Saint Jacques l'Intercis
Officier supérieur perse martyr (+ v. 421)
Officier supérieur perse, il apostasia pour garder les faveurs du roi Yesdegird. Repenti, il fut martyrisé par le roi Varanès V qui le fit découper en vingt-huit morceaux, membres après membre pour que la mort soit lente, d'où le surnom qui signifie taillé en pièces. Beaucoup d'autres chrétiens souffrirent avec lui.
En Perse, vers 420, saint Jacques, surnommé
l’Intercis, martyr. Au temps de l’empereur Théodose le Jeune, il aurait,
dit-on, renié le Christ pour plaire au roi perse Isdeberge, mais sa mère et sa
femme lui ayant fait de vifs reproches, il rentra alors en lui-même et alla
trouver Varane, fils et successeur d’Isdeberge, et sans peur lui déclara qu’il
était chrétien. Le roi irrité prononça contre lui une sentence de mort et
commanda qu’on lui coupât les membres par morceaux et qu’on lui tranchât la
tête.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/200/Saint-Jacques-l-Intercis.html
Saint Jacques L'Intercis (Mar Yaacoub al-Mouqata')
Résumé : Nous ne connaissons rien de plus
émouvant que les actes de saint Jacques, surnommé l'lntercis, c'est-à-dire
mis en morceaux. On lui coupa successivement les doigts des mains et des
pieds, puis les pieds, puis les bras, puis les jambes jusqu'aux genoux, puis
les cuisses et enfIn la tête. L'horreur que devrait inspirer l'atrocité de ce
supplice fait place à la plus douce émotion quand on voit le martyr sourire
et chanter avec amour à chaque membre qu'on lui coupe. Les actes se terminent
par un tableau sublime. Le martyr est là, gisant au milieu de ses membres
semés autour de lui, semblable au tronc odorant d'un pin dont le fer a coupé
les branches, et on l'entend prononcer cette prière: « Mon Dieu, me voilà par
terre, au milieu de mes membres semés de toutes parts; je n'ai plus mes
doigts pour les joindre en suppliant, je n'ai plus mes mains pour les élever
vers vous; je n'ai plus mes pieds, ni mes jambes, ni mes bras. Ô Seigneur!
que votre colère s'arrête sur moi, et se détourne de votre peuple, et je vous
bénirai, moi le dernier de vos serviteurs, avec tous les martyrs et tous les
confesseurs de l'Orient et de l'Occident, du Nord et du Midi ... » Quelle
scène émouvante!
Saint Jacques l'Intercis, dénommé ainsi
parce qu'il fut coupé en moreceaux. il fut martyrisé sous
"Vararanne" en l'an 421 après le Christ.
En effet, le
martyre de saint Jacques fut consommé 733 ans après la mort d'Alexandre le
Grand, la seconde année du règne de Vararanne V, roi des Perses.
Saint Jacques était
né dans la ville royale de Beth-Lapeta, d'une famille illustre: à la noblesse
du sang, il joignit celle de la vertu et de la piété. A l'exemple de sa
famille, il embrassa le christianisme et épousa une femme chrétienne.
Cependant, attaché à la cour du roi de Perse, il s'éleva aux premiers
honneurs et y jouit de la plus haute considération. Isdegerdès en fit son
favori, et le combla de toutes sortes de faveurs. Aussi Jacques, pour
répondre aux bontés du roi, ne craignit-il pas d'abjurer la foi chrétienne.
Sa mère et sa femme apprirent avec douleur son apostasie et lui envoyèrent au
camp où il se trouvait alors, la lettre suivante: « On nous annonce que la
faveur d'un roi de la terre, et l'amour des richesses périssables de ce
siècle, vous ont fait abandonner le Dieu éternel. Nous vous faisons une seule
question, daignez nous répondre. Où est-il maintenant ce roi, pour qui vous
avez fait un si grand sacrifice? Il est mort, comme le dernier des hommes, et
il est tombé en poussière; qu'en pouvez-vous attendre maintenant, et est-ce
lui qui vous offrira un refuge contre l'éternel supplice ? Si vous persévérez
dans votre apostasie, vous tomberez comme lui entre les mains du Dieu
vengeur; et quant à nous, nous nous retirons de vous, comme vous vous êtes
retiré de Dieu, nous ne voulons avoir rien de commun avec un apostat. C'en
est fait, nous n'existons plus pour vous. »
Cette lettre fit
une impression profonde sur le courtisan; elle lui ouvrit les yeux, il rentra
sérieusement en lui-même et se dit: « Voilà ma femme qui s'était donnée à moi
par les serments les plus sacrés, voilà ma mère qui m'abandonnent: que fera
Dieu, à qui j'avais aussi donné ma foi et que j'ai honteusement abandonné ?
Au dernier jour comment soutiendrai-je la vue de ce juge suprême, de ce
vengeur inexorable? Et même ici-bas, sa justice ne peut-elle pas m'atteindre
et me frapper? » Plein de ces pensées, il rentre dans sa tente, il y trouve
une Bible, il l'ouvre. Pendant qu'il lit, peu à peu la lumière se fait dans
son âme, la grâce divine touche son cœur; le voilà soudain changé en un autre
homme. Son âme engourdie, comme rappelée du tombeau par une voix puissante,
se réveille: le remords l'agite et le déchire, il s'adresse à lui-même ces
paroles: « Ame brisée chair frémissante, écoutez. Ma mère qui m'a porté dans
son sein, mon épouse compagne de ma jeunesse, sont affligées et indignées de
ma lâche action; tout ce qu'il y a d'hommes sages et sensés dans ma famille
sont plongés dans le deuil par mon apostasie; que sera-ce donc au dernier
jour, quand Je paraîtrai devant Celui qui nous ressuscitera tous pour nous
juger, pour récompenser les justes et punir les coupables! Qui sera mon juge,
à moi qui suis parjure? Mon refuge! ah! je sais où il est! La porte par
laquelle je suis sorti, je puis y rentrer: je ne cesserai d'y frapper qu'elle
ne s'ouvre. »
Ces accents du
remords et du repentir avaient été entendus des tentes voisines; on avait vu
Jacques s'arrêter en lisant la Bible, se parler à lui-même, comme un homme
qu'une profonde émotion agite. Ses ennemis, - les courtisans en ont toujours,
- se hâtèrent d'aller dire au roi que Jacques paraissait regretter amèrement
d'avoir changé de religion. Le prince irrité le fait appeler sur-le-champ, et
lui parle ainsi: « Dis-moi, Jacques, est-ce que tu es toujours Nazaréen1?
- Oui, je le suis, répondit Jacques. - Hier, reprit le roi, tu étais mage. - Nullement, répliqua Jacques. - Comment, dit le roi, n'est-ce pas pour cela même que tu tu as reçu du roi mon père tant de faveurs? - Où est-il maintenant, répondit Jacques, ce roi dont vous me rappelez les bienfaits? »
Cette réponse
exaspéra le roi, et comme il était manifeste que Jacques abandonnait la
religion des Perses, il se mit à chercher dans son esprit par quel supplice
il allait le lui faire expier.
« Si tu persévères, lui dit-il, ce sera trop peu de ta tête pour un
tel forfait.
- Les menaces, répondit Jacques, sont inutiles, essayez plutôt les supplices, si bon vous semble; tout ce que vous pourriez me dire pour me persuader ne fera pas plus sur moi que le vent qui souffle contre un roc immobile. » Le roi: « Déjà, sous mes prédécesseurs, les sectateurs de ta religion ont essayé de professer et de répandre leurs erreurs; tu sais qu'on les a traités comme des rebelles, et que ceux qui résistèrent perdirent la vie dans les plus affreux supplices. » Le martyr: « Mon plus grand désir, c'est que je meure de la mort des justes, et que ma fin ressemble à leur fin. » Le roi: « Apprends au moins à obéir et à respeceer les édits des rois. »
Le martyr: « La mort des justes n'est pas une mort, un court et léger sommeil.
»
Le roi: « Voilà comme les Nazaréens t'ont séduit, il t'ont dit que dit que la mort n'était pas la mort, mais le sommeil; cependant les puissants, les rois eux-mêmes redoutent la mort. » Le martyr: « Les puissants et les rois et tous les contempteurs de Dieu craignent la mort, je ne m'en étonne pas; ils ont conscience de leurs crimes. Aussi les saintes lettres disent-elles : L'impie est mort, et son espérance avec lui; l'espérance des impies périra. » Le roi: « Ainsi donc, vous nous traitez d'impies, vous qui n'adorez ni le soleil, ni la lune, ni l'eau, ces émanations divines. » Le martyr: « Loin de moi la pensée de vous accuser, ô roi: car à ceux qu'il a jugés dignes de souffrir pour lui, le Christ, auteur de nos saintes lettres, a dit: L'heure Vient où ceux qui tueront quelqu'un d'entre vous croiront rendre gloire à Dieu. Je suis loin de dire aussi qu'en nous tuant vous ne rendez aucune gloire à Dieu: je dis seulement que vous, qui vous vantez de mieux connaître la Divinité que les autres peuples, vous êtes dans une erreur grossière, en adorant des êtres inanimés et insensibles, et en donnant le nom incommunicable de Dieu à des créatures: le vrai Dieu s'en offense, et vos vaines divinités sont aussi incapables de vous protéger que de vous nuire. » Cette abjuration solennelle de l'idolâtrie mit le roi en fureur. Il convoque sur-le-champ les docteurs et les sages, exhale en leur présence toute sa douleur et tout son courroux, et leur ordonne de se consulter entre eux sur le genre de supplice à faire subir à cet audacieux rebelle, à ce contempteur de la majesté des rois. Les magistrats et les sages se retirèrent en conseil pour délibérer, et l'un d'eux, qui avait, pour ainsi dire, le génie de la cruauté, après un instant de réflexion, ouvrit l'avis suivant: qu'il ne fallait pas le tuer en une fois; en cinq fois, en dix fois, mais l'étendre sur un chevalet, et lui couper successivement les doigts des pieds et des mains, puis les mains elles - mêmes et les pieds ; ensuite les bras, les genoux, les jambes, et en dernier lieu la tête. Cette proposition barbare fut adoptée, et aussitôt Jacques fut traîné au supplice. Toute la ville, ému à cette nouvelle, et toute l'armée, suivirent le martyr. Les chrétiens, en apprenant l'affreuse sentence prononcée contre lui, se jetèrent la face contre terre, et, fondant en larmes, firent à Dieu cette prière : « 0 Seigneur, ô Dieu fort, qui donnez la force aux faibles et la santé aux malades, ô vous qui ravivez les infirmes et les mourants, qui sauvez ceux qui périssent, venez en aide à votre serviteur et faites-le sortir vainqueur de cet affreux combat. Pour votre gloire, Seigneur, qu'il triomphe, ô Christ, prince des vainqueurs, roi des martyrs! » Pendant qu'on le conduisait au supplice, il pria les soldats de s'arrêter un moment, afin, disait-il, que je me rende propice le Dieu pour qui je vais mourir. Les soldats s’arrêtèrent, et le martyr, se tournant vers l'orient, fléchit le genou et, les yeux de l'âme fixés sur Celui qui habite dans les cieux, il fit cette prière : « Recevez,. Seigneur, les prières de votre humble serviteur; donnez la force et le courage au au fils de votre servante, qui vous invoque à cette heure ; placez-moi comme un signe sous les yeux de ceux qui vous aiment, qui ont souffert et qui souffrent encore persécution pour votre nom; et quand j'aurai vaincu par votre grâce toute-puissante, et que j'aurai reçu la couronne des élus que mes ennemis le voient et soient confondus, parce que vous avez été, Seigneur, ma consolation et mon soutien. » Quand il eut fini cette prière, les soldats le saisirent, lui étendirent les bras avec violence, et préparèrent le fer, en lui disant : « Il ne vous reste plus qu'un moment, voyez ce que avez à faire; nous voilà prêts à vous couper tous les membres les uns après les autres, d'abord les doigts des pieds, des mains, puis les bras, puis les jambes et les cuisses, et enfin la tête. Voyez, une parole peut vous sauver, tandis que l'obstination vous attire le plus affreux sup¬plice qui fut jamais. » Et, en lui parlant de la sorte, ils ne pouvaient s'empêcher de verser des larmes, à la vue de ce visage tout brillant de jeunesse, de cet extérieur noble et gra¬cieux, et ils entouraient le martyr, et le pressaient de feindre au moins pour un moment. « Détournez, lui disaient- ils, une si horrible mort : faites semblant de vous soumettre, et vous retournerez après à votre religion si vous voulez. » Le martyr, au contraire, adressait à la foule ces paroles : « Ne pleurez pas sur moi ; non, non, ne pleurez pas sur moi ; pleurez plutôt, pleurez sur vous-mêmes, vous qui, épris des charmes trompeurs des choses périssables, vous préparez une éternité de malheurs et de tourments. Mais moi, par cette horrible mort, j'entrerai dans la vie éter¬nelle; pour prix de mes membres dispersés, je recevrai d'immortelles récompenses; car il y a un Dieu, rémunéra¬teur fidèle, qui rendra à chacun selon ses œuvres, » Et, voyant approcher l'heure fixée pour son supplice, il activait ainsi la lenteur des bourreaux : « Que faites-vous donc ? Qu'attendez-vous ? Voici, je vous tends les mains, mettez-¬vous à l'œuvre. » L'affreuse exécution commença donc, et on lui coupa d'abord le pouce de la main droite. Alors le martyr fit cette prière : « Ô Sauveur, ô Jésus, recevez, je vous en conjure, ce rameau qui vient de tomber de l'arbre. Cet arbre lui• même doit tomber en poussière un jour ; mais au printemps, je l'espère, il reverdira encore et se couronnera de feuillage. » Le juge qui procédait à l'exécution, ému jusqu'aux larmes, supplia le martyr de se laisser fléchir. « C'est bien assez, lui disait-il ; cette plaie peut encore se guérir; mais, je vous en conjure, ne laissez pas mutiler tout entier ce corps si tendre et si beau. Mettez-vous d'abord hors de péril ; ensuite, vous êtes riche, vous donnerez aux pauvres, et assurerez par vos aumônes le salut de votre âme. - Eh Quoi ! lui répondit le martyr, n'avez -vous jamais considéré ce qui advient à la vigne ? Purgée de son bois inutile, elle reste engourdie tout l'hiver; mais au soleil du printemps la sève circule et fait fleurir une riche végétation. S’il est ainsi d'une plante fragile, l'homme planté dans les vigne du Seigneur, et cultivé par la main même de l'Ouvrier céleste, ne doit-il pas aussi germer et s'épanouir ? » Alors on lui coupa l'index, et quand il fut coupé, le martyr s'écria : « Mon cœur se réjouit dans le Seigneur, et mon âme tressaille en Dieu son salut. » Et il ajouta : « Recevez, Seigneur, cet autre rameau de l'arbre que vous avez planté. » Et, la joie l'emportant sur la douleur, son visage parut tout rayonant, comme s'il eût entrevu déjà la gloire céleste. Cependant les bourreaux lui coupèrent encore un autre doigt, il s'écria dans un saint transport: « Avec les trois enfants de la fournaise, je vous confesserai, Seigneur, de tout mon cœur et au milieu de vos martyrs je chanterai des hymnes à votre nom, Ô Très-Haut. » Quand on lui eut coupé le quatrième doigt, il s'écria: « Parmi les douze patriarches fils de Jacob, c'est sur le quatrième que se reposa la bénédiction qui promettait et prophétisait le Christ : c'est pourquoi j'offre encore ce quatrième rameau de mon corps à celui qui par sa bénédiction a été le salut de tous les peuples. » Au cinquième doigt qu'on lui coupa il dit; « Ces cinq doigts, cette main, seront de beaux fruits à présenter à celui qui a planté l'arbre que vous taillez. » Avant de passer à sa main gauche, les juges le pressèrent d nouveau, et lui demandèrent : « A quoi allez-vous vous résoudre? Vous pouvez encore sauver votre vie, si voulez vous soumettre au roi ; car combien qui vivent robustes et vigoureux mutilés comme vous l'êtes ! Si vous n'avez pitié de vous-même, vous allez voir tous vos membres tomber sous vos yeux les uns après les autres, et ce sera pour ainsi dire, à chaque fois une nouvelle mort. » Le martyr leur fit cette réponse: « Lorsqu'on tond les brebis, on ne leur enlève pas d'abord toute leur laine, on leur en laisse la moitié : ainsi dois-je rendre grâces à Dieu, qui me met au nombre de ses brebis, et qui m'offre aux ciseaux de ceux qui me tondent, comme il offrit à ceux qui l'attachèrent sur la croix l'Agneau divin, pour qui je meurs de cette mort cruelle. » On se mit donc à lui couper les doigts de la main gauche ; on commença par le doigt auriculaire. Le martyr, les yeux levés au ciel, disait avec une constance magnanime : « Je suis bien petit devant vous, ô grand Dieu, qui vous êtes fait petit pour nous, et qui nous avez élevés jusqu'à vous par la vertu de votre sacrifice. C'est avec joie, ô Dieu, c'est avec bonheur que je vous remets mon âme, et aussi mon corps; je sais que vous me le rendrez un jour, immortel et glorieux à la vie. » Alors on lui coupa l'annulaire et, transporté du plus brûlant amour, il s'écria : « Pour une septième mutilation, une septième louange, ô Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit ! » Et quand tomba le huitième doigt, il dit : « C'est le huitième jour que l'enfant hébreu est circoncis et distingué des infidèles ; eh bien, moi aussi, par la pureté de mon cœur, je me sépare de ces incirconcis et de ces impies car mon âme a soif de vous seul, ô mon Dieu! Quand pourrais-je voir votre face ? Au neuvième, il dit : « C'est à la neuvième lune que mon Sauveur est mort sur la croix pour mes péchés : je lui offre donc avec bonheur ce neuvième doigt de ma main. » Au dixième enfin, saisi d'un plus vif transport, il s'écria: « Par la lettre iod1 sont multipliés les mille et les myriades ; de même par le nom sacré de Jésus2 le monde entier a été sauvé. Je chanterai donc des hymnes en son nom sur la harpe à dix cordes, comme dit le Psalmiste, et les cordes de ma harpe seront mes doigts eux-mêmes mutilés pour mon Sauveur. » Ayant dit cela, le martyr entonna un chant pieux d’une voix douce. Alors les juges renouvelèrent leurs instances auprès de lui, lui faisant entendre que ses plaies n'étaient pas mortelles, qu’il était encore temps de sauver sa vie: « Pourquoi cette cruauté contre vous - même? Pourquoi renoncer à la douce lumière du jour? La vie pour vous est• si riante. Vous avez avec l'opulence tous les plaisirs. A la bonne heure si, désormais privé de vos mains, et incapable de pourvoir à vos besoins, vous deviez vivre dans la misère; mais avec une fortune aussi belle, la vie sera toujours pour vous honorable et douce. Ne pensez plus à votre épouse : depuis longtemps vous viviez séparés, elle est dans la province des Huzites, et vous à Babylone. Songez donc qu'il suffit d'un mot pour vous sauver ou pour vous perdre. » Le martyr, les regardant d'un air sévère, leur répondit : « Vous croyez, après que j'ai mis la main à la charrue, que je vais regarder en arrière et me rendre indigne du royaume des cieux? Vous croyez que je vais préférer ou mon épouse ou ma mère au Dieu qui a dit ces paroles : Quiconque perdra sa vie pour moi la trouvera ; et encore : Quiconque laissera son père, et sa mère, et ses frères, je lui donnerai la vie et le repos éternel. Cessez donc de me presser, et faites votre œuvre ; je serais désolé que vous en adoucissiez tant soit peu les rigueurs. » Voyant donc qu'il était inflexible, les juges ordonnèrent aux bourreaux de poursuivre. Ceux-ci lui saisissent le pied droit et en coupent le gros doigt, tandis que le martyr s'écriait : « Grâces à vous, Seigneur, qui vous êtes revêtu de notre humanité, et qui, sur la croix, percé de la lance, avez teint vos pieds du sang et de l'eau qui sortirent de votre côté. Je suis heureux de livrer comme vous au fer des bourreaux ce corps qui est la prison de mon âme ; je suis heureux de voir couler pour vous mon sang. On lui coupa ensuite un autre doigt, et il s'écria : « Ce jour est le plus beau de mes jours ! Auparavant, engagé dans les liens du siècle, esclave des richesses et des plaisirs, j'étais faible et lâche dans le service de Dieu, et mon âme, emportée par mille soins divers, ne pouvait plus se retrouver en sa présence et s'entretenir avec lui. Maintenant, dégagé de mes entraves, et les yeux fixés sur le siècle à venir, j'y marche avec constance ; aussi, heureux et triomphant, j'ai chanté, tout le temps de mon supplice, d'une voix que n'a pu affaiblir la douleur, des hymnes à celui qui m'a jugé digne de souffrir pour lui. » On lui coupa alors le troisième doigt et on le lui présenta ; il s'écria alors en souriant : « Le grain d blé, jeté dans la terre, germe et retrouve au printemps 1es grains semés avec lui : ainsi, au jour suprême de la résurrection des corps, ce doigt se retrouvera avec les autres. » Au quatrième, le martyr, se parlant à lui-même : « Mon âme, dit- il, pourquoi es-tu triste et tremblante? Espère en Dieu, car je le confesserai encore, ce Dieu, mon Sauveur. » Au cinquième, il dit : « Grâces à vous, Seigneur, qui m'avez choisi pour un martyre inouï jusqu'à présent, et qui me donnez la force de le souffrir. » Les bourreaux passent au pied gauche, et commencent par couper le petit doigt : « Ce doigt, dit le martyr, ne' sera plus désormais appelé petit, puisqu'il est offert au Seigneur comme le plus grand ; et si le moindre cheveu de notre tête ne périt pas, ce doigt non plus ne peut périr. » A l'autre doigt, il cria aux bourreaux : « Allons, courage, abattez cette maison qui tombe en ruines, afin que Dieu m'en rebâtisse une plus belle. Au troisième, il dit: « Vous savez bien que plus on pousse une roue, plus elle tourne, et cela sans douleur.» Au quatrième, il fit à Dieu cette prière : « Secourez-moi, mon Dieu, parce que j'ai confiance en vous.» Au cinquième enfin, comme éveillé d'un profond sommeil, il s'écria : « Jugez-moi, Seigneur, et vengez-moi de ce peuple barbare: voilà la vingtième mort que j'endure, et ces loups altérés de sang s'acharnent encore sur moi. » La foule, témoin de cette exécution terrible, poussa un cri, et les jeunes gens demandaient aux vieillards s’ils avaient jamais rien vu de pareil, tant de barbarie d'un côté et tant de courage de l'autre. Le martyr activait lui-même les bourreaux. « Ne vous arrêtez pas, leur criait-il ; vous avez abattu les branches de l'arbre, attaquez maintenant le tronc. Pour moi, mon cœur tressaille dans le Seigneur, et mon âme invoque le Dieu soutien des humbles. » Les bourreaux tout frémissant de rage, s'arment de nouveau du fer et lui coupent le pied droit, et le martyr s'écrie tout triomphant : « Chaque membre que vous faites tomber, je l'offre en sacrifice au Roi du ciel. ». Ils lui coupent ensuite le pied gauche, et lui s'écrie : « Exaucez-moi, Seigneur, parce que vous êtes bon, et que votre miséricorde est grande pour tout ceux qui vous invoquent. » Puis on lui coupe la main droite et le martyr exalte encore la bonté de Dieu. « Votre miséricorde, Seigneur, s'est multipliée sur moi ; délivrez-moi de l'enfer. » La main gauche est coupée à son tour, et le martyr s'écrie : « Vos merveilles, Seigneur, éclatent sur la mort. » Alors on s'attaque à ses bras. En tendant le bras droit il s'écria:. « Je louerai le Seigneur sans cesse ; tant que je vivrai, je chanterai des hymnes à son nom : sa louange me sera douce, je me réjouirai dans le Seigneur. » Ensuite il présenta le bras gauche et dit : « Ma tête s'élèvera au dessus des ennemis qui m'ont environné ; le Seigneur est ma force, ma gloire et mon salut. » Restaient encore les jambes : les bourreaux aussitôt lui coupent la droite à la jointure du genou. A ce coup, le martyr parut ressentir une douleur extrême; il poussa un cri et invoqua le Sauveur : « Seigneur Jésus-Christ, dit-il, secourez-moi, délivrez-moi, je suis en proie aux douleurs de la mort. » « Nous vous l'avions bien dit, reprirent les bourreaux, que vous alliez souffrir d'affreux supplices. - Dieu, répondit le martyr, a permis le cri involontaire qui vient de m'échapper, pour que vous ne pensiez pas que je n'aie qu'une apparence du corps. Au reste, je suis prêt à endurer pour l'amour de Dieu des tourments plus grands encore. Ne croyez pas que j'aie souffert pendant que vous m'avez torturé : la pensée de mon Sauveur, son saint amour qui embrasait mon cœur, dominaient tout sentiment. Ache¬vez donc, et hâtez-vous. » Mais les bourreaux, fatigués, s'arrêtaient : le martyr, au contraire, rayonnait de plus de joie et d'amour. Les bourreaux enfin à grande peine lui cou¬pèrent l'autre jambe : alors le martyr parut semblable à un pin odorant dont il ne reste plus que la moitié. Après un moment de silence, on l'entendit prononcer à haute voix cette prière : « Mon Dieu, me voilà par terre, au milieu de mes membres, semés de toutes parts : je n'ai plus mes doigts pour les joindre en suppliant ; je n'ai plus mes mains, pour les élever vers vous ; je n'ai plus mes pieds, ni mes jambes, ni mes bras : je ressemble à une maison en ruines dont il ne reste plus que les murs. Ô Seigneur ! que votre colère s'arrête sur moi, et qu’elle se détourne de votre peuple : donnez à ce peuple persécuté, dispersé par les tyrans, la paix et le repos ; rassemblez-le des bouts de l'univers. Alors, moi, le dernier de vos serviteurs, je vous louerai, je vous bénirai avec tous les martyrs et tous les confesseurs, ceux de l'Orient cl de l'Occident, ceux du Nord et du Midi, vous, votre Fils, et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Amen. » Quand il eut dit : Amen, on lui coupa la tête. Ainsi le saint martyr, après le plus affreux supplice qui fut jamais, rendit douce¬ment son âme à Dieu. Son corps resta étendu sur la place. Les chrétiens se cotisèrent et offrirent aux gardes, pour le racheter, une somme considérable : ce fut en vain. Mais vers la neuvième heure du soir, les gardes s'étant retirés, les fidèles dérobèrent le corps, puis se mirent à en chercher les membres ; semés de toutes parts. Ils en trouvèrent vingt-huit et les enfermèrent dans une urne sur le tronc ; puis ils recueillirent comme ils purent tout le sang que le martyr avait perdu pendant son long supplice. Cependant, tandis que nous chantions le psaume Miserere Mei, Deus secundum magnam miséricordiam tuam, le feu du ciel tomba sur l'urne et consuma le sang du martyr, tant dans le vase que sur les linges où on l'avait reçu et sur la terre qu'il avait trempée ; cette flamme colorait les membres du martyr d'une teinte de pourpre et de rose. Effrayés de ce prodige, nous tombons tous la face contre terre, et nous implorons en tremblant la protection du martyr, pour n'être pas consumés par ce feu céleste; puis secrètement, non sans péril, nous inhumons les saintes reliques avec l'aide et la grâce du Christ, qui couronne les martyrs, et à qui soient, avec le Père, et le Saint-Esprit, louange, honneur et gloire maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen1.
(1) Le supplice de saint Jacques est un des plus affreux dont fasse
mention l'histoire des martyrs ; sa gloire fut aussi des plus éclatantes. Les
Orientaux bâtirent en son honneur un grand nombre d'églises et de monastères
; et tous les martyrologes grecs, latins et syriens, célèbrent sa mémoire. Le
Martyrologe romain en faisait mention, au 27 novembre en ces termes :
En Perse, naissance de saint Jacques l'Intercis, qui du temps de Théodose le
Jeune, renia le Christ, pour conserver la faveur du roi Isdegerdès. Mais sa
mère et son épouse ayant rompu tout commerce avec lui, il rentra en lui-même,
et confessa Jésus-Christ devant le roi Vararanne, qui ordonna de le couper
par morceaux, et enfin de lui trancher la tête. Dans le même temps,
d'innombrables martyrs souffrirent en Perse.
1) C'est la dixième lettre de l'alphabet des langues sémitiques, et sa
valeur numérique est 10.
2) La lettre « iod » est l'initiale du nom de Jésus.
Source : Les Actes des
Martyrs d'Orient, traduits pour la première fois en français sur la
traduction latine des manuscrits syriaques de Etienne-Evode Assemani, par
l'Abbé F. Lagrange. Tours, Alfred Mame et Fils, Editeurs, MDCCCLXXIX.
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SAINT JACQUES L'INTERCIS *
La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdcccci
SOURCE :
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome03/174.htm
La Prière de Saint-Jacques l'Intercis pour les
Chrétiens de Syrie
publié le 10 avr. 2013 10:45 par Jean-Pierre
Fattal sur le site de la Fraternité Chrétienne Sarthe-Orient:
Cette prière de Saint-Jacques l'Intercis * (Mar
Yaacoub al Mouqattaa) fait étrangement penser à la situation de certains
chrétiens en Syrie; disons-la en communion avec toutes les victimes et les
martyrs de Syrie :
Mon Dieu, me voilà par terre au milieu de mes membres serrés de toutes parts.
Je n'ai plus mes doigts pour les joindre en suppliant,
Je n'ai plus mes mains pour les élever vers Toi,
Je n'ai plus mes pieds, ni mes jambes, ni mes bras.
Je ressemble à une maison en ruine dont il ne reste plus que les murs.
Ô Seigneur, que Ta colère s'arrête sur moi et se détourne de Ton peuple.
Donne à ce peuple persécuté, dispersé par les tyrans, la paix et le repos.
Rassemble-le des bouts de l'univers.
Alors je Te bénirai, moi le dernier de Tes serviteurs, avec tous les martyrs
et tous les confesseurs de l'Orient et de l'Occident, du Nord et du Midi, toi,
Ton Fils et le Saint-Esprit dans les siècles des siècles.
Saint Jacques l'intercis (Mar-Ya'koub al-Mouqqata')
est né à la fin du IVe
Ce surnom lui a été donné à la suite de son martyr qui
lui a valu de perdre successivement ses doigts
des mains, des pieds, les poignets, les chevilles, les
coudes, les genoux, les oreilles, le nez et enfin le cou.
Saint James Intercisus
Also
known as
- Jakob
Intercisus
Profile
Military officer and courtier to King Jezdigerd I. During Jezdigerd’s persecution of Christians, James apostacized. Following Jezdigerd’s death, he was contacted by family members who had never
renounced their faith. James experienced a crisis of faith and conscience, and
openly expressed his faith to the new king Bahram. He was
condemned, tortured and martyred.
Born
- Beth
Laphat, Persia
St. James Intercisus was a Persian who lived in
the fifth century. He was a great favorite of King Yezdigerd I. When this king
began to persecute Christians, James did not have the courage to confess his
faith. He was afraid of losing the king’s friendship. So he gave up his faith
or at least pretended to. James’ wife and mother were broken-hearted. When the
king died, they wrote a strong letter to him to change his ways. This letter
had its effect on James. He had been a coward, but at heart, he was still good.
Now he began to stay away from court. He blamed himself openly for having given
up his faith.
The new king sent for him, but this time, James hid nothing. “I am a Christian,” he said. The king accused him of being ungrateful for all the honors his father, King Yezdigerd, had given him. “And where is your father now?” St. James calmly answered. The angry king threatened to put the saint to a terrible death. James replied, “May I die the death of the just.”
The king and his council condemned James to torture and death. But his fears had gone. He said, “This death which appears so dreadful is very little for the purchase of eternal life.” Then he told the executioners, “Begin your work.” He was executed by having his body cut apart into 28 pieces, beginning with his fingers (hence his surname “Intercisus” – meaning “cut to pieces”), and then beheaded. All the while, he kept declaring his faith that his body would one day rise in glory. St. James Intercisus died in 421.
The Church of St. James Intercisus situated in the
Armenian Quarter of Jerusalem is dedicated to him
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-james-intercisus/
Константинополь. 985 г. Миниатюра Минология Василия
II.
Ватиканская библиотека. Рим.
The martydom of James, from the Menologion of Basil II.
ST. JAMES was a native of Beth-Lapeta, a royal city in Persia; a nobleman of the first rank, and of the highest reputation in that kingdom for his birth and great qualifications, both natural and acquired, and for the extraordinary honours and marks of favour which the king conferred upon him, and which were his most dangerous temptation. For when his prince declared war against the Christian religion, 1 this courtier had not the courage to renounce his royal master and benefactor’s friendship; and, rather than forfeit his favour, abandoned the worship of the true God, which he before professed. His mother and his wife were extremely afflicted at his fall, which they ceased not every day bitterly to deplore before God, and earnestly to recommend his unhappy soul to the divine mercy. Upon the death of King Isdegerdes they wrote to him the following letter: “We were informed long ago that, for the sake of the king’s favour, and for worldly riches, you have forsaken the love of the immortal God. Think where that king now lies, on whose favour you set so high a value. Unhappy man! behold he is fallen to dust, which is the fate of all mortals; nor can you any longer hope to receive the least succour from him, much less to be protected by him from eternal torments. And know that if you persevere in your crimes, you yourself, by the divine justice, will fall under that punishment, together with the king your friend. As for our parts, we will have no more commerce with you.” James was strongly affected by reading this letter, and began to reflect with himself what just reproaches his apostacy would deserve at the last day from the mouth of the great Judge. He appeared no more at court, shunned the company of those who would have endeavoured to seduce him, and renounced honours, pomp, and pleasures, the fatal lure which had occasioned his ruin. We see every day pretended penitents forget the danger they have just been rescued from; lay their hands again upon the hole of the aspic which stung them before, and unadvisedly put their foot into the snare out of which they had just escaped. The very beasts which have been once taken in a gin, if they have broken it and recovered their liberty, by bare instinct never venture themselves again in that place. Infinitely more will every man who governs himself by reason or religion, or who sincerely abhors sin above all evils, fly all the approaches of his mortal enemy. This was the disposition of our true penitent: nor did he scruple, in the bitterness of his grief for his crime, openly to condemn himself. His words were soon carried to the new king, who immediately sent for him. The saint boldly confessed himself a Christian. Veraranes, with indignation and fury, reproached him with ingratitude, enumerating the many high favours and honours he had received from his royal father. St. James calmly said: “Where is he at present? What is now become of him?” These words exceedingly exasperated the tyrant, who threatened that his punishment should not be a speedy death, but lingering torments. Saint James said: “Any kind of death is no more than a sleep. May my soul die the death of the just.” 2 “Death,” said the tyrant, “is not a sleep; it is a terror to lords and kings.” The martyr answered: “It indeed terrifies kings, and all others who contemn God; because the hope of the wicked shall perish.” 3 The king took him up at these words, and sharply said: “Do you then call us wicked men, O idle race, who neither worship God, nor the sun, moon, fire, or water, the illustrious offspring of the gods?” “I accuse you not,” replied St. James, “but I say that you give the incommunicable name of God to creatures.”
The king, whose wrath was more and more kindled, called together his ministers and the judges of his empire, in order to deliberate what new cruel death could be invented for the chastisement of so notorious an offender. After a long consultation the council came to a resolution, that, unless the pretended criminal renounced Christ, he should be hung on the rack, and his limbs cut off one after another, joint by joint. The sentence was no sooner made public but the whole city flocked to see this uncommon execution, and the Christians, falling prostrate on the ground, poured forth their prayers to God for the martyr’s perseverance, who had been carried out from the court without delay to the place of execution. When he was arrived there, he begged a moment’s respite, and turning his face towards the east, fell on his knees, and, lifting up his eyes to heaven, prayed with great fervour. After waiting some time, the executioners approached the intrepid servant of Christ, and displayed their naked scimetars and other frightful weapons and instruments before his eyes; then they took hold of his hand, and violently stretched out his arm: and in that posture explained to him the cruel death he was just going to suffer, and pressed him to avert so terrible a punishment by obeying the king. His birth, and the high rank which he had held in the empire, the flower of his age, and the comeliness and majesty of his person, moved the whole multitude of spectators to tears at the sight. The heathens conjured him with the most passionate and moving expressions and gestures to dissemble his religion only for the present time, saying he might immediately return to it again. The martyr answered them: “This death, which appeared to them to wear so dreadful a face, was very little for the purchase of eternal life.” Then, turning to the executioners, he said: “Why stand ye idle looking on? Why begin ye not your work?” They therefore cut off his right thumb. Upon which he prayed thus aloud: “O Saviour of Christians, receive a branch of the tree. It will putrify, but will bud again, and, as I am assured, will be clothed with glory.” The judge, who had been appointed by the king to oversee the execution, burst into tears at this spectacle, and all the people that were present did the same, and many cried out to the martyr: “It is enough that you have lost thus much for the sake of religion. Suffer not your most tender body thus to be cut piecemeal, and destroyed. You have riches; bestow part of them on the poor for the good of your soul: but die not in this manner.” St. James answered: “The vine dies in winter, yet revives in spring: and shall not the body when cut down sprout up again?” When his first finger was cut off, he cried out: “My heart hath rejoiced in the Lord; and my soul hath exulted in his salvation. 4 Receive, O Lord, another branch.” Here the joy of his heart seemed sensibly to overcome the pain he suffered, and appeared visibly in his countenance. At the lopping off every finger he exulted and thanked God afresh. After the loss of the fingers of his right hand, and again after those of his left, he was conjured by the judges to conform, and save himself. To whom he meekly answered: “He is not worthy of God, who, after putting his hand to the plough, shall look back.” The great toe of his right foot was next cut off, and followed by the rest; then the little toe of the left foot, and all the others after it. At the loss of each part the martyr repeated the praises of God, exulting as at a subject of fresh joy. When his fingers and toes were lopped off, he cheerfully said to the executioners: “Now the boughs are gone, cut down the trunk. Do not pity me; for my heart hath rejoiced in the Lord, and my soul is lifted up to him who loveth the humble and the little ones.” Then his right foot, after that his left foot: next the right, then the left hand were cut off. The right arm, and the left: then the right, and after that the left leg felt the knife. Whilst he lay weltering in his own blood, his thighs were torn from the hips. Lying a naked trunk, and having already lost half his body, he still continued to pray, and praise God with cheerfulness, till a guard, by severing his head from his body, completed his martyrdom. This was executed on the 27th of November, in the year of our Lord 421, the second of King Vararanes. The Christians offered a considerable sum of money for the martyr’s relics, but were not allowed to redeem them. However, they afterwards watched an opportunity, and carried them off by stealth. They found them in twenty-eight different pieces, and put them with the trunk into a chest or urn, together with the congealed blood, and that which had been received in linen cloths. But part of the blood had been sucked up by the sun and its rays were so strongly died therewith as to tinge the sacred limbs of the martyr, upon which they darted, with a red colour. The author of these acts, who was an eye-witness, adds: “We all, suppliant, implored the aid of the blessed James.” The faithful buried his remains in a place unknown to the heathens. The triumph of this illustrious penitent and martyr has, in all succeeding ages, been most renowned in the churches of the Persians, Syrians, Coptes, Greeks, and Latins. See his genuine Chaldaic Acts in Steph. Assemani, Acta. Mart. Orient. t. 1. p. 237. The Greek translation copied by Metaphrastes, &c., has been interpolated. See likewise the learned Jos. Assemani, Bibl. Orient, p. 181 and 402. Also in Calendaria Univ. t. 5, p. 387, and Orsi, l. 27, n. 6, t. 12, p. 9.
Note 1. The death of Sapor II. in 380, put an end to the great persecution in Persia, which had raged forty years; and the church there enjoyed a kind of peace under the following reigns of Artaxerxes II. for four years, Sapor III. five years, Varanes or Vararanes IV. eleven years, and Isdegerdes I. twenty-one years. This last prince was particularly favourable to the Christians, and in the government of his empire often paid great deference to the councils of St. Maruthas of Mesopotamia, and Abdas, bishop of the royal city, (as Theodoret and Theophanes mention,) till, towards the close of his reign, Abdas the bishop, by an indiscreet and unjustifiable zeal, set fire to a pagan temple; and, because he refused to rebuild it at the expense of the Christians, (which would have been positively to concur to idolatry and superstition,) he gave occasion not only to his own death, but also to a cruel persecution begun by Isdegerdes, and carried on by his son and successor, Vararanes V. from the first year of his reign, in 421, to 427, when, being defeated by the troops of Theodosius the Younger, he was compelled to restore peace to the Church of Persia, as Barebræus, commonly called Albupharagius, and other Syrian writers relate: which account agrees with Theodoret and Cyril, the author of the life of St. Euthymius, contemporary and neighbouring Greek historians. Stephen Assemani assures us, that he saw in the East several valuable acts of martyrs who suffered in the persecution of Vararanes V., but could only procure those of St. Maharsapor, and of St. James Intercisus. [back]
Note 2. Num. xxiii. 10. [back]
Note 3. Prov. x. 28. [back]
Note 4. Ps. xv. 9. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume XI: November. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/11/272.html
James Intercisus M (RM)
Died 421. 'Intercisus' means 'cut to pieces,' which is precisely what happened to James, a courtier of the Persian King Yezdigerd I in 421. How much of the legend is true, we're not sure. It seems that it is comprised of the stories of three martyrs who died about the same time: James Intercisus, Mar Peros, and James the Notary. Once again we are reminded of the opening line of H. P. Van der Speeten's The Life of Saint Catherine of Alexandria: "Legend knows what history doesn't."
Golden Legend – Life of Saint James the Martyr
Of Saint James the martyr.
James the martyr had to surname
Intercisus, and was of noble lineage, but more noble by his faith. He was born
in the region of Persia in the city of Elapis, he was come of christian people
and had a good christian wife, and was well known with the king of Persia and
was chief among the princes. And it happed, for the great love that he had to
the king, he was deceived and brought to adore the idols, to whom he kneeled,
and when his mother and his wife heard that, anon they wrote to him a letter in
this wise: Thou hast forsaken him that is life in obeying to him that is
mortal, and in pleasing him that is but dust, thou hast left the odour perdurable,
thou hast changed truth into leasing in obeying him that is mortal, and hast
forsaken the judge of them that be dead and of them alive, and know thou that
from henceforth we shall be to thee strange, ne we shall not dwell with thee in
no manner hereafter. And when James had heard this letter he wept bitterly, and
said: If my mother that bare me, and my wife, be made so strange to me, then
how much more shall I be estranged from God. Aud when he had sore tormented
himself for this error, there came a messenger to the prince that said that
James was christian, and then the prince called him and said: Say to me if thou
be Nazarene. And James said: Yea, verily, I am Nazarene. And the prince said:
Then art thou an enchanter; and James said: I am none. And when the prince
menaced him with many torments, James said to him: Thy menaces trouble me
nothing, for it ne is but wind blowing upon a stone, thy woodness passeth
lightly through mine ears. To whom the prince said: Demean thee not
disordinately, lest thou perish by grievous death. To whom James said: This
ought not to be called a death, but a sleep, for anon after we shall rise
again. And the prince said: Let not the Nazarene deceive thee saying death is
nothing but a sleep, for the great emperors doubt it. And James said: We doubt
nothing the death, for we hope to go from death to life. And then the prince,
by counsel of his friends, gave this sentence upon James, that he should be cut
every member from other, for to fear the others. And then some had pity on him
and wept, and he said to them: Weep not for me, for I go to life, but weep on
yourselves, whom torments perdurable be due unto. And the butchers cut off the
thumb of his right hand, and he cried and said: O thou deliverer of Nazarenes,
receive the branch of the tree of thy mercy, for the overplus is cut off, of
him that tilleth the vine, for to burgeon and bring forth fruit more
plenteously. And the butcher said to him: If thou wilt consent to the prince, I
shall spare thee and give to thee medicine. To whom James said: Hast not thou
seen the stock of the vine, that when the branches be cut off, the knot that
remaineth, in his time when the earth achauffeth it, germeth and bringeth forth new buds in all
the places of the cutting? Then if the vine be cut because he should burgeon
and bring forth fruit in his time, how much more ought a man burgeon more
plenteously in the faith that he suffereth for the love of Jesu Christ which is
the very vine? And then the butcher cut of the forefinger. Then said Saint
James: Lord, receive two branches which thy right hand hath planted, he cut off
the third, and James said: I am delivered from three temptations: I shall bless
the Father, the Son, and the Holy Ghost, and, Lord, I shall confess thee with
the three children that thou savedst from the chimney of fire, and Jesu Christ,
I shall sing to thy name in the quire of martyrs. And then the fourth was cut off,
and Saint James said: O protector of the children of Israel, which in the
fourth blessing were pronounced, receive of thy servant the confession of the
fourth finger, like as the benediction was Judah. And then the fifth finger was
cut off, and he said: My joy is accomplished. And then the butchers said to
him: Spare thy life that thou perish not, and anger thee not though thou hast
lost one hand, for there be many that have but one hand that have much honour
and riches. And the blessed James said to them: When the shepherds shear their
sheep, they take not only the right side, but also the left side, then if the
lamb, which is but a brute beast, will lose his fleece for his master, how much
more then I, that am a man reasonable, ought to be smitten in pieces for the
love of God. And then the felon butchers went to that other hand, and cut off
first the little finger, and Saint James said: Lord, when thou wert great thou
wouldst be made little for us, and therefore I yield to thee body and soul,
which thou madest, and redeemedst with thy proper blood. Then the seventh
finger was cut off, and he said: Lord, I have said to thee seven times in the
day praisings. Then they cut the eighth finger, and he said: Jesu Christ was
circumcised the eighth day for to accomplish the commandments ceremonial of the
faith, and, Lord, let the mind of thy servant go from these uncircumcised, and
that I may have the prepuce undefiled that I may come and behold thy face Lord.
Then the ninth finger was cut off, and he said: The ninth hour Jesu Christ
rendered his spirit in the cross to his father, and therefore, Lord, I confess
me to thee in the sorrow of the ninth finger, and thank thee. Then the tenth
finger was cut off, and he said: The tenth number is in the commandments of the
law. Then some of them that were there said: Right dear friend, confess thou
our gods tofore our prince so that thou mayst live, howbeit that thy hands be
cut off, there be right wise leeches that shall well heal thee and ease thee of
thy pain. To whom Saint James said: God forbid that in me should be any false
dissimulation; no man that put his hand to the plough and looketh backward, is
not convenable to come to the kingdom of heaven. Then the butchers having
despite, cut off the great toe of the right foot, and Saint .James said: The
foot of Jesu Christ was pierced and blood issued out. The second was cut off,
and he said: This day is great to me tofore all other days; this day I
converted, shall go soothly to the strong God. Then they cut the third and
threw it tofore him, and Saint James said, smiling: Go, thou third toe. to thy
fellows, for like as the grain of wheat rendereth much fruit so shalt thou do
with thy fellows, and shalt rest in the last day. The fourth was then cut off,
and he said: My soul, wherefore art thou sorrowful, and why troublest me? Hope
in God, for I shall confess to him that is the health of my cheer, and my God.
The fifth was cut off, and he said: I shall now begin to say to our Lord digne
praising, for he hath made me worthy fellow to his servants. Then they came to
his left foot and cut off the little toe, and Saint James said: Little toe be
comforted, for the great and little shall have one resurrection, a hair of the
head shall not perish, and thou shalt not depart from thy fellows. And after
they cut off the second toe, and he said: Destroy ye the old house for a more
noble is made ready. The third was cut off, and he said: By such cuttings shall
I be purged from vices. And they cut off the fourth toe, and he said: Comfort me,
God of truth, for my soul trusteth in thee. Then the fifth was cut off, and he
said: O Lord, Lo! I offer and sacrifice to thee twenty times. And then they cut
off his right foot, and Saint James said: Now I shall offer a gift to God for
whose love I suffer this. Then they cut off the left foot, and he said: Thou
art he, Lord, that makest marvels; hear thou me, Lord, and save me. They cut
off, after, his right hand, and he said: Lord, thy mercies help me. They cut
off his left hand, and he said: Lord, thou art he that lovest the rightful. And
they cut off the right arm, and he said: My soul, praise thee our Lord: I shall
give laud to our Lord in my life, and shall sing to him as long as I shall
live. And then they cut off the left arm, and he said: The sorrows of death
have environed me, and I shall think against them. Then they cut off the right
leg to the thigh, then Saint James was grieved in great pain, and said: Lord
Jesu Christ help me, for the wailings of death come about me, and he said to
the butchers: Our Lord shall clothe me with new flesh so that your wounds shall
never appear in me. And then the butchers began to fail and were weary. From
the first hour of the day unto the ninth they had sweated in cutting his
members. And after they came to themselves, and cut off the left leg unto the
thigh, and then the blessed James cried and said: O good Lord, hear me half
alive, thou Lord of living men and dead; Lord, I have no fingers to lift up to
thee, ne hands that I may enhance to thee; my feet be cut off, and my knees so
that I may not kneel to thee, and am like to a house fallen, of whom the
pillars be taken away by which the house was borne up and sustained; hear me,
Lord Jesu Christ, and take out my soul from this prison. And when he had said
this, one of the butchers smote off his head. Then the christian men came
privily and took away the body and buried it honourably. And he suffered death
the fifth kalends of December.
SOURCE : https://catholicsaints.info/golden-legend-life-of-saint-james-the-martyr/
Weninger’s Lives of the Saints – Saint James, surnamed Intercisus
Article
Saint James, who
received the surname Intercisus because he was cut to pieces for his faith, was
by birth a Persian, but by faith a Christian, born of Christian parents. On
account of his extraordinary talent and amiability, he was a great favorite of
King Isdegerdes. The only thing that displeased the king, who was a heathen,
and an enemy of the Christians, was that James professed Christianity and did
not recognize the false gods. Hence the king endeavored to make him faithless
to his religion, and by -flatteries and promises at length conquered James, so
that he went to the idolatrous temple, and, by sacrificing to the idols, denied
the Christian faith. The pious mother and the wife of James were horrified at
this unexpected and wicked apostasy; they wept bitterly, and prayed incessantly
to the Almighty to enlighten the unhappy man, and move him to do penance. To
leave nothing undone to make him return to the true Church, they also sent him
a letter in which they represented to him the enormity of his crime, and the
blindness that must have fallen upon him, when, in order not to lose the favor
of a mortal monarch, he voluntarily forfeited the grace of the King of Kings,
and feared the displeasure of a man more than that of the Almighty. In
conclusion they said: “As you hast faithlessly forsaken the true God, we
renounce thee and all conversation with thee for ever. Say no more that you
belong to us; for we do not wish either to hear of thee or ever again to see
thee.” While reading this letter, James was deeply touched, and tears rolled
down his cheeks. “If my mother and my wife thus cast me from them, and will
acknowledge me no longer,” said he, with great emotion, “how then will God act,
whom I have so greatly offended? And what will the grace of the king avail me,
if I have an enemy in the Almighty?” Hardly had these words passed his lips,
when such remorse for his sin oppressed his heart, that he cursed the hour in
which he became faithless to his God. Having, on his knees, begged pardon of
the Almighty, with streaming eyes, he declared publicly that he would rather
lose the king’s grace, his honors, and his possessions, nay, even his own life,
than remain one moment longer in the guilt of idolatry. To all who came to him
he confessed, without any hesitation, that he had done wrong, and desired now
to live and die as a Christian. The king, who had been informed of the change
that had taken place in James, called him into his presence, and asked him if
what had been reported was true. “Yes,” answered the penitent man, “it is true;
I did great wrong, when, to please you, I denied my God and abandoned the true
faith. I repent of it from the depth of my heart, and detest my fault. I am a
Christian, and desire to live and die as such.” The king said everything that
he thought would influence James not to return to the Christian religion, but
when he saw that all was in vain, he threatened to torture him in an
unprecedented manner. James, strengthened by the grace of God, said fearlessly:
“No martyrdom can be thought of or invented that I am not willing to suffer, as
well to atone for the sin of which I have been guilty, as also to manifest the
love I bear in my heart towards the true God.” Immediately was the order issued
to cut one limb after the other from the dauntless confessor of Christ, in
order that he might die a slow and painful death. The executioners fulfilled
the order with indescribable cruelty. They first cut off one finger of his
right hand, then the others one after another. Then they did the same with his
left hand and with the toes of his feet. This done, they cut off one hand after
the other; next, the arms and feet, and to make the torture still more
unendurable, they were very slow and paused several times. The holy martyr was,
however, undaunted, and raising his eyes towards heaven, prayed for the pardon
of his sin and for strength to endure his suffering. He also exclaimed many
times, with a loud voice, that he lived and died a Christian; until at last the
sword ended his life and his terrible martyrdom. Many present were so deeply
moved by the heroism of this follower of the Saviour, that they embraced the
Christian faith.
Practical Considerations
Although Saint James had
long been a faithful follower of the true faith, and had not thought of leaving
it, he nevertheless became an apostate to please the king. The same has been
the case with many others. There are persons who, when they have refrained from
sin for some time and have tried to serve God, imagine that they are steeled
against all temptations, no longer in danger of offending God, and sure of
salvation. The result of this is frequently that they venture too far into
danger and most disgracefully fall. May you, my reader, learn from the life of
Saint James, that no one should trust too much in himself or in his own
strength, though he may have served God many years and avoided sin. So long as
life lasts, we may daily fall and daily sin. “Though a man be ever so holy, he
must never think himself sure of not falling,” says Saint Ephrem. Saint
Theodoret writes: “Say not to me: I have grown old in virtue, I fear not; for a
fall must ever be feared.” Satan has drawn many who had grown gray in virtue,
into the abyss of vice and damnation. Saint Augustine writes that he had seen
men who in their holiness seemed to have reached the stars, and yet fell so
deeply into vice that they perished in it. Hence man should not trust too much
in his own strength; but mindful of his weakness, he ought daily to pray to God
for grace and help. Mistrust of one’s self, trust in God, and daily prayer, are
three things necessary to every human being. It was fortunate that Saint James
so soon came to the knowledge of his fault, that he repented of it, and atoned
for it by a public confession, and by so heroically bearing his dreadful
martyrdom. Oh! that all those would follow his example, who have come to a
disgraceful fall, either by the temptation of Satan or by that of wicked men.
MLA Citation
- Father Francis Xavier
Weninger, DD, SJ. “Saint James, surnamed Intercisus”. Lives of the Saints, 1876. CatholicSaints.Info. 31 May 2018.
Web. 27 November 2020.
<https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-james-surnamed-intercisus/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-james-surnamed-intercisus/
Reliquaire du chef de saint Jacques l'Intercis.
Martyrs of the First Ages – Saint James, surnamed Intercisus, by Saint Alphonsus de Liguori
The Christian religion
had been for a long time persecuted in Persia, but during the reign of King
Isdegerdes it had enjoyed a peace of twenty years. A certain bishop, named
Abdas, set fire to a temple, in which was an idol worshipped by the Persians;
and this circumstance gave rise to a fierce persecution of the Christians,
since Isdegerdes, infuriated by the fact, gave orders that all Christian
churches should be levelled with the earth, and that all his subjects should
profess only the Persian religion.
James, overcome by the
fear of losing his property and the honors he enjoyed at court, obeyed the
iniqui tous decree. But his mother and his wife, most exemplary Christians, who
were then absent, having heard of his fall, wrote to him a letter, in which,
after exhorting him to repair his grievous error, they said: “If thou wilt not
return to the good path from which thou hast departed, we shall treat thee as a
stranger, and separate from thee; it behooveth us not to have any communication
with one who hath abandoned his God to please men, and to secure to himself the
perishable things of this life, which will cause him to perish everlastingly.”
James, whose conscience
continually upbraided him with his apostasy, was strongly affected by the
letter; and he began to reflect that if his nearest relatives thus reproached
him, how much more would he have to fear the censure of the Eternal Judge.
While he bewailed the publicity of his sin, lie resolved that his repentance
should be equally notorious, and took frequent occasion to express himself in
the following terms: “I am a Christian, and I repent that I have abandoned the
faith of Jesus Christ.”
The king upon hearing
this was much enraged, and considering himself personally offended by the
insult offered to the gods whom he adored, ordered him to be conducted to his
presence. The saint appeared before the tyrant, who reproached him with
fickleness, and threatened him with the most cruel death unless he immediately
sacrificed to the gods of the Persians. But the saint replied that he was a
Christian, that he sincerely repented of his apostasy, and that he wished to
continue no longer unfaithful to his God. The tyrant, in transports of rage,
commanded that his body should be chopped to pieces, limb by limb, in order, as
he said, that others might be deterred from following his example.
The saint intrepidly
offered himself to this horrible torture. The executioner first cut off the
thumb of his right hand, telling him that if he would obey the king his
torments should cease there. But James was anxious to give his life for Jesus
Christ, and to repair the scandal he had given by having denied him;
presenting, there fore, each limb to the executioners, he suffered them to be
cut off, joint by joint, without a moan. The faithful witnessed his martyrdom
with great edification, until, his body being reduced to a mere trunk, his head
was struck off. This happened on the 27th of November, in the year 420, and
from the nature of his martyrdom he was called Intercisus, that
is, cut into pieces.
The constancy of this
martyr makes us better under stand the efficacy of the grace of Jesus Christ,
since by it he was enabled to suffer this cruel butchery not only with
resignation, but with great spiritual joy. All the martyrs were, of themselves
and as men, vile and wreak, but they were enabled by Jesus Christ, who
strengthened them, to suffer their trials with fortitude, and to obtain the
victory. Let us also have confidence in the assistance of Jesus Christ, and
whenever we find our strength or courage to falter under trial or temptation,
let us instantly have recourse to him, praying him to succor us by the merits
of his precious blood. If we but do this with fervent faith we also may be sure
of triumph. The martyrdom of Saint James the Intercisus is related by Father
Massini, who collected the particulars from his Acts in Surius, November 27.
Saints and Festivals of the Christian Church – Saint James Intercisus
Article
I must not omit mention
of another saint whose festival is held this day (27 November), Saint James, surnamed
“Intercisus,” a Persian, though I have not space for details in regard to this
distinguished martyr of the time when Theodosius the Younger apostatized to win
favour from King Isdegerdes. In many respects it is the old story of refusal by
Saint James to abjure the Christian faith; but the manner of his execution was
brutal, being literally cut to pieces. When his fingers and toes had been
chopped off he calmly said: “Now the boughs are gone, cut down the trunk.” But
instead of this, one by one, his feet, hands, arms and legs were cut off and at
last his head. The high rank borne by Saint James as a noble of the first class
added to his reputation for probity and justice made this vindictive exhibition
of wrath against the Christians a most impressive object lesson for the moment,
but it has served also to render the name of the faithful prince an immortal
one in the Kalendar of the Church.
MLA Citation
- H Pomeroy Brewster.
“Saint James Intercisus”. Saints and
Festivals of the Christian Church, 1902. CatholicSaints.Info. 24 February
2019. Web. 27 November 2020. <https://catholicsaints.info/saints-and-festivals-of-the-christian-church-saint-james-intercisus/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-and-festivals-of-the-christian-church-saint-james-intercisus/
E’ commemorato il 27 novembre.
Autore: Paola Cristofari
Voir aussi : http://acatholicview.blogspot.ca/2012/11/st-james-intercisus.html