Parole de Dieu, aller avec le Christ signifie pour l'homme se réaliser soi-même; l'égarer équivaut à s'égarer soi-même.

Le Seigneur ne nous laisse pas seuls sur ce chemin. Il est avec nous; Il désire même partager notre sort jusqu'à s'identifier avec nous. Dans l'entretien que l'Evangile vient de nous rapporter, Il dit:  "Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui" (Jn 6, 56). Comment ne pas se réjouir d'une telle promesse? Nous avons cependant entendu que, à cette première annonce, les gens, au lieu de se réjouir, commencèrent à discuter et à protester:  "Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger?" (Jn 6, 52). En vérité, cette attitude s'est répétée de nombreuses autres fois au cours de l'histoire. On dirait que, au fond, les gens ne veulent pas que Dieu soit aussi proche, aussi accessible, aussi actif dans leurs vies. Les gens le veulent grand et, en définitive, nous aussi, souvent, nous le voulons plutôt un peu loin de nous. On soulève alors des questions qui veulent démontrer, en fin de compte, qu'une telle proximité serait impossible. Mais les paroles que le Christ a prononcées en cette circonstance demeurent dans toute leur clarté:  "En vérité, en vérité je vous le dis, si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme et ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous" (Jn 6, 53). En vérité, nous avons besoin d'un Dieu proche. Face au murmure de protestation, Jésus aurait pu se replier sur des paroles rassurantes:  "Mes amis, aurait-il pu dire, ne vous inquiétez pas! J'ai parlé de chair, mais il s'agit seulement d'un symbole. Je ne veux parler que d'une profonde communion de sentiments". Mais non, Jésus n'a pas eu recours à de telles simplifications. Il a fermement conservé son affirmation, tout son réalisme, même face à la défection d'un grand nombre de ses disciples (cf. Jn 6, 66). Il s'est même révélé disposé à accepter la défection de ses apôtres eux-mêmes, pour ne pas changer quoi que ce soit à l'aspect concret de son discours:  "Voulez-vous partir, vous aussi?" (Jn 6, 67), a-t-il demandé. Grâce à Dieu, Pierre a donné une réponse que nous aussi, aujourd'hui, pleinement conscients, nous faisons nôtre:  "Seigneur à qui irons-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle" (Jn 6, 68). Nous avons besoin d'un Dieu proche, d'un Dieu qui se remet entre nos mains et qui nous aime.

Dans l'Eucharistie, le Christ est réellement présent parmi nous. Sa présence n'est pas une présence statique. C'est une présence dynamique, qui nous saisit pour nous faire siens, pour nous assimiler à Lui. Le Christ nous attire à Lui, il nous fait sortir de nous-mêmes pour faire de nous tous une seule chose avec Lui. De cette façon, il nous insère également dans la communauté des frères, et la communion avec le Seigneur est toujours également une communion avec nos soeurs et avec nos frères. Et nous voyons la beauté de cette communion que la Sainte Eucharistie nous donne.

Nous abordons ici une dimension supplémentaire de l'Eucharistie, dont je voudrais également traiter avant de conclure. Le Christ que nous rencontrons dans le sacrement est le même ici à Bari qu'à Rome, ici en Europe qu'en Amérique, en Afrique, en Asie, en Océanie. C'est l'unique et même Christ qui est présent dans le Pain eucharistique de chaque lieu de la terre. Cela signifie que nous ne pouvons le rencontrer qu'avec tous les autres. Nous ne pouvons le recevoir que dans l'unité. N'est-ce pas ce que nous a dit l'apôtre Paul dans la lecture que nous venons d'entendre? Ecrivant aux Corinthiens, il affirmait:  "Parce qu'il n'y a qu'un pain, à plusieurs nous ne sommes qu'un corps, car tous nous participons à ce pain unique" (1 Co 10, 17). La conséquence est claire:  nous ne pouvons pas communiquer avec le Seigneur, si nous ne communiquons pas entre nous. Si nous voulons nous présenter à Lui, nous devons également nous mettre en mouvement pour aller les uns à la rencontre des autres. C'est pourquoi il faut apprendre la grande leçon du pardon:  ne pas laisser notre âme être rongée par le ressentiment, mais ouvrir notre coeur à la magnanimité de l'écoute de l'autre, ouvrir notre coeur à la compréhension à son égard, à l'éventuelle acceptation de ses excuses, au don généreux des nôtres.

L'Eucharistie - répétons-le - est le sacrement de l'unité. Mais malheureusement les chrétiens sont divisés, précisément dans le sacrement de l'unité. Soutenus par l'Eucharistie, nous devons d'autant plus nous sentir incités à tendre de toutes nos forces à cette pleine unité que le Christ a ardemment souhaitée au Cénacle. Précisément ici, à Bari, heureuse Bari, dans la généreuse ville qui conserve les ossements de saint Nicolas, terre de rencontre et de dialogue avec les frères chrétiens de l'Orient, je voudrais réaffirmer ma volonté de prendre l'engagement fondamental d'oeuvrer avec toute mon énergie à la reconstruction de l'unité pleine et visible de tous les disciples du Christ. Je suis conscient que pour cela les manifestations de bons sentiments ne suffisent pas. Il y a besoin de gestes concrets qui entrent dans les âmes et qui éveillent les consciences, invitant chacun à cette conversion intérieure qui est le présupposé de chaque progrès sur la voie de l'oecuménisme (cf. Message à l'Eglise universelle, Chapelle Sixtine, 20 avril 2005). Je demande à tous de prendre de manière décidée la route de cet oecuménisme spirituel qui, dans la prière, ouvre les portes à l'Esprit Saint, le seul qui puisse créer l'unité.

Chers amis venus à Bari de diverses régions d'Italie pour célébrer ce Congrès eucharistique, nous devons redécouvrir la joie du dimanche chrétien. Nous devons redécouvrir avec fierté le privilège de participer à l'Eucharistie, qui est le sacrement du monde renouvelé. La résurrection du Christ eut lieu le premier jour de la semaine, qui, dans l'Ecriture, était le jour de la création du monde. C'est précisément pour cette raison que le dimanche était considéré par la communauté chrétienne primitive comme le jour où un monde nouveau a commencé, celui où, grâce à la victoire du Christ sur la mort, la nouvelle création a commencé. En se rassemblant autour de la table eucharistique, la communauté se formait progressivement comme le nouveau peuple de Dieu. Saint Ignace d'Antioche définissait les chrétiens comme "ceux qui sont parvenus à la nouvelle espérance", et il les présentait comme des personnes "vivantes selon le dimanche" ("iuxta dominicam viventes"). Dans cette perspective, l'Evêque d'Antioche se demandait:  "Comment pourrions-nous vivre sans Lui, que les prophètes aussi ont attendu?" (Ep. ad Magnesios, 9, 1-2).

"Comment pourrions-nous vivre sans Lui?". Nous entendons retentir dans ces paroles de saint Ignace l'affirmation des martyrs d'Abitène:  "Sine dominico non possumus". C'est précisément de là que jaillit notre prière:  que nous aussi, chrétiens d'aujourd'hui, retrouvions la conscience de l'importance décisive de la Célébration dominicale et sachions tirer de la participation à l'Eucharistie l'élan nécessaire pour un nouvel engagement dans l'annonce au monde du Christ "notre paix" (Ep 2, 14). Amen!

Copyright © Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/homilies/2005/documents/hf_ben-xvi_hom_20050529_bari.html

La sainte messe: Martyrs d'Abitène en 303, martyrs de la messe

26 JUIN 2017

Rédigé par Histoires saintes et publié depuis Overblog

En 304, dans une petite localité nommée Abitène ou Abitina, située près de Membressa (actuelle ville de Medjez el-Bab)1, 49 chrétiens sont surpris un dimanche célébrant l'Eucharistie. Arrêtés le 12 février, ils sont amenés les pieds enchaînés à Carthage pour être interrogés par le proconsul Caius Annius Anullinus. Après d'atroces tortures, ils sont mis à mort.

Le pape Benoît XVI, dans le cadre du congrès eucharistique qui a lieu en 2005 à Bari (Italie), invitant les fidèles à redécouvrir la « joie du dimanche », a rendu hommage à ces premiers chrétiens.

La sainte Messe

Par le Père Martin de Cochem, des frères mineurs capucins

Cet ouvrage fourmille d'histoires sur la messe plus belles les unes que les autres. Nous nous proposons ici d'en reproduire certaines. et aujourd'hui:

CHAPITRE II : De l'Excellence de la sainte Messe.

§ 3. Du principal prêtre de la sainte messe

Cher lecteur, méditez les avantages que vous procure l'assistance à la sainte Messe. Rappelez-vous que Notre-Seigneur s'y offre lui-même pour vous, et que, se plaçant comme médiateur entre votre faiblesse et la justice divine, il retient le châtiment qu'appellent chaque jour vos péchés. Oh ! si vous en étiez convaincu, comme vous aimeriez le saint Sacrifice ! Comme vous soupireriez après le bonheur d'y prendre part ! Comme vous y assisteriez pieusement, comme vous souffririez d'en être privé ! Vous vous exposeriez à mille dommages dans vos biens temporels plutôt que de vous résigner au préjudice qui résulterait pour votre âme de cette omission. Les premiers Chrétiens l'avaient bien compris ; aussi aimaient-ils mieux perdre la vie que de manquer la Messe. Baronius rapporte à ce sujet le fait suivant, qui eut lieu en l'an 303 [XXXVI et seqq.].

En dépit de l'édit des empereurs Dioclétien et Maximien rendu à l'instigation de Galère, et bien que toutes les églises fussent détruites à Alluta, ville d'Afrique, beaucoup de Chrétiens, hommes et femmes, entendaient la Messe dans une maison particulière. Ils furent découverts, saisis et traînés devant le juge, sur la place publique. Le missel et les autres livres saints, que les païens leur avaient pris, furent profanés et jetés au feu. Mais, par l'intervention de Dieu, une averse soudaine, tombant sur le brasier, l’éteignit. Le juge conçut, à la vue de ce miracle, une telle émotion, qu'il envoya à Carthage les trente-quatre hommes et les dix-sept femmes arrêtés pour y être traduits devant le proconsul Anolinus

Les prisonniers firent ce trajet avec joie, en chantant continuellement des psaumes et des cantiques. Lorsqu'ils furent arrivés, l'officier qui les conduisait les présenta en ces termes au proconsul :

- Voici de misérables chrétiens que nous avons découverts dans une maison d'Alluta où, malgré votre défense, ils accomplissaient les rites de leur fausse religion.

Le magistrat fait mettre à nu l'un d'eux nommé Dativus, qui était sénateur, et ordonne qu'on lui applique le supplice de la roue. A cette vue, un autre Chrétien, appelé Télica, s'écrie :

- Pourquoi tourmentes-tu celui-ci tout seul, ô tyran ? Nous sommes tous Chrétiens et, comme lui, nous avons entendu la Messe.

Anolinus le fait aussitôt dépouiller comme son compagnon, puis suspendre et déchirer.

Pendant qu'on exécutait cet ordre, il lui demande :

- Quel a été le promoteur de la réunion ?

- Le prêtre Saturninus, répond le saint martyr, et nous tous ensemble ; mais toi, ô infortuné, tu agis contre toute justice, en nous tourmentant pour ce motif ; nous ne sommes ni des meurtriers ni des voleurs, nous n'avons commis aucun crime.

Le proconsul insiste :

- Tu aurais dû avoir égard aux ordres des empereurs et des Césars [Constance et Galère.] et abandonner ta fausse religion.

- Je ne respecte que la Loi de mon Dieu, et pour lui je suis prêt à mourir.

Alors le tyran commande de délier le martyr et de le conduire en prison.

Au même instant, un païen, frère de sainte Victoire, s'avance et accuse Dativus d'avoir conduit la jeune fille à la Messe. Victoire proteste :

- Je n'ai été à cette maison sur l'indication de personne. J'ai entendu la Messe parce que le suis chrétienne.

Son frère lui dit :

- Tu parles comme une folle.

- Je ne suis pas folle, je suis Chrétienne.

Le proconsul lui demande :

- Veux-tu t'en retourner avec ton frère ?

- Non, car je ne reconnais point cet homme pour mon frère ; mes frères et mes sœurs sont ceux qui souffrent pour Jésus-Christ. Je suis Chrétienne.

Anolinus reprend :

- Aie pitié de toi-même, et suis le conseil de ton frère.

- Je ne m'éloignerai pas de mes frères et de mes sœurs ; je confesse que j'ai entendu la messe avec eux.

Le juge commanda alors de la reconduire en prison et de mettre tout en œuvre pour la détourner de sa croyance, car elle était d'une rare beauté et appartenait à la plus illustre famille de la ville. Lorsque ses parents avaient voulu la marier contre sa volonté, elle s'était enfuie en se précipitant d'une fenêtre, et s'était fait couper les cheveux en signe de sa consécration à Dieu.

Le tyran se tourna ensuite vers le prêtre et lui dit :

- Est-ce toi qui, au mépris des ordres des empereurs et des Césars, as rassemblé cette foule ?

- Je l'ai rassemblée, par ordre du Seigneur, pour accomplir le service divin.

- Pourquoi as-tu fait cela ?

- Parce que nous ne devons pas omettre de célébrer la sainte Messe.

- Tu es donc le promoteur de cette réunion, et tu as persuadé aux autres d'y venir ?

- Oui, et j'ai dit la sainte Messe.

Alors le juge le fit dépouiller et déchirer si rudement avec des griffes de fer que ses entrailles sortaient de son corps. Après cet affreux supplice, il l'envoya rejoindre ses compagnons à la prison.

Emeritus est appelé à sa place. Anolinus lui demande :

- Est-ce dans ta maison que la messe a été dite ?

- Oui, répond le martyr

- Pourquoi as-tu violé les ordres des empereurs ?

- Je ne pouvais obéir, car ces hommes sont mes frères et nous ne pouvons pas vivre sans la sainte Messe.

Là-dessus il est déchiré, et conduit, lui aussi, en prison. Le tyran dit aux autres :

- J'espère que vous ne suivrez pas l’exemple de ces malheureux, et que vous ne jouerez pas si légèrement votre vie.

Mais les saints martyrs s'écrièrent d’une seule voix :

- Nous sommes chrétiens, et nous accomplirons la Loi de Jésus-Christ jusqu'à l'effusion de notre sang !

S'adressant à l'un d'eux, nommé Félix, Anolinus lui dit :

- Je ne te demande pas si tu es Chrétien, mais si as été à l'assemblée, et si tu as entendu la Messe.

Félix répondit :

- Quelle sotte question ! Comme si on pouvait être chrétien sans entendre la Messe ! Je te dis, affreux Satan, que nous nous sommes réunis et que nous avons assisté à la sainte Messe.

A cette réponse, le tyran s'emporte tellement qu'il jette à terre le généreux Confesseur et le fait rouer de coups jusqu'à le laisser pour mort.

Ainsi le proconsul, furieux, passa tout le jour à tourmenter les prisonniers, et, quand la nuit vint, il fit enfermer dans un cachot ceux qui respiraient encore, en défendant aux gardiens, sous peine de mort, de leur donner à boire ou à manger. Leurs parents et leurs amis, ayant obtenu la permission de les voir, leur apportèrent, en secret, sous leurs habits, quelques rafraîchissements. Mais les geôliers fouillaient avec soin les pieux visiteurs, leur enlevaient leurs provisions et les accablaient de coups.

Cependant ces fidèles amis restaient jour et nuit devant le cachot, pleurant et se lamentant. Ils espéraient attirer par là la pitié d'Anolinus sur les pauvres captifs ; mais le tyran était si opiniâtre dans sa méchanceté, qu'il laissa languir les serviteurs et les servantes de Jésus-Christ et les fit mourir par l'affreux supplice de la faim.

Cette histoire, que Baronius a tirée mot pour mot des actes qui ont servi à la canonisation des saints martyrs, démontre clairement que, dès les premiers siècles du Christianisme, les fidèles entendaient la Messe comme ils le font à présent. Elle nous prouve aussi le zèle qu'y apportaient les chrétiens, puisqu'ils aimaient mieux mourir que de la manquer. D'où leur venait cette ferveur ? De ce qu'ils en connaissaient le prix infini. A nous de puiser dans leur exemple une grande dévotion enve http://histoires-saintes.over-blog.com/2017/06/la-sainte-messe-martyrs-d-abitene-en-303-martyrs-de-la-messe.htmlrs les saints Mystères.

SOURCE : http://histoires-saintes.over-blog.com/2017/06/la-sainte-messe-martyrs-d-abitene-en-303-martyrs-de-la-messe.html

Santi Saturnino e compagni Martiri di Abitene

12 febbraio

† Cartagine, 304 d.C.

Non è proprio possibile vivere senza celebrare il Signore, perché rinunciarci sarebbe come tagliare le radici a una pianta, seccare una sorgente che alimenta un popolo. Questa consapevolezza animò davanti al persecutore i 49 santi martiri (tra cui 19 donne) di Abitiania, città dell'Africa Proconsolare. In quegli anni - la vicenda si colloca tra la fine del III secolo e l'inizio del IV - l'imperatore Diocleziano aveva scatenato una dura repressione contro i cristiani obbligando il clero a consegnare i libri sacri e vietando le riunioni. Ma il gruppo di Abitinia, guidato dal sacerdote Saturnino, aveva sfidato il divieto, riunendosi di nascosto per l'Eucaristia. Scoperti, furono arrestati e poi inviati a Cartagine dal proconsole Anulino, davanti al quale, durante gli interrogatori, tutti dichiararono di non poter rinunciare alla celebrazione domenicale. Per questo essi vennero incarcerati e martirizzati: alcuni furono giustiziati, altri, forse, morirono di fame e per le torture della prigionia.

Martirologio Romano: A Cartagine, commemorazione dei santi martiri di Abitene, in Tunisia: durante la persecuzione dell’imperatore Diocleziano, essendosi come di consueto radunati contro il divieto imperiale di celebrare l’Eucaristia domenicale, furono arrestati dai magistrati della colonia e dal presidio militare; condotti a Cartagine e interrogati dal proconsole Anulino, anche tra le torture tutti si professarono cristiani, dichiarando di non poter tralasciare la celebrazione del sacrificio del Signore; per questo versarono in diversi luoghi e tempi il loro beatissimo sangue.

Nel gran numero di martiri uccisi per la fede cristiana nell’Africa Settentrionale di 1700 anni fa, si annoverano anche 49 martiri cristiani di Abitina, comunità dell’Africa Proconsolare (Cartagine), dei quali ben 19 donne.

Dagli ‘Atti’ che furono anche ampliati da redattori non veritieri, si sa che al tempo dell’imperatore Diocleziano (243-313) il quale aveva emanato dei decreti restrittivi e poi di persecuzione vera e propria contro i cristiani, il vescovo Fundano della comunità di Abitina, aveva consegnato i libri sacri alle autorità locali, secondo gli ordini dell’imperatore.

Forse per questo gesto di accondiscendenza, i fedeli preferivano seguire il prete Saturnino nelle celebrazioni, nonostante il divieto ai cristiani di fare riunioni.

Queste assemblee si effettuavano nella casa di un cristiano di nome Felice, oppure in quella del lettore Emerito, a loro si aggregavano alcuni cristiani fuggiti da Cartagine.

Mentre una domenica celebravano l’Eucaristia, furono scoperti e condotti come prigionieri presso il tribunale della città; i magistrati ascoltata la loro confessione di essere cristiani e trovandoli colpevoli di riunione proibita dalle leggi, li inviarono a Cartagine presso il proconsole Anulino, perché non competenti per un processo.

Secondo s. Agostino, gli interrogatori davanti Anulino si svolsero il 12 febbraio 304, tutti furono fermi nell’affermare di essere cristiani e pertanto “non si può vivere senza celebrare il giorno del Signore” (domenica).

Gli ‘Atti’ riportano contradditori ed episodi di singoli martiri del gruppo, che per brevità non riportiamo. Anulino al termine della giornata impiegata per gli interrogatori e constatato la loro professione di fede cristiana, li fece rinchiudere in carcere.

Negli ‘Atti’ non è riportato come morirono, ma sembra che siano stati alcuni giustiziati, altri morti di fame e torture nel carcere, comunque in tempi diversi.

Si riporta l’elenco dei martiri di Abitina, la cui celebrazione è al 12 febbraio:

- Saturnino prete
– Saturnino suo figlio omonimo, lettore
– Felice suo figlio, lettore
– Maria sua figlia, vergine consacrata
– Ilarione, suo figlio più giovane
– Emerito, lettore
– Ampelio, lettore
– Felice
- Rogaziano
– Quinto
– Massimiano
– Tecla
– Rogaziano
– Rogato
– Gennaro
– Cassiano
– Vittoriano
– Vincenzo
– Prima
- Ceciliano
- Restituta
– Eva
– Rogaziano
– Giriale
– Rogato
– Pomponia
– Seconda
- Gennara
– Saturnina
– Martino
– Danzio
– Felice
– Margherita
– Maggiore
– Onorata
– Regiola
– Vittorino
– Pelusio
– Fausto
– Deciano
– Matrona
– Cecilia
– Vittoria
– Ercolina
– Seconda
– Matrona
– Gennara.

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/92140


Voir aussi : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1976_num_120_2_13245