samedi 30 novembre 2019

Bienheureux LUDWIK ROCH GIETYNGIER, prêtre et martyr


Bienheureux Louis-Roch Gietyngier

   Louis-Roch ( Ludwik Roch ) Gietyngier naquit à Zarki* en Haute-Silésie, région montagneuse appartenant à l' Empire Austro-Hongrois, le 16 août 1904. Cette région deviendra polonaise après la première guerre mondiale. 

Il étudia au séminaire diocésain de Kielce  et fut ordonné à Jasna Gora par Mgr Kubina en 1927. Il poursuivit ses études de théologie à l' Université Jagellon de Cracovie puis devint prêtre diocésain à Czestochowa. Il oeuvra pour le catéchisme en écrivant plusieurs ouvrages et anima plusieurs sociétés catholiques. Il devint préfet dans divers établissements secondaires. A la veille de la seconde guerre mondiale, il était directeur d' un lycée privé. 


C' était un prêtre estimé et intellectuel. Deux qualités qui le désignèrent à ses bourreaux...

Il fut arrêté par la Gestapo à l' automne 1941 et mourut à Dachau, le 30 novembre 1941. Il fut béatifié par Jean-Paul II, le 13 juin 1999, avec 107 autres martyrs polonais de la seconde guerre mondiale.

* Prononcer Jarki, comme Jacques.

LUDWIK ROCH GIETYNGIER

Prêtre polonais, Martyr, Bienheureux

1904-1941

Louis-Roch Gietyngier naquit à Zarki* en Haute-Silésie, région montagneuse appartenant à l'Empire Austro-Hongrois, le 16 août 1904. Cette région deviendra polonaise après la première guerre mondiale.

Après ses premières études à Czestochowa, il étudia au séminaire diocésain de Kielce et fut ordonné à Jasna Gora par Mgr Kubina le 25 juin 1927. Son premier poste fut d’être vicaire dans la paroisse de Strzenieszyce, en même temps qu’il continuait ses études de théologie à l'université Jagellon de Cracovie, où il fut reçu docteur en 1929. Puis il fut incardiné à Czestochowa, à la création de ce diocèse.

Il œuvra pour le catéchisme en écrivant plusieurs ouvrages et anima plusieurs sociétés catholiques. Il devint préfet dans divers établissements secondaires. A la veille de la seconde guerre mondiale, il venait d’être nommé président de l’Institut Diocésain de Wielun. C’est le jour où il s’y rendait que la Pologne fut envahie par les troupes nazies. Il s’arrêta quelque temps à Wielun, puis fut envoyé à la paroisse de Raczyn, où il remplit les fonctions de curé, jusqu’au 6 octobre 1941.

C'était un prêtre estimé et intellectuel. Deux qualités qui le désignèrent à ses bourreaux... Arrêté, il fut envoyé d’abord au camp de concentration de Konstantynow, puis un mois après à celui de Dachau. C’est là que les gardiens l’assassinèrent, le 30 novembre 1941[1]. Il n’avait que trente-sept ans.

Il fut béatifié par Jean-Paul II, le 13 juin 1999, avec 107 autres martyrs polonais de la seconde guerre mondiale.

Il est inscrit au Martyrologe Romain le 30 novembre.

* Prononcer Jarki, comme Jacques.


[1] Le site “Hagiography Circle” donne par erreur le 30 septembre comme date de sa mort.

Blessed Ludwik Roch Gietyngier


Profile

Ordained in 1927 in the archdiocese of Czestochowa, Poland. Religion teacher. Director of the episcopal Latinschool in Wielun, Poland. Priest in the parish of Saint Thecla in Raczyn, Poland. Youth minister and catechist. One of many priests arrested together in the area of Wielun on 6 October 1941. Imprisoned, deported,tortured and finally martyred in the Nazi persecutions of World War II.

Born

Blessed Ludwik Roch Gietyngier

Zarka, Poland, 16 August 1904 – Dachau, Germany, 30 November 1941

Blessed Ludwik Gietyngier Roch, a diocesan priest, was born in Zarka, Poland, August 16, 1904 and died in Dachau, Germany, November 30, 1941. He was beatified by Pope John Paul II in Warsaw (Poland) on June 13, 1999 with 107 Polish martyrs.

Roman Martyrology: Close to Monaco of Bavaria in Germany in the prison camp at Dachau, blessed Gientyngier Louis Rocco, a priest and martyr who, during the occupation of Poland in time of war, because of criminal activities perpetrated by the enemies of the faith was subjected to torture and gave up his spirit to God.

Source: Santi e Beati


Beato Ludovico Rocco (Ludwik Roch) Gietyngier Sacerdote e martire



Zarki, Polonia, 16 agosto 1904 - Dachau, Germania, 30 novembre 1941

Il beato Ludwik Roch Gietyngier, sacerdote diocesano, nacque a Zarki, Polonia, il 16 agosto 1904 e morì a Dachau, Germania, il 30 novembre 1941. Fu beatificato da Giovanni Paolo II a Varsavia (Polonia) il 13 giugno 1999 con altri 107 martiri polacchi.

Martirologio Romano: Vicino a Monaco di Baviera in Germania nel campo di prigionia di Dachau, beato Ludovico Rocco Gientyngier, sacerdote e martire, che, durante l’occupazione della Polonia in tempo di guerra, a causa delle attività criminali perpetrate dai nemici della fede fu sottoposto a tortura e rese lo spirito a Dio. 




vendredi 22 novembre 2019

Bienheureuse ANNA KOLESÁROVÁ, vierge et martyre

Bienheureuse Anna Kolesárová

Martyre slovaque (+ 1944)

Née à Vysoká nad Uhom (Slovaquie) le 14 juillet 1928 et morte assassinée lors de l'occupation soviétique le 22 novembre 1944 refusant de céder à un soldat.

- reconnaissance du martyre d'Anna Kolesarova, une laïque slovaque née en 1928 et tuée en 'haine de la foi' et pour la 'défense de sa chasteté' en 1944
décret du 7 mars 2018 (en italien)

- Slovaquie: Anna Kolesárová, martyre de la pureté, béatifiée le 1er septembre 2018 (VaticanNews)

'Anna se propose aujourd'hui comme modèle pour les jeunes, afin qu'ils redécouvrent la beauté d'un véritable amour et la valeur de la vertu de pureté dans leur vie'

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/13265/Bienheureuse-Anna-Kolesarova.html



Slovaquie: Anna Kolesárová, martyre de la pureté, a été béatifiée

Le 1er septembre, la jeune martyre Anna Kolesárová a été béatifiée à Kosice en Slovaquie. Ce fut la première béatification présidée par le cardinal Angelo Becciu, récemment nommé préfet de la Congrégation pour la cause des saints.

Ce dimanche 2 septembre lors de l'Angelus,  le Pape François est revenu sur la béatification de la Bienheureuse Anna Kolesárová, qui s'est déroulée la veille. Une «vierge et martyre, morte pour avoir résisté à ceux qui voulaient violer sa dignité et sa chasteté» a dit le Souverain Pontife, dressant un parallèle avec la bienheureuse italienne Maria Goretti. Le Pape a exhorté à ce que«cette jeune fille courageuse aide les jeunes chrétiens à rester solides dans la fidélité à l'Évangile, même quand cela demande d'aller à contre-courant et de payer de sa personne». Et le Pape a demandé à la foule rassemblée Place Saint-Pierre d'applaudir la nouvelle bienheureuse.

La jeune Anna Kolesárová est morte en martyre à l’âge de 16 ans. Née en 1928 à l’est de la Slovaquie, elle reçoit sa confirmation un an avant l’éclatement de la Seconde guerre mondiale, le 14 mai 1938. Elle a alors dix ans.

Un quotidien pieux et simple

Issue d'une famille modeste profondément catholique l'ayant dotée d’une solide éducation religieuse, Anna Kolesárová fréquentait régulièrement la communauté paroissiale et participait à la messe, se confessant et communiant régulièrement.

Le 15 avril 1942, alors qu'elle n'avait que 13 ans, sa mère meurt. Anna doit assurer toutes les charges familiales et domestiques avec son père et son frère aîné.

L'avancée du front soviétique vers l'ouest provoqua, au cours de l'année 1944, le retrait des troupes allemandes et l'avènement des troupes russes. La jeune vie d'Anna fut brusquement interrompue. La fillette, alors âgée de 16 ans, a été abattue par un soldat soviétique dans la soirée du mercredi 22 novembre 1944, devant les yeux de son père, à la maison.

Morte en défense de la chasteté

Compte tenu de la résistance du père face au comportement violent du militaire qui en voulait à la chasteté de la jeune fille, le soldat lui ordonne de faire ses adieux à son père et à son frère.«Jésus, Marie, Joseph, je vous rends mon âme», prononce-t-elle, avant de recevoir deux coups de fusil mortels.

Anna Kolesárová a été enterrée dans le cimetière de Vysoká nad Uhom, son village natal. Les funérailles ont été célébrées par le curé une semaine après sa mort le 29 novembre 1944. A cette occasion, le prêtre a souligné que la jeune fille était morte dans la grâce de Dieu. Pour lui, Anna est morte en «sacrifice de la sainte chasteté», soit «Hostia sanctae castitatis».

Anna se propose aujourd’hui comme modèle pour les jeunes, afin qu'ils redécouvrent la beauté d'un véritable amour et la valeur de la vertu de pureté dans leur vie, relève le postulateur de sa cause, le père Marek Ondrej dans les colonnes de L’Osservatore Romano.

La cause pour la béatification d'Anna Kolesárová avait débuté le 2 avril 2005 à Košice. L'enquête diocésaine s'est clôturée le 14 février 2012, puis a été envoyée à Rome afin d'y être étudiée par la Congrégation pour les causes des saints. Au terme de l'enquête canonique, le Pape François a reconnu le martyre d'Anna Kolesárová, en «haine de la foi» et pour la «défense de sa chasteté», et a signé le décret pour sa béatification.

Sujets
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Reconnaissance du martyre d’Anna Kolesárová

Le Vatican reconnaît le martyre d’une jeune laïque slovaque, la servante de Dieu Anna Kolesárová (Anka), tuée par un soldat de l’armée soviétique pour avoir refusé ses avances sexuelles (1928-1944).
Le pape François a autorisé, le 6 mars 2018, la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret de reconnaissance du martyre, ce qui ouvre la voie à sa béatification.
Issue d’une famille simple de petits agriculteurs, Anna Kolesárová perd sa mère à l’âge de dix ans. Son quotidien est marqué par les tâches domestiques qu’elle doit effectuer en tant qu’aînée de la fratrie. Tous les matins, elle participe à la messe.

Le 22 novembre 1944, son village, Vysika nad Uhom, est occupé par l’armée soviétique. Un soldat ivre entre dans la maison de la famille d’Anna pour boire. Il voit Anna et lui fait des avances sexuelles. Devant son refus, il lui propose de céder à ses avances ou alors de mourir.
Anna refuse et essaye de se réfugier à l’intérieur de la maison. Le soldat la suit et lui ordonne de dire adieu à ses proches. Ne cédant pas à la pression, elle crie : « Adieu, père ! Marie, Jésus, Joseph ! » Elle est abattue d’un coup de fusil.
Le récit des événements a été mis par écrit par le prêtre Anton Lukáč la même année et se trouve dans l’église paroissiale de Pavlovce nad Uhom. Cinq témoins ont signé un témoignage. La maison d’Anna à Vysoké nad Uhom est maintenant connue comme la « Maison ». C’est un centre d’accueil pour personnes en difficultés.
Chaque année, à Vysoká nad Uhom, près de la tombe d’Anna, se déroule la Voie de la Joie pour les jeunes de plus de 15 ans, ainsi que la Voie de la maturité pour ceux qui ont plus de 23 ans.

Source: Zenit.
Le pape François voit dans la bienheureuse Anna Kolesarova une Maria Goretti slovaque

« Qu’elle aide les jeunes chrétiens à rester fermes dans la fidélité à l’Evangile »

Anna Kolesarova, vierge et martyre (14 juillet 1928 – 22 novembre 1944), a été béatifiée en Slovaquie, samedi, 1er septembre 2018: le pape a salué son courage et l’a donnée en modèle aux jeunes chrétiens, après l’angélus de ce dimanche 2 septembre, place Saint-Pierre, en présence de quelque 25 000 visiteurs, selon la gendarmerie vaticane.
Elle a été proclamée bienheureuse au Lokomotíva Stadium, à Košice, au cours de la messe présidée par le cardinal Giovanni Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints.
Le pape a rappelé qu’elle a été tuée, à 16 ans, pour avoir « résisté à qui voulait violer sa dignité et sa chasteté ». Elle a été tuée par un soldat de l’armée soviétique dont elle a refusé les avances.
Le pape a comparée Anna Kolesarova à la sainte italienne Maria Goretti (Corinaldo,   Nettuno): « Elle est comme notre Maria Goretti italienne ».
“Que cette jeune courageuse aide les jeunes chrétiens à rester fermes dans la fidélité à l’Evangile même quand il exige d’aller à contre-courant et de payer de sa personne”, a ajouté le pape avant de l’applaudir avec la foule.
Elle allait à la messe tous les jours, et, depuis la mort de sa mère, alors qu’elle avait dix ans, elle prenait soin de la maison de la ferme familiale, avec sa demi-soeur, Marie et son frère Michal.
A l’arrivée de l’Armée Rouge, à la fin de la Seconde guerre mondiale, leur père, Jan et les trois enfants avaient cherché refuge avec des voisins dans un cellier sous la cuisine. Un soldat ivre les découvrit. Le papa demanda à Anna de lui préparer quelque chose à manger. Mais il se fit pressant et elle s’échappa pour fuir ses avances.
Il la poursuivit dans le sous-sol, la saisit et la tua avec son fusil automatique PPSh-41 de deux coups à la tête et à la poitrine , sous les yeux de son père et de son frère. Ses derniers mots furent: « Au-revoir papa! Jésus, Marie, Joseph! »
Elle fut inhumée en secret tandis que les combats faisaient rage. Le prêtre Anton Lukáč célébra une messe d’obsèques le 29 novembre et il interrogea 5 témoins pour relater les événements. Ce que fit également un jésuite, le p. Michal Potocky. Ces renseignements ont permis de démarrer la cause de béatification en 2004.
Sa tombe, à Pavlovce nad Uhom, dans le district de Michalovce, est toujours un lieu de pèlerinage. Sa maison natale est devenue un centre pour les jeunes avec l’association Domcek.
SEPTEMBRE 02, 2018 12:45ANGÉLUS ET REGINA CAELI, PAPE FRANÇOIS

About Anita Bourdin

Journaliste accréditée au Vatican depuis 1995. A lancé Zenit en français en janvier 1999. Correspondante à Rome de Radio Espérance. Formation: journalisme (IJRS, Bruxelles), théologie biblique (PUG, Rome), lettres classiques (Paris IV, Sorbonne).



Anna Kolesárová, la chasteté plutôt que la vie


Le 6 mars dernier, la Congrégation pour la Cause des Saints reconnaissait officiellement le martyre d’une jeune slovaque, Anna Kolesárová, née en 1928 et tuée en 1944. Cette reconnaissance ouvre la voie à sa béatification.

Née dans un petit village de la région de Košice, Anna Kolesárová est issue d’une famille modeste. Ses parents, Ján Kolesár et Anna Kušnírová, sont agriculteurs. À dix ans, Anna et son frère Michal perdent leur mère. Dès lors, la petite Anna prendra en charge les nombreuses tâches domestiques qui lui reviennent.

Rythmée par la prière et les travaux quotidiens, la vie à la ferme est très simple et tranquille pour Anna. Sa piété est grande et tous les jours, elle se rend à la messe.

Invasion communiste

Hélas le 22 novembre 1944, le village de Vysika nad Uhom est envahi par l’Armée rouge. Jan Kolesar et ses enfants se cachent dans une cave située sous la cuisine, mais la maison est perquisitionnée. Un soldat de l’armée soviétique fait sortir le père et ses enfants de leur cachette. Il demande alors à manger et à boire. Obéissant à son père, Anna s’exécute. Mais lorsqu’elle se rend à l’extérieur de la ferme, le soldat la suit. Anna refuse les avances qu’il lui fait alors. Il lui propose soit d’y céder, soit de mourir. Anna refuse encore malgré la menace. Elle se précipite vers la maison, mais l’agresseur la poursuit et lui ordonne de faire ses adieux à ses proches: « Au revoir, papa ! Jésus, Marie, Joseph ! ». Ce furent les derniers mots d’Anna Kolesárová avant d’être fusillée. Elle avait seize ans.

« Victime de la sainte chasteté »

Anna est enterrée le lendemain. Lorsque le Père Anton Lukáč inscrit le nom d’Anna Kolesárová dans le registreparoissial de Pavlove, il ajoute : « Hostiae sanctae castitatis » (« Victime de la sainte chasteté »). Le Père Anton Lukáč et la Père Michal Potocký recueilleront plusieurs témoignages à propos d’Anna.

Néanmoins à l’issue de la guerre, la région tombe sous le joug communiste et la situation politique ne permet pas que l’histoire d’Anna soit diffusée. Sous le régime soviétique, il est interdit d’évoquer publiquement la vie et la mort d’Anna Kolesárová.

Reconnaissance

Toutefois, dès la chute du régime en 1992, l’histoire d’Anna refait surface. Le petit village de Vysika nad Uhom voit fleurir les premiers pèlerinages en souvenir d’Anna. Chaque année, des jeunes filles et des jeunes garçons viennent y prêter serment en promettant de rester chastes jusqu’au mariage.

En 2002, une statue d’Anna est érigée dans un village tout proche de la ferme où elle a grandi. Et sur la tombe d’Anna, en plus des indications habituelles, est gravée la devise de saint Dominique Savio, qu’elle a si bien incarnée: « La mort plutôt que le péché ».

Le 6 mars dernier, le pape François a reconnu qu’Anna était morte « in defensum castitatis ». Morte en défendant la chasteté, martyre de la pureté, comme la bienheureuse Caroline Kózka, elle aussi abattue par les communistes.


RMG – Anna Kolesarova et Teresa Bracco, deux Bienheureuses inspirées par la sainteté de Dominique Savio
11 septembre 2018 
(ANS – Rome) – Anne Kolesarova a été béatifiée le samedi 1er septembre en Slovaquie, à Kosice, par le cardinal Giovanni Angelo Becciu, nouveau Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, comme représentant du Pape. Teresa Bracco a été béatifiée il y a 20 ans par Jean Paul II. Ces deux femmes ont en commun, outre le très jeune âge de la mort, la dévotion à St Dominique Savio, qui inspira leur vie.
Anna était née dans le village de Vysoka nad Uhom, en Slovaquie, dans une famille profondément religieuse, qui la fit baptiser le jour après la naissance. A 10 ans, elle reçut l’Eucharistie et confirma successivement sa foi avec le sacrement de la Confirmation.
Sa vie était tranquille jusqu’au jour où l’armée russe occupa son village. Durant un raid militaire, le 22 novembre 1944, Anna et les siens se cachèrent, mais un soldat les découvrit et commença à faire des avances à la jeune. Elle s’opposa, pour défendre sa chasteté. La réaction du soldat fut terrible : il la tua devant les siens.
A cause de la difficile situation, les parents célébrèrent le rite funéraire en secret et seulement après la chute du régime on commença à parler de cette fille héroïque. Les jeunes commencèrent à aller prier sur sa tombe, où on a gravé le slogan de Dominique Savio « La mort, mais pas de péchés ».
Le même slogan inspira toute la vie d’une autre très jeune bienheureuse : Teresa Bracco. Née à Santa Giulia, Savone, dans une famille profondément religieuse, encore toute petite montra un penchant singulier pour la piété. Sa vie spirituelle grandissait jour après jour. Elle fut très frappée par une image de Dominique Savio avec le fameux slogan « La mort, mais pas de péchés », qu’elle posa à la tête du lit et en fit son programme de vie.
Sa vie fut bouleversée en août 1944, quand les troupes nazies occupèrent son village. Durant une fuite elle fut capturée par un soldat qui essaya d’abuser d’elle, Elle lutta courageusement pour défendre sa chasteté et cela lui couta la vie. Le soldat la tua avec un coup de fusil.
Anna et Teresa défendirent leur pureté au coût de la vie, fidèles jusqu’à la mort au slogan de Dominique « La mort, mais pas de péchés », qui avait inspiré leur existence.


PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre

Dimanche 2 septembre 2018


Chers frères et sœurs, bonjour!

En ce dimanche, nous reprenons la lecture de l’Evangile de Marc. Dans le passage d’aujourd’hui (cf. Mc 7, 1-8.14-15.21-23), Jésus aborde un thème important pour les croyants: l’authenticité de notre obéissance à la Parole de Dieu, contre toute contamination mondaine ou tout formalisme légaliste. Le récit s’ouvre par l’objection que les scribes et les pharisiens adressent à Jésus, en accusant ses disciples de ne pas suivre les préceptes rituels selon les traditions. De cette manière, ses interlocuteurs voulaient porter atteinte à la fiabilité et à l’autorité de Jésus en tant que Maître, parce qu’ils disaient: «Mais ce maître permet que ses disciples n’accomplissent pas les prescriptions de la tradition». Mais Jésus réplique avec force et il réplique en disant: «Isaïe a bien prophétisé de vous, hypocrites, ainsi qu’il est écrit: ce peuple m’honore des lèvres; mais leur cœur est loin de moi. Vain est le culte qu’ils me rendent, les doctrines qu’ils enseignent ne sont que préceptes humains» (vv. 6-7). Voilà ce que dit Jésus. Des paroles claires et fortes! Le terme hypocrite est, en quelque sorte, l’un des adjectifs les plus forts que Jésus utilise dans l’Évangile et il le prononce en s’adressant à des maîtres de la religion: des docteurs de la loi, des scribes… «Hypocrite» dit Jésus.

En effet, Jésus veut faire sortir les scribes et les pharisiens de l’erreur dans laquelle ils sont tombés. Et quelle est cette erreur? Celle de renverser la volonté de Dieu en négligeant ses commandements pour observer les traditions humaines. La réaction de Jésus est sévère car l’enjeu est important: il s’agit de la vérité de la relation entre l’homme et Dieu, de l’authenticité de la vie religieuse. L’hypocrite est un menteur, il n’est pas authentique.

Aujourd’hui encore, le Seigneur nous invite à fuir ce danger d’accorder plus d’importance à la forme qu’à la substance. Il nous appelle à reconnaître, toujours à nouveau, ce qui est le véritable centre de l’expérience de foi, c’est-à-dire l’amour de Dieu et l’amour du prochain, en le purifiant de l’hypocrisie du légalisme et du ritualisme.

Le message de l’Evangile d’aujourd’hui est également renforcé par la voix de l’apôtre Jacques, qui nous dit en quelques mots ce que doit être la vraie religion, et il dit ainsi que la vraie religion est de «visiter les orphelins et les veuves dans leurs épreuves, se garder de toute souillure du monde» (v. 27).

«Rendre visite aux orphelins et aux veuves» signifie pratiquer la charité envers le prochain, à commencer par les personnes les plus démunies, les plus fragiles, les plus marginales. Ce sont les personnes dont Dieu prend un soin particulier et il nous demande de faire de même.

«Se garder de toute souillure du monde» ne signifie pas s’isoler ni se fermer à la réalité. Non. Ici aussi, cela ne doit pas être une attitude extérieure mais intérieure, substantielle: cela signifie être vigilant pour que notre manière de penser et d’agir ne soit pas polluée par la mentalité mondaine, c’est-à-dire par la vanité, l’avarice, l’orgueil. En réalité, un homme ou une femme qui vit dans la vanité, dans l’avarice, dans l’orgueil et qui en même temps croit et se présente comme religieux, en arrivant même à condamner les autres, est un hypocrite.

Faisons un examen de conscience pour voir comment nous accueillons la Parole de Dieu. Le dimanche nous l’écoutons pendant la Messe. Si nous l’écoutons de manière distraite ou superficielle, elle ne nous aidera pas beaucoup. Nous devons, en revanche, accueillir la Parole avec un esprit et un cœur ouverts, comme un bon terrain, pour qu’elle soit assimilée et porte du fruit dans la vie concrète. Jésus dit que la Parole de Dieu est comme le grain de blé, c’est une semence qui doit grandir dans les œuvres concrètes. Ainsi, la Parole elle-même purifie notre cœur et nos actions, et notre relation avec Dieu et avec les autres se libère de l’hypocrisie.

Que l’exemple et l’intercession de la Vierge Marie nous aident à toujours honorer le Seigneur avec notre cœur, en témoignant de notre amour pour Lui à travers nos choix concrets pour le bien de nos frères.

A l’issue de l’Angélus

Chers frères et sœurs, hier à Košice (Slovaquie) a été proclamée sainte la bienheureuse Anna Kolesárová, vierge et martyre, tuée pour avoir résisté à qui voulait violer sa dignité et sa chasteté. Elle est comme notre Maria Goretti italienne. Que cette jeune fille courageuse aide les jeunes chrétiens à rester solides dans leur fidélité à l’Evangile, même quand il demande d’aller à contre-courant et de payer de sa propre personne. Un applaudissement pour la bienheureuse Anna Kolesárová!

Cela suscite de la douleur: des vents de guerre soufflent encore et des nouvelles inquiétantes parviennent sur les risques d’une possible catastrophe humanitaire dans la bien-aimée Syrie, dans la province d’Idlib. Je renouvelle mon appel pressant à la communauté internationale et à tous les acteurs concernés pour qu’ils utilisent les instruments de la diplomatie, du dialogue et des négociations, dans le respect du droit international humanitaire et pour protéger les vies des civils.
Je vous salue tous pèlerins provenant d’Italie et de divers pays. Je souhaite à tous un bon dimanche. Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!

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Anna Kolesárová

1928-1944

Anna vit le jour le 14 juillet 1928 à Vysoka nad Uhom (Michalovce District, Tchécoslovaquie), benjamine des trois enfants de Ján Kolesár (surnommé Hruška) et Anka Kušnirová ; les aînés étaient la demi-sœur Maria et le frère aîné Michal ; les informations ne précisent pas l’origine de cette «demi-sœur».

Les parents étaient de pieux paysans, fidèles à la pratique chrétienne.

Anna reçut le Baptême le 15 juillet.

Elle avait environ dix ans lorsque sa maman mourut. Anna se mit alors à assumer les tâches de la vie quotidienne familiale, humblement et efficacement ; on la voyait fréquemment à l’église, notamment à la messe matinale quotidienne.

Vers la fin de la Deuxième Guerre mondiale, lorsque l’armée soviétique passa dans cette région (qui était alors un territoire hongrois), les soldats s’installèrent dans le village, demandant à manger et à boire aux habitants. Le papa d’Anna, réfugié dans le sous-sol de la cuisine, pria sa fille de sortir pour donner quelque chose au soldat qui frappait à la porte. Mais quand Anna présenta au soldat un quignon de pain, l’homme - qui était déjà ivre - fit des avances à la jeune fille.

Sur le refus de cette dernière, le soldat fit sortir aussi le papa et le frère d’Anna, et devant eux, tira deux balles de son fusil automatique, dans la tête et la poitrine d’Anna.

Elle s’écroula en murmurant encore : Au-revoir, Papa ! Jésus, Marie, Joseph ! C’était le 22 novembre 1944, en le fête de sainte Cécile, vierge et martyre (v. ce jour). Anna, jeune vierge de seize ans, venait d’être à son tour martyrisée pour défendre sa virginité.

Anna avait pu se confesser et communier peu auparavant. L’enterrement se fit discrètement, sans la présence d’un prêtre. La messe fut célébrée seulement le 29 novembre.

Anna Kolesárová a été béatifiée en 2018.

Blessed Anna Kolesárová


Also known as
  • Anka Kolesárová
Profile

Daughter of Ján “Hruška” Kolesár and Anna (née Kušnírová), she was born into a pious farming family and baptized at the age of one day. Anna’s mother diedwhen the girl was ten years old, and she did her best to run the household for her father and brother, Michal. When Russian soldiers were liberating her area of Slovakia from Nazi occupation near the end of World War II, local families hid from them due to their rough, violent reputation, and to avoid the combat that went on around their villages. On 22 November 1944, Anna was discovered by a drunken Red Army soldier who made her cook for him, and then demanded sex. She refused and ran to her father and brother, but was gunned down by the soldier. Martyr.

Born
  • shot in the chest and the face with a rifle on 22 November 1944 in Pavlovce nad Uhom, Košice, Slovak Republic
  • buried in a shallow grave on the evening of the next day by her family who still had to spend most of their time in hiding due the combat around them
  • re-buried and given proper funeral rites by Father Anton Lukác on 29 November 1944; he immediately begin conducting his own preliminary investigation into her Cause for Canonization
  • during the period of Communist Czechoslovakia, mention of the incident and gatherings at her grave were prohibited
  • since the fall of the Communist government, her grave has become a pilgrimage site for young people including the Catholic youth organization Domcek which is dedicated to her memory

13 MARCH 2018, THE TABLET

Murdered Slovak peasant girl to be declared blessed


Slovakia's Catholic Church is beatify a 16-year-old peasant girl, who was murdered while resisting rape by a Soviet soldier. Anna Kolesarova (1928-44), from a deeply devout family at Vysoke nad Uhom in eastern Slovakia, hid with her family in the cellar of their home when Red Army units occupied the area in the last year of the Second World War, and was shot after refusing the soldier's advances while making food. 

A Church statement said she had "lived modestly and simply" while caring for her siblings when her mother died of pneumonia, as well as regularly attending Mass and receiving sacraments. It added that the grave, where she was hurriedly buried by the local priest, Fr Anton Lukac, had become a place of pilgrimage for young Slovaks since the late 1990s, and had attracted growing numbers since her seven-year beatification process, formally approved by the Pope on 6 March, was completed locally in 2012. 

Kolesarova's beatification will bring to over 80 the number of communist-era Catholic martyrs honoured in Eastern Europe and the former Soviet Union, who have included two bishops from Slovakia's Greek Catholic church, Pavol Gojdic (1888-1960) and Vasyl Hopko (1904-1976), as well as a Redemptorist priest, Dominick Trcka (1886-1959) and Holy Cross nun, Zdenka Schelingova (1916-1955).

A 16-year-old Catholic from neighbouring Poland, Karolina Kozka (1898-1914), who was also murdered for resisting rape by a Russian soldier, was beatified in 1987. 

SOURCE : https://www.thetablet.co.uk/news/8720/murdered-slovak-peasant-girl-to-be-declared-blessed-

Young Slovak martyr will be beatified

Anna Kolesárová was shot down by a Russian soldier during World War II but her sacrifice is still honoured today.

Slovakia will have a new beatified personage. On March 7, Pope Francis approved a decree on the martyrdom of Anna Kolesárová who was shot down at the end of World War II by a Russian soldier. The girl, aged only 16, died in a fight to keep her innocence.

The Pope received Cardinal Angelo Amato, the prefect of the Congregation for Cases of Saints, on March 6, 2018. During the ceremony, Pope Francis approved the Congregation issuing a decree on martyrdom of the God’s Servant (i.e. a person whose process of beatification has started but was not finished) Anna Kolesárová, born in Vysoká nad Uhom in Slovakia on July 14, 1928, and murdered with hatred towards the faith on November 22, 1944,” the press department of the Holy See informed the SITA newswire.

Biography of the young Slovak martyr

Kolesárová was born in a village in eastern Slovakia and lost her mother at 10 years old. After a modest, pious and kind life, she, along with her father and brother, hid in a cellar from the Russian soldiers who liberated Slovakia at the end of WWI. When a Russian soldier searched their home, Anna prepared food for him but refused sexual intercourse, even when her life was threatened.

She ran to her father and brother, under gunpoint, and was soon killed by the soldier with two shots. Due to ongoing fights, her family spent one more night with her dead body in the cellar and then hastily buried her in a shallow grave, SITA wrote.

Priest Anton Lukáč buried her on November 29, 1944. Immediately after the burial, he wrote in the parish register Hostia Sanctae Castitatis, i.e. the Victim of holy chastity.

Annually, hundreds of young people visit the grave of Anna Kolesárová. The first meeting initiated by the testimony of her martyr death took place in 1999. Since then, regular pilgrimages have been organised, according to SITA.

Anna Kolesarova Beatified in Kosice with 30,000 Believers in Attendance

Slovakia has another blessed figure as of Saturday – Anna Kolesarova, a decree of whose martyrdom was approved by Pope Francis last month, TASR learnt on the same day.
The beatification ceremony of Anna Kolesarova took place at Lokomotiva football stadium in Kosice earlier in the day and was presided over on the Pope’s behalf by Cardinal Angelo Becciu, the new Prefect of the Congregation for the Causes of Saints. He told the media that he’s glad that he started his service with this ceremony. “I feel that I should take our blessed Anna as my guardian. The ceremony was beautiful, I was touched by the large crowd of faithful people, as well as by the fact that the story was discovered by a group of young people,” he said.
Kosice Metropolitan Archbishop Bernard Bober said that the story of Anna Kolesarova from the village of Vysoka nad Uhom (Kosice region) was rather unknown before the fall of communism in 1989. “She was shot and killed as a 16-year-old by a Soviet soldier [in 1944] as she was attempting to preserve her chastity and dignity,” said Bober.
According to vice-postulator of Kolesarova’s cause Juraj Jurica, Saturday’s beautification is the result of a church and legal process that began in 2004 and lasted until 2011. “A 15-strong tribunal was formed in Kosice Archdiocese to examine whether Anna Kolesarova met the criteria to be beatified, he said, adding that 38 witnesses were heard as part of the process, which has produced a 650-page document.
According to the organisers, over 30,000 people attended Kolesarova’s beatification.

Promulgazione di Decreti della Congregazione delle Cause dei Santi, 07.03.2018


Il 6 marzo 2018, il Santo Padre Francesco ha ricevuto in udienza Sua Eminenza Reverendissima il Signor Cardinale Angelo Amato, S.D.B., Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi. Durante l’Udienza, il Sommo Pontefice ha autorizzato la Congregazione a promulgare i Decreti riguardanti:

- il miracolo, attribuito all’intercessione del Beato Paolo VI (Giovanni Battista Montini), Sommo Pontefice; nato a Concesio (Italia) il 26 settembre 1897 e morto a Castel Gandolfo (Italia) il 6 agosto 1978;

- il miracolo, attribuito all’intercessione del Beato Oscar Arnolfo Romero Galdámez, Arcivescovo di San Salvador, Martire; nato a Ciudad Barrios (El Salvador) il 15 agosto 1917 e ucciso a San Salvador (El Salvador) il 24 marzo 1980;

- il miracolo, attribuito all’intercessione del Beato Francesco Spinelli, Sacerdote diocesano, Fondatore dell’Istituto delle Suore Adoratrici del Santissimo Sacramento; nato a Milano (Italia) il 14 aprile 1853 e morto a Rivolta d’Adda (Italia) il 6 febbraio 1913;

- il miracolo, attribuito all’intercessione del Beato Vincenzo Romano, Sacerdote diocesano; nato a Torre del Greco (Italia) il 3 giugno 1751 e ivi morto il 20 dicembre 1831;

- il miracolo, attribuito all’intercessione della Beata Maria Caterina Kasper, Fondatrice dell’Istituto delle Povere Ancelle di Gesù Cristo; nata il 26 maggio 1820 a Dernbach (Germania) ed ivi morta il 2 febbraio 1898;

- il miracolo, attribuito all’intercessione della Venerabile Serva di Dio Maria Felicia di Gesù Sacramentato (al secolo: Maria Felicia Guggiari Echeverría), Suora professa dell’Ordine dei Carmelitani Scalzi; nata a Villarica (Paraguay) il 12 gennaio 1925 e morta a Asunción (Paraguay) il 28 aprile 1959;

- il martirio della Serva di Dio Anna Kolesárová, Laica; nata a Vysoká nad Uhom (Slovacchia) il 14 luglio 1928 e ivi uccisa in odio alla Fede il 22 novembre 1944;

- le virtù eroiche del Servo di Dio Bernardo Łubieński, Sacerdote professo della Congregazione del Santissimo Redentore; nato a Guzów (Polonia) il 9 dicembre 1846 e morto a Warszawa (Polonia) il 10 settembre 1933;

- le virtù eroiche del Servo di Dio Cecilio Maria Cortinovis (al secolo: Antonio Pietro), Religioso professo dell’Ordine dei Frati Minori Cappuccini; nato a Nespello (Italia) il 7 novembre 1885 e morto a Bergamo (Italia) il 10 aprile 1984;

- le virtù eroiche della Serva di Dio Giustina Schiapparoli, Fondatrice della Congregazione delle Suore Benedettine della Divina Provvidenza di Voghera; nata a Castel San Giovanni (Italia) il 19 luglio 1819 e morta a Voghera (Italia) il 30 novembre 1877;

- le virtù eroiche della Serva di Dio Maria Schiapparoli, Fondatrice della Congregazione delle Suore Benedettine della Divina Provvidenza di Voghera; nata a Castel San Giovanni (Italia) il 19 aprile 1815 e morta a Vespolate (Italia) il 2 maggio 1882;

- le virtù eroiche della Serva di Dio Maria Antonella Bordoni, Laica, del Terz’Ordine di San Domenico, Fondatrice della Fraternità Laica delle Piccole Figlie della Madre di Dio ora Piccole Figlie della Madre di Dio; nata il 13 ottobre 1916 ad Arezzo (Italia) e morta a Castel Gandolfo (Italia) il 16 gennaio 1978;

- le virtù eroiche della Serva di Dio Alessandra Sabattini, Laica; nata il 19 agosto 1961 a Riccione (Italia) e morta a Bologna (Italia) il 2 maggio 1984.

[00370-IT.01] [Testo originale: Italiano]

[B0175-XX.01]


Beata Anna Kolesarova Vergine e martire


Vysoka nad Uhom, Slovacchia, 14 luglio 1928 – 22 novembre 1944

Anna Kolesárová, detta Anka, della diocesi di Košice, visse un’esistenza tranquilla e pacifica finché i soldati dell’Armata Rossa non occuparono il suo villaggio natale, Vysoka nad Uhom. Uscita dal rifugio dove si trovava con i suoi familiari per sfamare un militare, respinse più volte i suoi assalti e si dispose a morire piuttosto che a concedersi a lui. Venne uccisa con un colpo di fucile il 22 novembre 1944, a sedici anni, pronunciando i nomi di Gesù, Maria e Giuseppe. Con l’avvento del governo socialista in Cecoslovacchia, la sua storia venne ugualmente ricordata e tornò alla luce col crollo del regime. La fase diocesana della sua causa di beatificazione si è svolta nella diocesi di Košice dal 2 aprile 2005 al 14 febbraio 2012. Il 6 marzo 2018 papa Francesco ha riconosciuto ufficialmente il suo martirio in difesa della castità e quindi della fede. Anna è quindi stata beatificata il 1° settembre 2018 presso lo Stadio Lokomotíva a Čermeľ, distretto di Košice. Le sue reliquie sono venerate nella cattedrale di Santa Elisabetta a Košice e nella chiesa parrocchiale di Vysoka nad Uhom. La sua memoria liturgica, per la diocesi di Košice, cade il 20 novembre.

I primi anni

Anna Kolesárová nacque nel villaggio di Vysoka nad Uhom, presso la città di Michalovce, nell’attuale Slovacchia. Era la secondogenita dei contadini Ján Kolesár, detto Hruška, e Anna Kušnírová, che la portarono al Battesimo il giorno dopo la nascita.
Quando la bambina, soprannominata Anka, ebbe dieci anni, sua madre morì. Toccò quindi a lei badare alla casa e fare da madre a Michal, suo fratello maggiore. Aveva una condotta di vita semplice, ritmata dai tempi degli impegni domestici, quindi non aveva molto tempo per andare a trovare le amiche. Erano loro a venire da lei e, insieme, si recavano a Messa.

L’occupazione dell’Armata Rossa
La sua tranquilla esistenza, come quella degli abitanti del suo villaggio, venne sconvolta dall’occupazione, il 22 novembre 1944, da parte delle truppe dell’Armata Rossa; si era nella fase conclusiva della seconda guerra mondiale. Ján Kolesár e i suoi familiari si nascosero nella cantina della loro abitazione, situata sotto la cucina. Ma un soldato russo ubriaco, durante la perquisizione della casa, scoprì il loro nascondiglio.
Dietro insistenza del padre, Anna uscì per dare al soldato qualcosa da mangiare e da bere, così da dimostrare che la famiglia non era pericolosa. Indossava un abito nero, ereditato dalla madre. Tutte le ragazze del villaggio, infatti, si erano accordate per abbigliarsi così, sembrando più adulte, allo scopo di non destare attenzioni indesiderate da parte degli occupanti.

La morte di Anna
Ciò nonostante, il soldato prese a rivolgerle proposte sconvenienti. Di fronte al rifiuto di lei, le intimò di giacere con lui, o sarebbe morta. Opponendosi nuovamente, Anna si liberò dalla sua stretta e si precipitò a tornare in cantina. L’aggressore la seguì e le ordinò di dare l’ultimo addio ai suoi cari. «Addio, papà! Gesù, Maria, Giuseppe!» furono le sue ultime parole, prima di cadere, colpita a morte dal fucile del militare. Aveva sedici anni.
Nonostante i combattimenti in corso in tutto il villaggio, Anna venne seppellita la sera del giorno successivo. Per via della situazione difficile, il funerale venne svolto in segreto, senza nemmeno la presenza di un sacerdote. I riti vennero compiuti la settimana seguente, il 29 novembre, da parte di padre Anton Lukáč, parroco del vicino villaggio di Pavlovce nad Uhom. Nel segnare l’accaduto sul registro parrocchiale di Pavlovce, annotò in latino: «Hostia sanctae castitatis», «Vittima della santa castità».

Memoria e fama di martirio
In seguito, padre Lukáč si mise ad indagare sulle circostanze della morte della ragazza, interrogando gli abitanti del villaggio e ottenendo deposizioni firmate da parte di cinque testimoni. Dall’indagine emerse che la ragazza, poco prima dell’aggressione, si era confessata e accostata all’Eucaristia.
Un altro sacerdote compaesano di Anna, il gesuita padre Michal Potocký, proseguì a raccogliere testimonianze nel 1957. Tuttavia, al termine del conflitto, la difficile situazione politica sorta in Cecoslovacchia rese impossibile la menzione dell’accaduto e le pubbliche adunanze sul luogo della sepoltura.
A seguito della caduta del regime, la gente riprese a parlare di Anna e della sua eroica morte. Nel 1999 un gruppo di studenti di Košice, dopo aver appreso la sua storia, decise di venire in pellegrinaggio nei luoghi dov’era vissuta. In seguito, venne fondata l’associazione Domcek (in italiano “Casa”), a lei dedicata, che organizza eventi e momenti di preghiera per i giovani.

La causa di beatificazione
Constatato che la sua memoria non era venuta meno, la diocesi di Košice ha avviato le fasi iniziali della causa per l’accertamento dell’effettivo martirio di Anna in difesa della castità. Il nulla osta da parte della Santa Sede è giunto il 3 luglio 2004.
Un anno dopo, il 2 aprile 2005, durante il raduno dei giovani della diocesi di Košice, si è aperta l’inchiesta diocesana, conclusa il 14 febbraio 2012 e convalidata il 14 giugno 2013. La “Positio super martyrio” è quindi stata consegnata nel 2015.

Il riconoscimento del martirio e la beatificazione
Il 6 marzo 2018 papa Francesco ha riconosciuto ufficialmente che la morte della ragazza era da considerare un martirio per la difesa della castità e quindi della fede. Il rito della beatificazione è stato quindi celebrato il 1° settembre 2018, presso lo Stadio Lokomotíva a Čermeľ, un distretto di Košice. A presiederlo è stato il cardinal Giovanni Angelo Becciu, Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi.
I resti mortali di Anna, prima della beatificazione, riposavano nel cimitero del suo villaggio. Sopra di essi c’era una lapide che riportava, oltre ai dati usuali, il motto di san Domenico Savio, che lei incarnò decisamente: «La morte ma non peccati». Dopo la beatificazione, le sue reliquie sono state collocate nella cattedrale di Santa Elisabetta a Košice e nella chiesa parrocchiale di Vysoka nad Uhom.
Autore: Emilia Flocchini

Note: La sua memoria liturgica è fissata al 22 novembre, mentre nella diocesi di Košice viene ricordata il 20 novembre.