Harmand, Le Père Cestac, photographie, vers 1867, Faubourg St Antoine, Paris
Bienheureux Louis-Edouard Cestac
Fondateur des Filles de Marie (+ 1868)
Louis-Edouard Cestac (1801 - 1868), prêtre diocésain
français, fondateur des Filles de Marie, déclaré vénérable le 7 avril 1908 par
Pie X, le 13 juin 2014, promulgation
par le Pape François du décret de reconnaissance de miracle lui étant
attribué.
La cérémonie de la béatification
du père Louis-Edouard Cestac a eu lieu le 31 mai 2015 à la Cathédrale
Sainte-Marie de Bayonne.
La Congrégation a été fondée à Anglet en 1842, par un
prêtre du diocèse de Bayonne, le Père Louis Edouard Cestac... Vicaire à la
cathédrale de Bayonne, le P. Cestac fut bouleversé par la situation des
fillettes errantes et par celles des jeunes adolescentes prostituées. Il fonde
successivement en 1836, le Grand Paradis à Bayonne pour les orphelines et en
1839, Notre Dame du Refuge pour donner un espace re-créateur aux adolescentes
blessées par la vie. Accoutumé à l’accueil des pauvres et sûr de la tendresse
de Dieu pour les plus démunis, le Père Cestac trouve en Marie, le guide et le
soutien de toutes ses initiatives. Sa confiance en Marie, le poussera à se
nommer lui-même Serviteur de Marie.
Rien ne prédisposait l’Abbé Cestac à devenir un expert
en matière agricole: ni sa naissance en plein cœur de la ville de Bayonne dans
une famille de petite bourgeoisie, ni ses études qui le préparaient à l’état ecclésiastique, ni ses premières fonctions dans l’Eglise : professeur au
Séminaire de Larressore, puis vicaire à la Cathédrale de Bayonne.
Quant à ses aptitudes naturelles, si son talent
musical et son intelligence intuitive ne le rapprochent guère de l’agriculture,
sons sens pratique reste un atout.
Il mourut 27 mars 1868, à Anglet, à Notre-Dame du
Refuge, où il repose.
- Les Saints du diocèse de Bayonne, l'essentiel
de l'Année Cestac et de la béatification
- présentation des Servantes
de Marie, site de la conférence des religieux et religieuses de France
- Notre-Dame
du Refuge
- Le
père Louis-Edouard Cestac: un futur bienheureux français, au service des
pauvres, diocèse de Bayonne
- Un
cimetière de sable au Refuge à Anglet! diocèse de Bayonne
- Paroisses
Louis Edouard Cestac et Saint-Jean l'évangéliste, Anglet
A lire Louis-Edouard
Cestac, éditions Artège:
Jeune prêtre, l'abbé Louis-Édouard Cestac est
scandalisé par la misère des enfants, jeunes filles mendiantes ou prostituées.
Il initie alors une œuvre d'accueil en s'ingéniant à développer une pédagogie
et des formations adaptées. Il permettra ainsi à des centaines de jeunes filles
de se reconstruire et préparer leur avenir, les arrachant définitivement à leur
condition de malheur.
L'abbé Cestac laisse à sa mort, en 1868, une
congrégation de plus de 900 Servantes de Marie, avec une branche contemplative,
les Bernardines; et quelques 150 maisons (écoles, orphelinats, etc.) dans
plusieurs départements et en Espagne.
L'accès à la riche documentation et aux archives des
Servantes de Marie a permis à l'historien Yves Chiron de nous conter ici le
récit d'un homme et d'une œuvre originale, entièrement guidée par une immense
dévotion à Marie.
L’éducation ne pouvant se réaliser chez nous qu’avec
l’instruction, répandez l’une et l’autre...
P. Cestac
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12897/Bienheureux-Louis-Edouard-Cestac.html
Louis-Édouard Cestac, fondateur des
Servantes de Marie
Le 31
mai 2015, le père Louis-Édouard Cestac (1801-1868) est béatifié à Bayonne.
Jeune prêtre, il est ému par la misère des orphelines des faubourgs de Bayonne.
Rapidement, il se trouve engagé au service des jeunes qui souhaitent quitter la
prostitution. Publié le 5 octobre 2015.
Une piété mariale
Louis-Édouard Cestac naît à Bayonne le 6 janvier
1801.
La piété mariale de Louis-Édouard prend ses racines dans sa famille dès son
enfance qui est marquée par une protection spéciale de la Vierge Marie. Très
jeune, il exprime son désir d’être prêtre. Il est ordonné le 17 décembre 1825
et consacre à la Vierge Marie ses mains, son cœur, toute sa personne.
S’adressant à elle, il déclare : «Vous vouliez m’accoutumer à entendre et à
suivre cette voix intérieure que votre bonté maternelle a depuis si souvent
fait retentir dans le fond de mon âme.»
En 1831, il est nommé vicaire de la cathédrale de Bayonne et chargé des
pauvres. Les pauvres sont à l’aise avec lui et lui avec eux. Il leur distribue
tout ce qu’il a. Il sent le besoin de venir en aide aux fillettes qui errent
dans les rues. Pour «leur créer une famille», il ouvre un orphelinat dans des
conditions très modestes. Des jeunes filles bénévoles encadrent et éduquent les
enfants. En 1838, sa jeune sœur Élise se met entièrement au service de l’œuvre
et devient une précieuse collaboratrice.
Fondation de la congrégation des Servantes de
Marie
En 1837, deux jeunes prostituées viennent lui
demander protection. Dans sa quête d’une maison à la campagne, il sent
l’inspiration d’aller en pèlerinage au sanctuaire de Buglose pour demander 50
000 francs. La Vierge Marie lui fait entendre cette parole : «Ne me demande
que mon esprit», message qui le marque profondément ainsi que son œuvre.
Lors d’une visite d’une maison en vente à Anglet, il découvre un tableau de
sainte Marie Madeleine, la pénitente. Il décide d’acheter à crédit le domaine
qu’il nomme Notre-Dame-du-Refuge.
C’est au prix du travail des éducatrices et des repenties, au prix de grands
sacrifices et de dures épreuves, qu’il remboursera la dette.
Le 6 janvier 1842, ces jeunes éducatrices deviennent les premières Servantes de
Marie dont sa sœur Élise. Puis le 12 décembre 1851 quelques repenties se
consacrent à leur tour à une vie de prière, de solitude, de pénitence et de
travail. Cette communauté contemplative des Bernardines fait partie de la Congrégation
des Servantes de Marie.
À partir de 1851, l’expansion de la congrégation
des Servantes de Marie se fait essentiellement par l’œuvre des écoles. Soucieux
de l’éducation des filles de la campagne, le père Cestac ouvre de petites
communautés dans les villages pour y tenir une école, soigner les malades et
assister le prêtre dans la paroisse. À Notre-Dame-du-Refuge, la vie se
développe. Louis- Édouard Cestac, déchargé de ses fonctions à la cathédrale en
1858, se fait agriculteur. La ferme de Notre-Dame-du-Refuge devient un exemple
pour les agriculteurs de la région. Le Serviteur de Dieu meurt le 27 mars 1868
; sa réputation est celle d’un saint.
«Marie, je la vois associée aux trois personnes
divines dans l’œuvre de la rédemption des hommes, toute embrasée d’amour et
chargée d’en faire d’autres Jésus, toujours occupée de nous comme la meilleure
des mères.»
Père Louis-Édouard Cestac, 16 février 1859
Extrait du "livret "de la messe de béatification du Père
Louis-Edouard Cestac"
Vitrail
du Couvent Saint-Bernard réalisé par le maître verrier Charles Carrère en 2001
Bx Louis-Édouard Cestac
Prêtre et fondateur des‘Servantes de Marie’ et des ‘Bernardines’
Louis-Édouard naît à Bayonne le 6 janvier 1801.
Son père, Dominique Cestac, après avoir été ‘chirurgien de la marine’, devient
chirurgien de la ville et des prisons. Sa mère, Jeanne Amitessarobe, est
d'ascendance basque espagnole. Louis-Édouard a deux sœurs dont la cadette Élise
(1811-1849) deviendra sa collaboratrice.
Après des études au Petit Séminaire d'Aire-sur-Adour
puis au séminaire de Saint-Sulpice à Paris, Louis-Édouard est nommé professeur
au Petit Séminaire de Larressore. Il est ordonné diacre le 26 juin 1825 et
prêtre le 17 décembre 1825, à l'âge de 24 ans. En 1831, âgé de 30 ans, l'abbé
Cestac est nommé vicaire à la cathédrale de Bayonne.
Dans ce port, la prostitution sévit parmi les jeunes
filles, parfois très jeunes, qui errent dans les rues et près des chantiers
navals. C’est pour elles que le jeune vicaire fonde en 1836 un foyer d'accueil,
dans une maison prêtée par la ville de Bayonne et dénommée ‘Le Grand Paradis’.
Deux ans plus tard, il achète à crédit un domaine agricole situé à Anglet : le
domaine Châteauneuf, qu'il appellera ‘Notre-Dame du Refuge’. Avec quelques
éducatrices bénévoles, il élabore pour les jeunes “pénitentes”, comme on les
appelle à l’époque, un projet d'éducation fondé sur l'amour de Marie, la
liberté et le travail.
En 1842, les 14 premières collaboratrices de l’abbé
Cestac se consacrent à Dieu par des vœux religieux. Le père leur donne une
règle de vie qu'il a écrit à la Trappe de La Meilleray en 1839 et à Bétharram
en 1841, chez son ami prêtre Michel
Garicoïts, un saint célèbre dans la région et bien au-delà depuis sa
béatification par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) et sa
canonisation par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli,
1939-1958), en 1947.
L’un et l’autre sont des fondateurs d’ordres : l’abbé Michel Garicoïts
avait fondé en 1838 la congrégation des Prêtres auxiliaires du Sacré-Cœur
de Jésus, qui deviendra, cette même année 1841, la société des ‘Prêtres
du Sacré-Cœur de Jésus’.
L’année suivante, le 6 janvier 1842, c’est au tour de l’abbé Louis-Édouard
Cestac de fonder la congrégation des ‘Servantes de Marie’. Parmi ses premières
recrues, sa propre sœur Élise Cestac, en religion sœur Marie-Madeleine,
cofondatrice ; Gracieuse Bodin, sœur Marie-François de Paule, chargée
d'accompagner les premières prostituées accueillies, et qui deviendra la
première supérieure générale de la congrégation ; Marie Supervielle, sœur
Marie-François de Sales, qui organisa le travail dans la communauté naissante
de Notre-Dame du Refuge. Une dizaine d’années plus tard, en 1851, naît la
branche contemplative des ‘Solitaires de Saint-Bernard’ ou ‘Bernardines’ afin
d’accueillir certaines des "pénitentes" désirant mener une vie
religieuse vouée à la prière et au travail dans la solitude.
À partir de 1852, année de la reconnaissance
officielle de la congrégation, l’abbé Cestac envoie ses religieuses dans de
nombreux villages ruraux pour ouvrir des écoles (120 écoles dans 10
départements). Passionné de pédagogie, il invente une méthode de lecture pour
ses jeunes institutrices. Mais il est aussi expert en agriculture, et veut
répondre au besoin de bien nourrir et au meilleur prix les jeunes accueillies à
Notre-Dame du Refuge et au Grand Paradis tout en travaillant à l'essor de
l'agriculture dans la région. Il fait de Notre-Dame du Refuge un lieu
d’expérimentation et d’innovation pour une agriculture plus prometteuse.
C’est ainsi que Notre-Dame du Refuge devient un lieu d’expérimentation et
d’innovation reconnu par les plus hautes autorités : élu président du
comice agricole de Bayonne en 1857, le fondateur de Notre-Dame du Refuge est
décoré en 1865 de la Légion d'honneur par Napoléon III, pour son action sociale
et agricole.
L’empereur et son épouse, familiers de la région
puisqu’ils avaient "lancé" Biarritz, appréciaient particulièrement
l’abbé Cestac : l'impératrice Eugénie était venue prier à la chapelle de
paille de Saint-Bernard (à Anglet) pour demander un fils. Le père Cestac assura
publiquement que sa prière serait exaucée, et elle le fut : Louis-Napoléon
Bonaparte, fils unique de Napoléon III et d’Eugénie, naquit le 16 mars 1856 à
Paris : ce fut "le Prince impérial", mort héroïquement au combat
contre les Zoulous en Afrique du Sud, le 1er juin 1879.
Quant à l’abbé Louis-Edouard Cestac, il était "né
au ciel" le 27 mars 1868 à Notre-Dame-du-Refuge, à Anglet, où son corps
repose toujours. « Ma vie s'est passée au milieu des pauvres et des
petits. Je les aime et je sens tout ce qu'on leur doit d'intérêt et d'amour… »,
avait-il dit au Prince Président (le futur Empereur) en 1852.
Les ‘Servantes de Marie’(280 sœurs) poursuivent son œuvre au service des
pauvres en France, en Espagne, en Amérique latine, en Afrique, et en Inde.
Louis-Edouard Cestac a été proclamé Bienheureux
le 31 mai 2015.
La cérémonie, retransmise
en direct sur KTO, s’est déroulée en milieu d’après-midi en la
magnifique cathédrale gothique Sainte-Marie qui surplombe la ville, au cours de
la messe de la Sainte Trinité, présidée par le card. Angelo Amato s.d.b., qui
représentait le Pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) avec Mgr Aillet,
évêque de Bayonne, les évêques d’Aquitaine et du Pays basque espagnol.
Pour un approfondissement :
Sources principales : aleteia.org/fr/ ; eglise.catholique.fr/ ; wikipédia.org
(« Rév. x gpm »).
©Evangelizo.org 2001-2017
SOURCE : http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20170327&id=17212&fd=0
L’abbé Cestac, père des pauvres et
des prostituées
Philippe
Oswald | 30 mai 2015
L’abbé Louis-Edouard Cestac (1801-1868), du diocèse de
Bayonne, est béatifié ce dimanche. Un miracle attribué à son intercession a été
reconnu par le pape François.
Tous ont pu suivre sa messe de béatification sur KTO
TV en direct de Bayonne… C’est saint Pie X qui avait signé le décret
d’introduction de la cause de béatification et de canonisation de l’abbé
Louis-Édouard Cestac, en 1908, 40 ans après sa mort…
Plus de 100 ans se sont écoulés avant que la
reconnaissance d’un miracle attribué à son intercession fasse l’objet d’un
décret, signé le 13 juin dernier par le pape François. Le diocèse de Bayonne,
Lescar et Oloron, dont l’évêque est Mgr Marc Aillet, bien connu des lecteurs
d’Aleteia, va bientôt pouvoir s’enorgueillir d’un nouveau bienheureux. Et la
joie ne sera pas moins vive dans la congrégation des Servantes de Marie, dont
l’abbé Cestac est le fondateur.
Du "Grand Paradis" à "Notre-Dame du
refuge"
Louis-Édouard naît à Bayonne le 6 janvier 1801. Son
père, Dominique Cestac, après avoir été "chirurgien de la marine",
devient chirurgien de la ville et des prisons. Sa mère, Jeanne Amitessarobe,
est d’ascendance basque espagnole. Louis-Édouard a deux sœurs dont la cadette
Élise (1811-1849) deviendra sa collaboratrice. Après des études au Petit
Séminaire d’Aire-sur-Adour puis au séminaire de Saint-Sulpice à Paris,
Louis-Édouard est nommé professeur au Petit Séminaire de Larressore. Il est
ordonné diacre le 26 juin 1825 et prêtre le 17 décembre 1825, à l’âge de 24
ans. En 1831, âgé de 30 ans, l’abbé Cestac est nommé vicaire à la cathédrale de
Bayonne.
Dans ce port, la prostitution sévit parmi les jeunes
filles, parfois très jeunes, qui errent dans les rues et près des chantiers
navals. C’est pour elles que le jeune vicaire fonde en 1836 un foyer d’accueil,
dans une maison prêtée par la ville de Bayonne et dénommée "Le Grand
Paradis". Deux ans plus tard, il achète à crédit un domaine agricole situé
à Anglet : le domaine Châteauneuf, qu’il appellera "Notre-Dame du
Refuge". Avec quelques éducatrices bénévoles, il élabore pour les jeunes
"pénitentes", comme on les appelle à l’époque, un projet
d’éducation fondé sur l’amour de Marie, la liberté et le travail.
La fondation des Servantes de Marie
En 1842, les 14 premières collaboratrices de l’abbé
Cestac se consacrent à Dieu par des vœux religieux. Le père leur donne une
règle de vie qu’il a écrit à la Trappe de La Meilleray en 1839 et à Bétharram
en 1841, chez son ami prêtre Michel Garicoïts, un saint célèbre dans la région
et bien au-delà depuis sa béatification par Pie XI et sa canonisation par Pie
XII en 1947. L’un et l’autre sont des fondateurs d’ordres : l’abbé Michel
Garicoïts avait fondé en 1838 la congrégation des Prêtres auxiliaires du
Sacré-Cœur de Jésus, qui deviendra cette même année 1841 la société
des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus.
L’année suivante, c’est au tour de l’abbé
Louis-Édouard Cestac de fonder la congrégation des Servantes de Marie (6
janvier 1842). Parmi ses premières recrues, sa propre sœur Élise Cestac, en
religion sœur Marie-Madeleine, cofondatrice ; Gracieuse Bodin, sœur
Marie-François de Paule, chargée d’accompagner les premières prostituées
accueillies, et qui deviendra la première supérieure générale de la
congrégation ; Marie Supervielle, sœur Marie-François de Sales, qui organisa le
travail dans la communauté naissante de Notre-Dame du Refuge. Une dizaine
d’années plus tard, en 1851, naît la branche contemplative des Solitaires de
Saint-Bernard ou Bernardines afin d’accueillir certaines des
"pénitentes" désirant mener une vie religieuse vouée à la prière et
au travail dans la solitude.
Féru de pédagogie et d’agriculture
À partir de 1852, année de la reconnaissance
officielle de la congrégation, l’abbé Cestac envoie ses religieuses dans de
nombreux villages ruraux pour ouvrir des écoles (120 écoles – 10 départements).
Passionné de pédagogie, il invente une méthode de lecture pour ses jeunes
institutrices. Mais il est aussi expert en agriculture, et veut répondre au
besoin de bien nourrir et au meilleur prix les jeunes accueillies à Notre-Dame
du Refuge et au Grand Paradis tout en travaillant à l’essor de l’agriculture
dans la région. Il fait de Notre-Dame du Refuge un lieu d’expérimentation et
d’innovation pour une agriculture plus prometteuse.
C’est ainsi que Notre-Dame du Refuge devient un lieu
d’expérimentation et d’innovation reconnu par les plus hautes autorités :
élu président du comice agricole de Bayonne en 1857, le fondateur de Notre-Dame
du Refuge est décoré en 1865 de la Légion d’honneur par Napoléon III, pour son
action sociale et agricole.
L’empereur et son épouse, familiers de la région
puisqu’ils avaient "lancé" Biarritz, appréciaient particulièrement
l’abbé Cestac : l’impératrice Eugénie était venue prier à la chapelle de
paille de Saint-Bernard (à Anglet) pour demander un fils. Le père Cestac assura
publiquement que sa prière serait exaucée, et elle le fut : Louis-Napoléon
Bonaparte, fils unique de Napoléon III et d’Eugénie, naquit le 16 mars 1856 à
Paris : ce fut "le Prince impérial", mort héroïquement au combat
contre les Zoulous en Afrique du Sud, le 1er juin 1879.
"Ma vie s’est passée au milieu des pauvres et des
petits"
Quant au bienheureux abbé Louis-Edouard Cestac, il
était "né au ciel" le 27 mars 1868 à Notre-Dame-du-Refuge, à Anglet,
où son corps repose toujours. "Ma vie s’est passée au milieu des pauvres
et des petits. Je les aime et je sens tout ce qu’on leur doit d’intérêt et
d’amour…", avait-il dit au Prince Président (le futur Empereur) en 1852.
Les Servantes de Marie (280 sœurs) poursuivent son œuvre au service des pauvres
en France, en Espagne, en Amérique latine, en Afrique, et en Inde.
Vous
pouvez retrouver sur le site de KTO un reportage consacré à la vie du
Bienheureux Père Cestac.
Sources : Église
catholique en France, Wikipédia, Zenit, CORREF (Servantes
de Marie)
Pour en savoir plus : Yves Chiron, Louis-Édouard
Cestac, biographie, éditions Artège, 2012.
SOURCE : http://fr.aleteia.org/2015/05/30/bientot-beatifie-labbe-louis-edouard-cestac-un-pere-des-pauvres-et-des-prostituees/
T.
Senatori , La visite du couple Impérial à
la Solitude de Saint Bernard le 17 août 1854, 1908
Bienheureux Louis-Édouard Cestac
Louis-Édouard
Cestac (1801-1868), prêtre bayonnais du XIXe siècle au service des plus pauvres
et des prostituées, a été béatifié le 31 mai 2015 par le cardinal italien
Angelo Amato, préfet de la Congrégation des causes des saints. Publié le 2 juin
2015.
Louis-Édouard Cestac est le second d’une fratrie
de trois enfants. Il a une sœur aînée, Marianne, et une cadette, Élise qui
deviendra sa collaboratrice. Son père, ancien "chirurgien de la
marine", est devenu chirurgien de la ville et des prisons. Sa mère, Jeanne
Amitessarobe, est d'ascendance basque espagnole.
Éducateur et agronome
Né à Bayonne en 1801 et ordonné prêtre en 1825,
l'abbé Cestac est sensible à la misère et la prostitution importantes liées aux
chantiers navals de la côte basque.
Il fonde un premier foyer d'accueil en 1836 pour
des orphelines des faubourgs de Bayonne dans une maison prêtée par la ville et
dénomméeLe Grand Paradis.
Bouleversé par la mort d’une prostituée de 20 ans, il achète en 1838 à Anglet,
près de Bayonne, un domaine qu’il appelle "Notre-Dame du refuge".
Avec des bénévoles, il construit un projet d'éducation fondé sur l'amour de
Marie, la liberté et le travail. En 1842, les 14 premières collaboratrices,
dont sa sœur Élise, se consacrent à Dieu : la congrégation des Servantes de
Marie est fondée (officiellement reconnue par Rome en 1852).
"Notre-Dame du refuge" est confiée à l’action éducatrice des
Servantes de Marie, elles-mêmes soutenues par la prière de leurs sœurs
contemplatives, les Bernardines. Les Servantes de Marie essaiment dans les
campagnes, formant de petites communautés caritatives dans les villages, ce qui
conduit le Père Cestac à développer ses compétences d’agronome. Cet engagement
lui vaut la Légion d'honneur : Napoléon III le décore en 1865, pour son
action sociale, mais aussi ses recherches dans le domaine agricole.
Une béatification qui a pris du temps
"Nous accordons au vénérable Louis-Edouard
Cestac qu'il soit désormais appelé Bienheureux, et que sa fête soit célébrée le
27 mars", a déclaré, au nom du Pape François, Mgr Angelo Amato. Le même
jour, lors de l’angélus place Saint-Pierre, le pape a salué la figure du
P. Cestac en ces mots : "Son témoignage d’amour de Dieu et du
prochain est pour l’Église un nouvel encouragement à vivre avec joie l’Évangile
de la charité».
Le pape Pie X a signé en 1908, un décret
d'introduction de la cause de père Cestac, étape indispensable pour une
béatification. En 1939, un artisan landais, atteint par la gangrène, est guéri.
Une procédure de reconnaissance de miracle "par intercession" est
alors lancée. Le miracle est reconnu par Rome seulement 75 ans plus tard, car
le dossier de la guérison a été perdu. Il n’a été retrouvé qu’en 2007 dans les
archives du diocèse d’Aire et Dax. Le pape François promulgue en juin 2014 le
décret ouvrant la voie à la béatification.
Geneviève Pasquier
Représentation du Père Cestac dans un bas-relief de
l'église Sainte-Eugénie de Biarritz
Bienheureux Louis-Edouard Cestac
Par Incarnare, 29 mai 2015
Le diocèse de Bayonne célèbre ce 31 mai la
béatification du Père Cestac. Qui était cet homme hors du commun, dont
l’oeuvre, à sa mort, compte une congrégation de plus de 900 religieuses et plus
de 150 écoles ?
Cestac, du professeur au fondateur
Né en 1801, Louis-Edouard se sent rapidement appelé à
la prêtrise. Sa vocation s’enracine dans sa dévotion à Marie, à qui il
devait d’être guéri, à 3 ans, d’un mal face auquel les médecins se déclaraient
incompétents. Le P. Cestac est doué intellectuellement et il passe ses
premières années de prêtre à enseigner au séminaire les mathématiques puis
la philosophie.
Il n’hésite pas à dialoguer avec les courants de
pensée de son temps : il dira plus tard que « Les discussions (…
sont) d’une grande utilité, car c’est du choc des opinions que souvent
jaillit la lumière ». Le nouvel évêque de Bayonne, craignant une contagion
(non avérée) par les ‘idées nouvelles'1notamment celles de Lammenais change
l’équipe de direction du séminaire et le nomme troisième vicaire de la
cathédrale de Bayonne.
Dans les rues de Bayonne, le P. Cestac est sensible à
la misère des jeunes orphelines, qui sont menacées par la prostitution, qui
sévit alors à Bayonne près des chantiers navals. En 1836, il fonde un foyer
pour les accueillir, dans une maison dénommée Le Grand Paradis qu’il
reçoit de la ville de Bayonne, où il entreprend de leur donner une instruction,
pour les protéger de la prostitution. Il dit ainsi « (L’enfant) est comme
une plante précieuse qui doit un jour porter de grands fruits, mais qu’il faut
développer par une culture sage, intelligente et suivie.»
De jeunes filles de la région viennent le seconder
dans son œuvre éducative, parmi lesquelles sa propre sœur,
Élise. Celles-ci se dévouent à l’éducation des orphelines et à la prière.
Lorsque ces “auxiliaires” seront appelées au service d’un lycée de Toulouse, le
P. Cestac, encouragé par son évêque, formalisera cette vie religieuse naissante
en fondant en 1842 la congrégation des Servantes de Marie. Elle sont alors
14 à recevoir la consécration.
Cestac, attentif aux signes des temps
Œuvrer à protéger les jeunes filles de la misère n’est
pas assez : il lui faut secourir celles tombés dans la prostitution. « Devant
ce cadavre d’une prostituée de 20 ans, au milieu des cris et des sanglots de
ses compagnes épouvantées, écrit-il, je promis au Seigneur de travailler
tous les jours de ma vie à préserver les jeunes innocentes et à retirer celles
qui s’étaient perdues ».
Le Père Cestac envoie les premières filles qu’il
secourt dans les refuges des environs, mais ceux-ci sont vite pleins. Faute
d’alternative, il prend alors une décision qui va provoquer un tollé dans la
ville : il héberge des prostituées repenties dans le grenier de
l’orphelinat.
Sommé de trouver rapidement une autre solution,
et pressentant que la campagne serait plus appropriée que la ville pour cette
nouvelle œuvre, il reçoit en priant la Vierge l’idée d’un domaine agricole,
qu’il évoque avec un malade qu’il visite. « Mais ce domaine, s’écrie son
hôte, existe, vous l’avez à trois minutes d’ici, à la maison Châteauneuf
et à sa propriété qui sont à vendre ! ». Le P. Cestac rachète la maison et
crée en 1838 Notre-Dame
du Refuge.
Contrairement aux “refuges” de l’époque, Notre-Dame du
Refuge n’est pas une maison fermée. Le P. Cestac pense en effet que c’est
librement que les “repenties” doivent rester.
Pressé par le besoin de nourrir les jeunes accueillies (il
y eut vite plus de 100 personnes à Notre-Dame du Refuge), le P. Cestac, un mois
à peine après l’arrivée à Notre-Dame du Refuge, prend le chemin de la
Meilleraye, en Bretagne, pour s’initier aux méthodes modernes d’agriculture
importées d’Angleterre par les moines cisterciens. Le P. Cestac devient un
véritable agronome et fait de nombreux essais : engrais, semences,
… En 1857, face au succès de l’exploitation, il sera d’ailleurs élu
président du comice agricole de Bayonne et décoré en 1865 de la légion
d’honneur pour son action agricole et sociale !
Quelques-unes des prostituées accueillies à Notre-Dame
du Refuge désirent vivre une vie religieuse. Ces “repenties”
souhaitent vivre une vie austère, retirée du monde. Le P. Cestac leur
donne une cabane sur les dunes, qu’il a reçue en héritage : il adjoint en
1851 une branche contemplatives aux Servantes de Marie : les Bernardines.
En 1850, la loi Falloux est votée. Le P. Cestac,
attaché à l’éducation et notamment l’éducation des jeunes filles peu répandue à
l’époque, y voit une opportunité. La Congrégation des Servantes de Marie
obtient en 1852 une reconnaissance légale et le P. Cestac envoie ses jeunes
religieuses enseigner. Là encore, il va se montrer inventif : il crée pour ces
écoles une méthode de lecture… Quelques années plus tard, 150 écoles desservent
plus de 10 départements.
Cestac, homme de prière
Toutes ces œuvres ne sont pas que le fait d’un homme
débrouillard. Le P. Cestac est surtout un homme de prière, extrêmement dévoué à
la Vierge Marie, à qui il confie tous les aspects de son œuvre.
On lit dans son journal : « Je vous renouvelai
tous mes sentiments d’offrande, de dévouement, de sacrifice, et enfin j’allais
vous demander les 50000 francs, lorsque vous me fermâtes la bouche, et vous me
fîtes entendre cette parole si digne de Vous et de vôtre grandeur, ô ma divine
Mère : « Ne me demande que mon esprit » Je m’arrêtai de suite, humilié, confus
de tant de bonté ; je compris que le reste, c’est-à-dire l’œuvre, devrait être
et serait votre ouvrage ; que seule vous vouliez la fonder et pourvoir à tout
ce qui lui serait nécessaire.
Oh oui, la plus tendre des mères, donnez moi votre
esprit ; je vous le demande uniquement, car je sais et vous me l’avez bien
prouvé, que tout le reste nous sera donné par surcroît. Donnez votre
esprit à votre œuvre en général et à toutes les âmes que vous daignez y
appeler…»
Pour en savoir plus sur le P. Cestac, je vous
recommande l’excellente
biographie d’Yves Chiron.
Incarnare
Auteur du site theologieducorps.fr
SOURCE : http://cahierslibres.fr/2015/05/bienheureux-louis-edouard-cestac/
Le père Cestac béatifié à Bayonne
Par lefigaro.fr avec AFP
Publié le 31/05/2015 à 18:28, mis à
jour le 31/05/2015 à 18:32
Louis-Édouard Cestac, prêtre bayonnais du XIXe siècle
au service des plus pauvres et des prostituées, a été béatifié dimanche à la
cathédrale Sainte-Marie de Bayonne par le cardinal italien Angelo Amato, lors
d'une cérémonie suivie par 2.500 personnes.
"Nous accordons au vénérable Louis-Edouard Cestac
qu'il soit désormais appelé Bienheureux, et que sa fête soit célébrée le 27
mars", a déclaré, au nom du Pape François, Mgr Angelo Amato, répondant à
la demande formulée plus tôt par Mgr Marc Aillet, évêque du diocèse de Bayonne.
Né à Bayonne le 6 janvier 1801 et ordonné prêtre le 17
décembre 1825, l'abbé Cestac, très sensible à la misère et la prostitution
importantes à l'époque des chantiers navals sur la côte basque, est à l'origine
de la création de foyers d'accueil pour les orphelines et les femmes de la rue,
puis de la Congrégation des Servantes de Marie, officiellement reconnue par Rome
en 1852.
Sur le domaine de Notre-Dame du Refuge, couvent à
Anglet (près de Bayonne) qui accueille la congrégation, le père Cestac conjugua
missions spirituelle, sociale et éducative. Cet engagement lui vaudra la Légion
d'honneur, dont Napoléon III le décora en 1865, pour son action sociale mais
aussi ses recherches dans le domaine agricole.
En 1908, le pape Pie X signait un décret
d'introduction de la cause de père Cestac, mort le 27 mars 1868 à Anglet, étape
indispensable pour une éventuelle béatification. La situation ne se débloqua
que beaucoup plus tard: la guérison en 1939 d'un artisan Landais, atteint par
la gangrène, lança une procédure de reconnaissance de miracle "par
intercession" (à travers la lecture au malade de prières du père Cestac),
un miracle finalement reconnu par Rome 75 ans plus tard. Le pape François
promulguait en juin 2014 le décret ouvrant la voie à la béatification.
SOURCE : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/05/31/97001-20150531FILWWW00146-le-pere-cestac-beatifie-a-bayonne.php
La tombe de Louis-Edouard Cestac à Notre-Dame du Refuge
Blessed Louis-Édouard
Cestac
Memorial
27
March
Profile
Priest in
the diocese of Bayonne, France.
Founded the Daughters of Mary.
Born
6
January 1801 in
Bayonne, Pyrénées-Atlantiques France
Died
27
March 1868 in
Bayonne, Pyrénées-Atlantiques France of
natural causes
Venerated
13
November 1976 by Pope Paul
VI (decree of heroic
virtues)
Beatified
31 May 2015 by Pope Francis
recognition celebrated at
the Cathedral of Sainte-Marie, Bayonne, France,
presided by Cardinal Angelo
Amato
Additional
Information
The
Holiness of the Church in the 19th Century
other
sites in english
Hagiography
Circle
Vatican Information Services
images
Wikimedia Commons
sites
en français
Le Figaro
Wikipedia
fonti
in italiano
Santi e Beati
Readings
His witness of the love
of God and neighbor is a new stimulus for the Church to live with joy the
Gospel of charity. – Pope Francis on
the beatification of Blessed Louis
MLA
Citation
“Blessed Louis-Édouard
Cestac“. CatholicSaints.Info. 10 June 2022. Web. 24 March 2023. <http://catholicsaints.info/blessed-louis-edouard-cestac/>
SOURCE : http://catholicsaints.info/blessed-louis-edouard-cestac/
The
Holiness of the Church in the Nineteenth Century – Venerable Louis Edward
Cestac
The Venerable Louis Edward Cestac was born at Bayonne
on 6 January 1801. After his ordination to the priesthood he became a canon in
the cathedral of Bayonne. The great dangers which beset young girls in that
city moved him to establish a society devoted entirely to girls who had fallen
or were exposed to danger. Even during his lifetime it already numbered one
hundred and sixty houses. Cestac had the happiness of receiving his own mother
into the Congregation. He afterward added a department for those girls who
desired to do penance for their sins. This branch gave excellent results. After
a life full of labor for the love of God and the neighbor, Cestac died on 27
May 1868.
– this text is taken from The
Holiness of the Church in the Nineteenth Century: Saintly Men and Women of Our
Own Times, by Father Constantine Kempf, SJ; translated from the
German by Father Francis Breymann, SJ; Impimatur by + Cardinal John Farley,
Archbishop of New York, 25 September 1916
SOURCE : https://catholicsaints.info/the-holiness-of-the-church-in-the-nineteenth-century-venerable-louis-edward-cestac/
Tombe de Louis-Edouard Cestac à Notre-Dame du Refuge:
« A.N.D.N.Ste M. et M. Ici repose dans la paix du Seigneur le pieux et
vénéré fondateur du Refuge et de la Congrégation des Servantes de Marie,
Louis-Edouard Cestac, prêtre et chanoine de la Cathédrale, Bon Père, qui a
laissé à sa famille spirituelle avec une tendre dévotion pour notre Seigneur
Jésus-Christ, et Sa Très-Sainte Mère les vertus chrétiennes et religieuses dont
il fut un parfait modèle. Né à Bayonne le 6 janvier 1801, décédé à Notre-Dame
du Refuge à Anglet Basses-Pyrénées le 27 mars 1868. »
Beato Ludovico Edoardo Cestac Sacerdote
Bayonne, Francia, 6 gennaio 1801 - Anglet, Francia, 27
marzo 1868
Fu considerato da chi lo conobbe un “nuovo curato d’Ars” e un fondatore
di Opere straordinario. Nacque a Bayonne città dei Bassi Pirenei in Francia, il
6 gennaio 1801 da Domenico e Giovanna Amitessarobe, verso i tre anni fu colpito
da una incurabile nevralgia e da un completo mutismo, la madre lo consacrò alla
Madonna di s. Bernardo. Guarito,
portò per tutta la vita una grande devozione alla Madonna; la sua famiglia nel
1813 si trasferì a Puntous negli Alti Pirenei, al tempo dell’invasione della
Francia da parte di Spagna e Inghilterra.
A 17 anni entrò nel piccolo seminario di Aire dove si ritrovò con Michele
Garicoïts, che aveva conosciuto a Bayonne, già filosofo e che diventerà poi
santo nel 1947, essendo stato anch’egli un grande fondatore.
Trasferito a S. Sulpizio nel 1820, qui nel giorno di Natale del 1821, ricevé
gli Ordini minori, l’anno successivo a seguito di una malattia rientrò a
Bayonne, prese a frequentare il piccolo seminario di Larressorre dove ebbe il
compito di economo e professore di matematica e musica, qui s’imbatté nel suo
confessore, di idee gianseniste che a lungo gli negò l’assoluzione, creandogli
disagi e sofferenza spirituale.
Il giansenismo, già condannato da papa Innocenzo X, seguiva il concetto che a
motivo della profonda corruzione dell’uomo dopo il peccato originale, vi era
assoluta necessità della Grazia per la salvezza, la quale sarebbe stata
concessa solo ad alcuni per imperscrutabile disegno di Dio
Diventò sacerdote il 17 dicembre 1825, divenendo anche professore di filosofia;
fu sospettato di essere seguace del noto sacerdote filosofo, politico,
scrittore Félicité-Robert de Lamennais, coautore del tradizionalismo, che era
fautore dell’idea di un cattolicesimo democratico per ravvicinare la Chiesa
alla società moderna; filosofo condannato dalla Chiesa di allora nel 1832 e
Ludovico Cestac dovette difendersi e affermare la sua fedeltà a Roma; nel 1831
il vescovo locale mons. d’Arbou, congedò i professori del seminario e lui
divenne vicario della cattedrale fino al 1838.
In quegli anni e nei seguenti cominciò la fondazione di opere di notevole
importanza: L’Associazione delle Figlie di Maria per le domestiche; l’Opera
della Perseveranza per le signorine della buona società; i Circoli di studio
per i giovani; l’Opera degli Orfanelli di Maria nel 1836 completamente gratuita
che fu affidata l’anno successivo a sua sorella Elisa; nel 1838 fondò l’Opera
dei Penitenti di Maria che sistemò in un possedimento acquistato a Chateauneuf
nella città di Auglet per poter dare loro la possibilità di lavorare
all’aperto, istituzione che prese nel 1839 il nome di “Notre-Dame du Refuge”
certamente l’Opera più importante.
Nel 1842 fondò la Congregazione delle Religiose Serve di Maria con superiora la
sorella Elisa che prese il nome di suor Maria Maddalena, compito che tenne per
sette anni fino alla morte avvenuta il 17 marzo 1849.
Infine il 15 agosto 1846 fondò la Congregazione delle “Solitarie di s.
Bernardo” o “Silenziose di Maria” chiamate anche suore Bernardine, votate al
silenzio perpetuo.
Inoltre fu nominato canonico della cattedrale di Bayonne, dalla quale dopo
cinque anni nel 1855 si dimise per non trascurare le sue Opere. La sua attività
si estese anche all’organizzazione di scuole parrocchiali, con metodi
pedagogici, compose un Sillabario e un Metodo per imparare l’ortografia, inviò
nel 1854-56 a Madrid alcune suore per dirigere un ospedale e un pensionato per
signorine.
Già nel 1860 si contavano 900 Serve di Maria, 160 Penitenti, circa 40
Solitarie, circa 60 Orfanelle. L’Imperatore di Francia Napoleone III, il 4
ottobre 1865 gli concesse la Légion d’honneur (Legion d’onore) massima
onorificenza francese. Propagò la medaglia miracolosa della Vergine, celebrò
con solennità il dogma dell’Immacolata Concezione, seguì con trepidazione le vicende
che coinvolgevano il papa Pio IX.
Scrisse le Note intime con i particolari delle sue fondazioni e note
biografiche. La sua santità fu l’adempimento dei suoi doveri e l’amore per il
prossimo con immensa generosità.
Morì il 27 marzo 1868; la causa per la sua beatificazione fu introdotta il 7
aprile 1908 e i relativi processi apostolici furono portati a Roma il 15 marzo
1916. E' stato infine solennemente beatificato il 31 maggio 2015 nella
Cattedrale di Bayonne.
Autore: Antonio
Borrelli