lundi 26 décembre 2011

Premier mystère douloureux : L'AGONIE DE JÉSUS



GIOVANNI BELLINI. L’Agonie dans le Jardin de Gethsemane, vers 1465, 
81 X 127, London, National Gallery

36 Alors Jésus arrive avec eux en un domaine appelé Gethsémani, et il dit à ses disciples : " Demeurez ici, tandis que je m'en vais là pour prier. "

37 Ayant pris avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à éprouver de la tristesse et de l'angoisse.

38 Alors il leur dit : " Mon âme est triste jusqu'à la mort ; restez ici et veillez avec moi. "

39 Et s'étant un peu avancé, il tomba sur sa face, priant et disant : " Mon Père, s'il est possible, que ce calice s'éloigne de moi ! Cependant non pas comme je veux, mais comme vous (voulez) ! "

40 Et il vient vers les disciples et il les trouve endormis; et il dit à Pierre : " Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi !

41 Veillez et priez, afin que vous n'entriez point en tentation. L'esprit est ardent, mais la chair est faible. "

42 Il s'en alla une seconde fois et pria ainsi : " Mon Père, si ce (calice) ne peut passer sans que je le boive, que votre volonté soit faite ! "

43 Etant revenu, il les trouva endormis, car leurs yeux étaient appesantis.

44 Il les laissa et, s'en allant de nouveau, il pria pour la troisième fois, redisant la même parole. 45 Alors il vient vers les disciples et leur dit : " Désormais dormez et reposez-vous; voici que l'heure est proche où le Fils de l'homme va être livré aux mains des pécheurs.

46 Levez-vous, allons ! Voici que celui qui me trahit est proche. "

MATTHIEU, XXVI : 36-46


ANDREA MANTEGNA. L’Agonie dans le Jardin de Gethsemane, vers 1458, 
tempera sur bois, 60 X 80, London, National Gallery

32 Ils arrivent en un domaine appelé Gethsémani, et il dit à ses disciples : " Demeurez ici tandis que je prierai. "

33 Et il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à sentir de la frayeur et de l'angoisse.

34 Et il leur dit : " Mon âme est triste jusqu'à la mort ; restez ici et veillez. "

35 S'étant un peu avancé, il tomba sur la terre; et il priait que cette heure, s'il était possible, s'éloignât de lui,

36 et il disait : " Abba, Père, tout vous est possible, détournez de moi ce calice; cependant, non ce que je veux, mais ce que vous (voulez) ! "

37 Et il vient et il les trouve endormis, et il dit à Pierre : " Simon, tu dors ! Tu n'as pas eu la force de veiller une heure !

38 Veillez et priez afin que vous n'entriez point en tentation. L'esprit est ardent, mais la chair est faible. "

39 Il s'en alla de nouveau et pria, disant la même parole.

40 Puis, étant revenu, il les trouva endormis, car leurs yeux étaient appesantis, et ils ne savaient que lui répondre.

41 Il revint une troisième fois et leur dit : " Dormez désormais et reposez-vous. C'est assez ! L'heure est venue; voici que le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs.

42 Levez-vous, allons ! Voici que celui qui me trahit est proche. "

MARC, XIV : 32-42


EL GRECO, Agonie de Jésus, vers 1590, huile sur toile, 103 X 132


39 Etant sorti, il s'en alla, comme de coutume, vers le mont des Oliviers ; les disciples aussi l'accompagnèrent.

40 Lorsqu'il fut à l'endroit, il leur dit : " Priez afin de ne pas entrer en tentation. "

41 Et il s'éloigna d'eux environ d'un jet de pierre ; et, s'étant mis à genoux, il priait, disant :

42 " Père, si vous voulez, détournez de moi ce calice. Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la vôtre qui soit faite. "

43 Et lui apparut, (venant) du ciel, un ange qui le réconfortait.

44 Et, se trouvant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des gouttes de sang, qui tombaient sur la terre.

45 S'étant relevé de (sa) prière, il vint vers les disciples, qu'il trouva plongés dans le sommeil à cause de la tristesse.

46 Et il leur dit : " Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, afin que vous n'entriez point en tentation. "

LUC, XXII : 39-46

samedi 24 décembre 2011

Cinquième mystère lumineux : L'INSTITUTION DE L'EUCHARISTIE



Eucharistiae institutio

17 Le premier jour des Azymes, les disciples vinrent trouver Jésus, et lui dirent : " Où voulez-vous que nous vous fassions les préparatifs pour manger la Pâque? "

18 Il leur dit : " Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : Le maître (te) fait dire : Mon temps est proche, je ferai chez toi la Pâque avec mes disciples. "

19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait commandé, et ils firent les préparatifs de la Pâque.

20 Le soir venu, il se met à table avec les douze [disciples].

21 Pendant qu'ils mangeaient, il dit : " Je vous le dis en vérité, un de vous me trahira "

22 Et, profondément attristés, ils se mirent à lui dire, chacun de son côté : " Serait-ce moi, Seigneur? "

23 Il répondit : " Celui qui a mis avec moi la main au plat celui-là me trahira !

24 Le Fils de l'homme s'en va, selon ce qui est écrit de lui ; mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi ! Mieux vaudrait pour cet homme-là qu'il ne fût pas né. "

25 Judas, qui le trahissait, prit la parole et dit : " Serait-ce moi, Rabbi? — Tu l'as dit, " répondit-il

26 Pendant le repas, Jésus prit du pain et après avoir dit la bénédiction, il le rompit et le donna à ses disciples, en disant : " Prenez et mangez, ceci est mon corps. "

27 Il prit ensuite une coupe et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : " Buvez-en tous,

28 car ceci est mon sang, (le sang) de l'alliance, répandu pour beaucoup en rémission des péchés. 29 Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne jusqu'à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le Royaume de mon Père. "

30 Après le chant de l'hymne, ils s'en allèrent au mont des Oliviers.

31 Alors Jésus leur dit : " Je vous serai à tous, cette nuit-ci, une occasion de chute, car il est écrit : Je frapperai le pasteur, et les brebis du troupeau seront dispersées.

32 Mais, après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée. "

ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU XXVI : 17-32



22 Pendant le repas, il prit du pain, et après avoir dit la bénédiction, il le rompit, et le leur donna, en disant : " Prenez, ceci est mon corps. "

23 Il prit ensuite une coupe et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous. 24 Et il leur dit : " Ceci est mon sang, (le sang) de l'alliance, répandu pour beaucoup.

25 Je vous le dis, en vérité, je ne boirai plus du produit de la vigne jusqu'à ce jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu. "

ÉVANGILE SELON SAINT MARC, XIV : 22-25


Fra Angelico Comunione degli apostoli, 1440-1441, couvent San Marco, cellule 35


14 Quand l'heure fut venue, il se mit à table et les apôtres avec lui ;

15 et il leur dit : " J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir.

16 Car, je vous le dis, je ne la mangerai plus jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le Royaume de Dieu. "

17 Et, prenant une coupe, il rendit grâces et dit : " Prenez-la et partagez entre vous.

18 Car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du produit de la vigne, jusqu'à ce que le Royaume de Dieu soit venu. "

19 Et il prit du pain, et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna, en disant : " Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites ceci en mémoire de moi. "

20 Et pareillement (pour) la coupe, après qu'ils eurent soupé, en disant : " Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, répandu pour vous.

ÉVANGILE SELON SAINT LUC, XXII : 14-20


Heinrich Füllmaurer  (1526–1546). La Cène, v. 1540. 
Les catholiques célèbrent aussi, le Jeudi saint, le rite du lavement des pieds, 
en souvenir du geste deJésus envers ses disciples, tel qu'il est rapporté dans l'évangile selon Jean.


Chapitre 13

1. Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père, après avoir aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin.

2. Pendant le souper, lorsque déjà le diable avait mis dans le cœur de Judas, fils de Simon Iscariote, le dessein de le livrer,

3. Jésus, qui savait que son Père avait remis toutes choses entre ses mains, et qu'il était sorti de Dieu et s'en allait à Dieu,

4. Se leva de table, posa son manteau, et ayant pris un linge, il s'en ceignit.

5. Puis il versa de l'eau dans le bassin et se mit à laver les pieds de ses disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.

6. Il vint donc à Simon-Pierre; et Pierre lui dit : "Quoi, vous Seigneur, vous me lavez les pieds !"

7. Jésus lui répondit : "Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt."

8. Pierre lui dit: "Non, jamais vous ne me laverez les pieds." Jésus lui répondit : "Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi."

9. Simon-Pierre lui dit: "Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête!"

10. Jésus lui dit : "Celui qui a pris un bain n'a besoin que de laver ses pieds; il est pur tout entier. Et vous aussi, vous êtes purs, mais non pas tous."

11. Car il savait quel était celui qui allait le livrer; c'est pourquoi il dit : "Vous n'êtes pas tous purs."

12. Après qu'il leur eut lavé les pieds, et repris son manteau, il se remit à table et leur dit : "Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?

13. Vous m'appelez le Maître et le Seigneur : et vous dites bien, car je le suis.

14. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres.

15. Car je vous ai donné l'exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez aussi vous-mêmes.

16. En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son maître, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé.

17. Si vous savez ces choses vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez.

18. Je ne dis pas cela de vous tous; je connais ceux que j'ai élus; mais il faut que l'Écriture s'accomplisse : "Celui qui mange le pain avec moi, a levé le talon contre moi."

19. Je vous le dis dès maintenant, avant que la chose arrive, afin que, lorsqu'elle sera arrivée, vous reconnaissiez qui je suis.

20. En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé."

21. Ayant ainsi parlé, Jésus fut troublé en son esprit; et il affirma expressément: "En vérité, en vérité, je vous le dis, un de vous me livrera."

22. Les disciples se regardaient les uns les autres, ne sachant de qui il parlait.

23. Or, l'un d'eux était couché sur le sein de Jésus ; c'était celui que Jésus aimait.

24. Simon-Pierre lui fit donc signe pour lui dire : "Qui est celui dont il parle ?"

25. Le disciple, s'étant penché sur le sein de Jésus, lui dit : "Seigneur, qui est-ce ?"

26. Jésus répondit : "C'est celui à qui je présenterai le morceau trempé." Et, ayant trempé du pain, il le donna à Judas Iscariote, fils de Simon.

27. Aussitôt que Judas l'eut pris, Satan entra en lui ; et Jésus lui dit : "Ce que tu fais, fais-le vite."

28. Aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela.

29. Quelques-uns pensaient que, Judas ayant la bourse, Jésus voulait lui dire: "Achète ce qu'il faut pour la fête," ou : "Donne quelque chose aux pauvres."

30. Judas, ayant pris le morceau de pain, se hâta de sortir. Il était nuit.

31.Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit; "Maintenant le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui.

32. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et il le glorifiera bientôt.

33. Mes petits enfants, je ne suis plus avec vous que pour un peu de temps. Vous me chercherez et comme j'ai dit aux Juifs qu'ils ne pouvaient venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant.

34. Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres ; que comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres.

35. C'est à cela que tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres."

36. Simon-Pierre lui dit : "Seigneur, où allez-vous?" Jésus répondit : "Où je vais, tu ne peux me suivre à présent ; mais tu me suivras plus tard."

37. "Seigneur, lui dit Pierre, pourquoi ne puis-je vous suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour vous."

38. Jésus lui répondit : "Tu donneras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te le dis, le coq ne chantera pas que tu ne m'aies renié trois fois."

Chapitre 14

1. "Que votre cœur ne se trouble point. Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

2. Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père ; s'il en était autrement, je vous l'aurais dit, car je vais vous y préparer une place.

3. Et lorsque je m'en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi ;

4. Et là où je vais, vous en savez le chemin."

5. Thomas lui dit : "Seigneur, nous ne savons où vous allez ; comment donc en saurions-nous le chemin ?"

6. Jésus lui dit : "Je suis le chemin, la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi.

7. Si vous m'aviez connu, vous auriez aussi connu mon Père… Dès à présent, vous le connaissez et vous l'avez vu."

8. Philippe lui dit : "Seigneur, montrez-nous le Père, et cela nous suffit."

9. Jésus lui répondit : "Il y a longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu ? Philippe, celui qui m'a vu, a vu aussi le Père. Comment peux-tu dire : Montrez-nous le Père !

10. Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même : le Père qui demeure en moi fait lui-même ces œuvres. 11.Croyez sur ma parole que je suis dans le Père, et que le Père est en moi.

12.Croyez-le du moins à cause de ces œuvres. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes,

13. Parce que je m'en vais au Père, et que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.

14. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.

15. Si vous m'aimez, gardez mes commandements.

16. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour qu'il demeure toujours avec vous ;

17. C'est l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point : mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure au milieu de vous ; et il sera en vous.

18. Je ne vous laisserai point orphelins ; je viendrai à vous.

19. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez, parce que je vis, et que vous vivez.

20. En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous. 21.Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père ; et moi je l'aimerai et je me manifesterai à lui."

22. Judas, non pas l'Iscariote, lui dit : "Seigneur, comment se fait-il que vous vouliez vous manifester à nous, et non au monde ?"

23. Jésus lui répondit : "Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure.

24. Celui qui ne m'aime pas, ne gardera pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé.

25. Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous.

26. Mais le Consolateur, l'Esprit-Saint, que mon Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

27. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; je ne la donne pas comme la donne le monde. Que votre cœur ne se trouble point et ne s'effraye point.

28. Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens à vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père, car mon Père est plus grand que moi.

29. Et maintenant, je vous ai dit ces choses avant qu'elles n'arrivent, afin que, quand elles seront arrivées, vous croyiez.

30. Je ne m'entretiendrai plus guère avec vous, car le Prince de ce monde vient et il n'a rien en moi.

31. Mais afin que le monde sache que j'aime mon Père, et que j'agis selon le commandement que mon Père m'a donné, levez-vous, partons d'ici."

ÉVANGILE SELON SAINT JEAN, XIV-XV

Juan de Juanes  (–1579), La Cène, circa 1562116 x 191, Museo del Prado  


Le vin de la dernière Cène, une invitation à la vie éternelle

Marc Paitier - Publié le 05/09/21

Fruit de la vigne et du travail des hommes, le vin occupe une place importante dans la Bible. Plus de 440 passages mettent ainsi en scène le vigneron, la vigne et le vin. Alors que les vendanges commencent, le général Marc Paitier nous emmènent pendant plusieurs semaines à travers les Saintes Écritures afin de découvrir toute la richesse de cette image, symbole de l'amour de Dieu pour son peuple, qui s'accomplit ultimement dans le sacrifice de son Fils, la vigne véritable. Découvrez aujourd’hui la dernière Cène. (11/17)

Le repas pascal commémore le repas que les Hébreux avaient mangé avant leur sortie d’Égypte. Il répond à un rituel très précis. Dans chaque famille, on mange un agneau qui a été immolé au Temple, accompagné de pain azyme et d’herbes amères. Le vin y tient une place importante. Il est le signe de la joie, vin du passage de l’esclavage à la liberté, de la mort à la vie. Pendant tout le repas, des coupes de vin circulent autour de la table. La première, avant le repas proprement dit, est la coupe de sanctification ; la deuxième est la coupe de la délivrance que l’on sert après avoir chanté le psaume CXIV qui se rapporte à la libération d’Israël ; la troisième est la coupe de bénédiction ; la quatrième et dernière est la coupe de restauration. Une cinquième coupe, celle du prophète Elie n’est pas bue. Elle appartient à Dieu et ne peut être consommée. C’est le vin de cette coupe-là précisément qui deviendra le sang du Christ lors de la Cène (Lc 22 14-20) : 

« L’heure étant venue, Jésus se mit à table, et les douze apôtres avec lui ; et il leur dit :  j’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir. Car, je vous le dis, je ne la mangerai plus jusqu’à la Pâque parfaite, célébrée dans le royaume de Dieu. Et prenant une coupe, il rendit grâce et dit : Prenez et partagez entre vous. Car, je vous le dis, je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. 

Puis, il prit du pain, et ayant rendu grâce, il le rompit et le leur donna en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous : faites ceci en mémoire de moi. Il fit de même pour la coupe, après le souper, disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous. » 

Nous sommes le 14 de Nisan (mois du calendrier juif, à cheval sur mars et avril). Jésus sait que son arrestation et sa condamnation sont imminentes et qu’il n’aura pas le temps de partager avec ses disciples le repas pascal, qui cette année tombe le 15 de Nisan. Il l’anticipe. Cette Cène d’adieu n’a suivi qu’en partie les prescriptions rituelles de la Pâque juive. Elle est bien davantage qu’un simple repas commémoratif. Jésus se donne lui-même en nourriture, en victime expiatoire. Le pain est sa propre chair et le vin de la dernière coupe est vraiment son sang rédempteur, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle qui sera versé sur le bois de la Croix. La dernière Cène est la première messe.

Lire aussi :Le vin dans les Saintes Écritures, une histoire inépuisable

Le déroulement du repas est difficile à reconstituer avec exactitude. Les Douze sont réunis autour de Jésus dans le Cénacle (salle à manger) y compris Judas Iscariote qui va le trahir dans quelques heures. Le repas se déroule d’abord conformément à la tradition : l’agneau pascal est consommé et les coupes de vin également. « Je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. » Jésus parle ici du vin et non de son sang. Luc est le seul à distinguer la coupe profane consommée en début de repas, de celle qui, à l’issue de celui-ci, servira à l’institution de l’Eucharistie. Quoi qu’il en soit cette simple phrase montre, à quel point le vin concrétise le lien d’amour entre Jésus et les apôtres. « La table entre tous les convives établit le même niveau, et la coupe qui y circule nous pénètre, envers nos voisins, d’indulgence, de compréhension et de sympathie ». Les apôtres n’auraient pas contredit cette réflexion du grand écrivain catholique Paul Claudel.

Le vin est présent dans tous les moments heureux de la vie terrestre du Seigneur, mais désormais ce temps est révolu. Jamais plus sur cette terre les apôtres ne partageront avec leur maître le vin de l’amitié. Il pourrait y avoir une immense tristesse dans ce constat s’il n’y avait la perspective heureuse du banquet céleste, qui sera offert pour l’Éternité. Le repas pascal traditionnel achevé ou sur le point de l’être, Judas est démasqué par Jésus. Il lui donne l’occasion de se racheter mais le diable est entré en lui. Il se lève de table, quitte le Cénacle et s’enfonce dans la nuit pour accomplir son forfait. Le traître ayant disparu, la joie emplit l’âme du Seigneur. Il s’adresse à ses apôtres avec infiniment de douceur (Jn 13 33-35) : « Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

En invitant ses disciples à communier à sa personne, le Christ anticipe sa mort et sa résurrection.

C’est à ce moment-là qu’au lieu des paroles rituelles sur le pain sans levain, Il rend grâce et prononce les paroles sacrées : « Ceci est mon corps, livré pour vous » puis il rompt le pain et le distribue aux onze apôtres. A la fin du repas, Il prend la coupe de vin réservée au prophète Élie (Mt 26 28): « Buvez-en tous,  car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude en rémission des péchés ». En invitant ses disciples à communier à sa personne, le Christ anticipe sa mort et sa résurrection. Il n’y aura plus désormais de sacrifices sanglants d’animaux ; son sang remplace définitivement celui des victimes innocentes offertes à Dieu. En face de ce grand mystère, les apôtres durent se souvenir de la promesse que Jésus avait faite à Capharnaüm (Jn 6 55-56): « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. »

Ils n’avaient pas compris ces paroles et les Pharisiens en avaient été scandalisés. Comment un homme peut-il donner sa chair à manger et son sang à boire ? Il ne s’agit pas ici d’une métaphore. « Ainsi donc, en mangeant la chair du Christ, notre Sauveur à tous, et en buvant son sang, nous avons la vie en nous, nous devenons comme un avec lui, nous demeurons en lui et lui demeure en nous. Il fallait donc qu’il vienne en nous de la manière qui convient à Dieu, par l’Esprit Saint, et qu’il se mêle en quelque sorte à nos corps par sa sainte chair et par son sang précieux que nous recevons en bénédiction vivifiante comme dans du pain et du vin. » Quand nous mangeons et que nous buvons, l’aliment est incorporé par notre corps. L’Eucharistie, au contraire, nous incorpore au Christ, pour nous unir à Dieu.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2021/09/05/le-vin-de-la-derniere-cene-une-invitation-a-la-vie-eternelle/?utm_campaign=NL_fr&utm_content=NL_fr&utm_medium=mail&utm_source=daily_newsletter


La Cène (Monastère de Valaam)

The Lord's Supper. Christ standing at an Orthodox altar, giving the Eucharist to the Twelve Apostles. Frescoes in the upper church of Spaso-Preobrazhenski cathedral. Valaam Monastery (Karelia).

Алтарная апсида верхнего храма Спасо-Преображенского собора Валаамского монастыря.


Holy Thursday

Also known as

Maundy Thursday

Shear Thursday

Article

The Thursday before Easter, commemorating the institution of the Holy Eucharist. On this day only one Mass may be celebrated in each church, at which an additional Host is consecrated and borne in procession to the Altar of Repose to be used at the Mass of the Presanctified on the following day. The ringing of bells ceases after the Gloria in the Mass until Holy Saturday, and after vespers the altars are stripped, and were formerly washed with wine and water. This was followed by the washing of the feet, called the Mandatum from the words of the first antiphon sung during the ceremony, which is not now universally performed, when the principal priest of the church assisted by the deacon and sub-deacon washed the feet of twelve poor men in imitation of Christ, who washed the feet of the twelve Apostles. The holy oils are consecrated on this day by the bishop and it was formerly the day on which penitents were reconciled to the Church. The night office celebrated is called Tenebrae. The name Shear Thursday came from the former custom of shearing the beard on that day.

Additional Information

Catholic Encyclopedia

Encyclopedia Britannica

New Catholic Dictionary

Pictorial Lives of the Saints

other sites in english

Catholic Culture

Catholic News Agency

Cradio

Jimmy Akin: 10 things to know about Holy Thursday

uCatholic

fonti in italiano

Santi e Beati

MLA Citation

“Holy Thursday“. CatholicSaints.Info. 23 March 2016. Web. 2 April 2021. <https://catholicsaints.info/holy-thursday/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/holy-thursday/

Le Tintoret  (1519–1594), Jésus lave les pieds des disciples (le sacrement du frère), 1574, 210 x 533, musée du Prado


Maundy Thursday

The feast of Maundy (or Holy) Thursday solemnly commemorates the institution of the Eucharist and is the oldest of the observances peculiar to Holy Week. In Rome various accessory ceremonies were early added to this commemoration, namely the consecration of the holy oils and the reconciliation of penitents, ceremonies obviously practical in character and readily explained by the proximity of the Christian Easter and the necessity of preparing for it. Holy Thursday could not but be a day of liturgical reunion since, in the cycle of movable feasts, it brings around the anniversary of the institution of the Liturgy. On that day, whilst the preparation of candidates was being completed, the Church celebrated the Missa chrismalis of which we have already described the rite (see HOLY OILS) and, moreover, proceeded to the reconciliation of penitents. In Rome everything was carried on in daylight, whereas in Africa on Holy Thursday the Eucharist was celebrated after the evening meal, in view of more exact conformity with the circumstances of the Last Supper. Canon 24 of the Council of Carthage dispenses the faithful from fast before communion on Holy Thursday, because, on that day, it was customary take a bath, and the bath and fast were considered incompatible. St. Augustine, too, speaks of this custom (Ep. cxviii ad Januarium, n. 7); he even says that as certain persons did not fast on that day, the oblation was made twice, morning and evening, and in this way those who did not observe the fast could partake of the Eucharist after the morning meal, whilst those who fasted awaited the evening repast.

Holy Thursday was taken up with a succession of ceremonies of a joyful character. the baptism of neophytes, the reconciliation of penitents, the consecration of the holy oils, the washing of the feet, and commemoration of the Blessed Eucharist, and because of all these ceremonies, the day received different names, all of which allude to one or another of solemnities.

Redditio symboli was so called because, before being admitted to baptism, the catechumens had to recite the creed from memory, either in the presence of the bishop or his representative.

Pedilavium (washing of the feet), traces of which are found in the most ancient rites, occurred in many churches on Holy Thursday, the capitilavium (washing of the head) having taken place on Palm Sunday (St. Augustine, "Ep. cxviii, cxix", e. 18).

Exomologesis, and reconciliation of penitents: letter of Pope Innocent I to Decentius of Gubbio, testifies that in Rome it was customary "quinta feria Pascha" to absolve penitents from their mortal and venial sins, except in cases of serious illness which kept them away from church (Labbe, "Concilia" II, col. 1247; St. Ambrose, "Ep. xxxiii ad Marcellinam"). The penitents heard the Missa pro reconciliatione paenitentium, and absolution was given them before the offertory. The "Sacramentary" of Pope Gelasius contains an Ordo agentibus publicam poenitentiam (Muratori, "Liturgia romana vetus", I, 548-551).

Olei exorcizati confectio. In the fifth century the custom was established of consecrating on Holy Thursday all the chrism necessary for the anointing of the newly baptized. The "Comes Hieronymi", the Gregorian and Gelasian sacramentaries and the "Missa ambrosiana" of Pamelius, all agree upon the confection of the chrism on that day, as does also the "Ordo romanus I".

Anniversarium Eucharistiae. The nocturnal celebration and the double oblation early became the object of increasing disfavour, until in 692 the Council of Trullo promulgated a formal prohibition. The Eucharistic celebration then took place in the morning, and the bishop reserved a part of the sacred species for the communion of the morrow, Missa praesanctificatorum (Muratori, "Liturg. rom. Vetus", II, 993).

Other observances. On Holy Thursday the ringing of bells ceases, the altar is stripped after vespers, and the night office is celebrated under the name of Tenebræ.

Leclercq, Henri. "Maundy Thursday." The Catholic Encyclopedia. Vol. 10. New York: Robert Appleton Company, 1911. 2 Apr. 2021 <http://www.newadvent.org/cathen/10068a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Joseph P. Thomas.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/10068a.htm

Giovanni Stefano Danedi  (1612–1690). Le Lavement des pieds, XVIIe siècle, 130 x 221, Restavratorski center, Ljubljana


Pictorial Lives of the Saints – Maundy Thursday

On Thursday, the eve of the Passion, Jesus Christ took bread, and having blessed it, broke and distributed it to His apostles, saying to them, “Take and eat: This Is My Body, which shall be delivered for you.” Then taking the chalice, He blessed and gave it to them, saying, “Drink ye all of this, for this is the chalice of my blood which shall be shed for you.” He thereafter added, “This do in remembrance of me.” These words, in all their precision, simplicity, and clearness, contain the institution of the adorable Sacrament of the Eucharist, an irrefragable proof of the Real Presence of Jesus Christ in this Sacrament, and the demonstration of His perpetuity in the Church. But rather than indulge in reasoning, let us set forth briefly the principal effect. Jesus Christ, before instituting it, had said that this sacrament would communicate life eternal to those receiving it; and this, in one aspect at least, and so far as it is given to man to understand the mysteries of God, is comprehensible. Sin had implanted in man the germ of death and vice. By reason of his disobedience man had become incapable of good, or even of a holy thought, as the great Apostle tells us. Now, in God is the source of being, life, good, virtue, and all excellence. God, by communicating Himself substantially to man by means of this august sacrament, implants the germ of immortality and virtue. Man, if limited to his own powers, could not even think out a useful way of becoming virtuous, for whence should he take the principle of virtue and the means of putting it in practice? He would consequently have to incur eternal loss, since salvation without virtue is a thing utterly impossible. But once pervaded with the principle of grace by an intimate union with God, he has but to let it develop and to cultivate the good seed sown in him. Thus does the diamond, of itself colorless and dim, absorb the light when exposed thereto, becoming a sparkling centre of light, and shining with a radiant lustre. The more vivid the light, the more brightly will the diamond shine, if it be pure. In like manner, the more man launches himself into the Divine substance, the more will he therewith be inundated by holy communion; the more potent also will his life become in virtues strong and manifold, and, consequently, in sure claims to salvation.

Reflection – With what respect, love, and ardor ought we not to receive this divine food, “which maketh to live forever”!

SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-maundy-thursday/



Jacopo Bassano  (1510–1592). La Dernière Cène. Vers 1546, 
168 X 270, Roma, Galleria Borghese



Giovedì Santo - Cena del Signore


Il giorno del Giovedi Santo è riservato a due distinte celebrazioni liturgiche, al mattino nelle Cattedrali, il vescovo con solenne cerimonia consacra il Sacro Crisma, mentre nel tardo pomeriggio c’è la celebrazione della Messa in « Cena Domini », cioè la « cena del Signore ».

Il giorno del Giovedì Santo è riservato a due distinte celebrazioni liturgiche, al mattino nelle Cattedrali, il vescovo con solenne cerimonia consacra il sacro crisma, cioè l’olio benedetto da usare per tutto l’anno per i Sacramenti del Battesimo, Cresima e Ordine Sacro e gli altri tre oli usati per il Battesimo, Unzione degli Infermi e per ungere i Catecumeni. 

A tale cerimonia partecipano i sacerdoti e i diaconi, che si radunano attorno al loro vescovo, quale visibile conferma della Chiesa e del sacerdozio fondato da Cristo; accingendosi a partecipare poi nelle singole chiese e parrocchie, con la liturgia propria, alla celebrazione delle ultime fasi della vita di Gesù con la Passione, morte e Resurrezione. 

Nel tardo pomeriggio c’è la celebrazione della Messa in “Cena Domini”, cioè la ‘Cena del Signore’. Non è una cena qualsiasi, è l’Ultima Cena che Gesù tenne insieme ai suoi Apostoli, importantissima per le sue parole e per gli atti scaturiti; tutti e quattro i Vangeli riferiscono che Gesù, avvicinandosi la festa degli ‘Azzimi’, chiamata Pasqua ebraica, mandò alcuni discepoli a preparare la tavola per la rituale cena, in casa di un loro seguace. 

La Pasqua è la più solenne festa ebraica e viene celebrata con un preciso rituale, che rievoca le meraviglie compiute da Dio nella liberazione degli Ebrei dalla schiavitù egiziana (Esodo 12); e la sua celebrazione si protrae dal 14 al 21 del mese di Nisan (marzo-aprile). 

In quella notte si consuma l’agnello, precedentemente sgozzato, durante un pasto (la ‘cena pasquale’) di cui è stabilito ogni gesto; in tale periodo è permesso mangiare solo pane senza lievito (in greco, azymos), da cui il termine ‘Azzimi’. 

Gesù con gli Apostoli non mangiarono solo secondo le tradizioni, ma il Maestro per l’ultima volta aveva con sé tutti i dodici discepoli da lui scelti e a loro parlò molto, con parole che erano di commiato, di profezia, di direttiva, di promessa, di consacrazione. 

Il Vangelo di Giovanni, il più giovane degli Apostoli, racconta che avendo amato i suoi che erano nel mondo, li amò sino alla fine, e mentre il diavolo già aveva messo nel cuore di Giuda Iscariota, il seme del tradimento, Gesù si alzò da tavola, depose le vesti e preso un asciugatoio se lo cinse attorno alla vita, versò dell’acqua nel catino e con un gesto inaudito, perché riservato agli schiavi ed ai servi, si mise a lavare i piedi degli Apostoli, asciugandoli poi con l’asciugatoio di cui era cinto. 

Si ricorda che a quell’epoca si camminava a piedi su strade polverose e fangose, magari sporche di escrementi di animali, che rendevano i piedi, calzati da soli sandali, in condizioni immaginabili a fine giornata. La lavanda dei piedi era una caratteristica dell’ospitalità nel mondo antico, era un dovere dello schiavo verso il padrone, della moglie verso il marito, del figlio verso il padre e veniva effettuata con un catino apposito e con un “lention” (asciugatoio) che alla fine era divenuto una specie di divisa di chi serviva a tavola. 

Quando fu il turno di Simon Pietro, questi si oppose al gesto di Gesù: “Signore tu lavi i piedi a me?” e Gesù rispose: “Quello che io faccio, tu ora non lo capisci, ma lo capirai dopo”; allora Pietro che non comprendeva il simbolismo e l’esempio di tale atto, insisté: “Non mi laverai mai i piedi”. Allora Gesù rispose di nuovo: “Se non ti laverò, non avrai parte con me” e allora Pietro con la sua solita impulsività rispose: “Signore, non solo i piedi, ma anche le mani e il capo!”. 

Questa lavanda è una delle più grandi lezioni che Gesù dà ai suoi discepoli, perché dovranno seguirlo sulla via della generosità totale nel donarsi, non solo verso le abituali figure, fino allora preminenti del padrone, del marito, del padre, ma anche verso tutti i fratelli nell’umanità, anche se considerati inferiori nei propri confronti. 

Dopo la lavanda Gesù si rivestì e tornò a sedere fra i dodici apostoli e instaurò con loro un colloquio di alta suggestione, accennando varie volte al tradimento che avverrà da parte di uno di loro, facendo scendere un velo di tristezza e incredulità in quel rituale convivio. 

“In verità, in verità vi dico: uno di voi mi tradirà”, gli Apostoli erano sgomenti e in varie tonalità gli domandarono chi fosse, lo stesso Giovanni il discepolo prediletto, poggiandosi con il capo sul suo petto, in un gesto di confidenza, domandò: “Signore, chi è?”. E Gesù commosso rispose: “È colui per il quale intingerò un boccone e glielo darò” e intinto un boccone lo porse a Giuda Iscariota, dicendogli: “quello che devi fare, fallo al più presto”; fra lo stupore dei presenti che continuarono a non capire, mentre Giuda, preso il boccone si alzò, ed uscì nell’oscurità della notte. 

Questa scena del Cenacolo è stata in tutti i secoli soggetto privilegiato di tanti artisti, che l’hanno efficacemente raffigurata, generalmente con Gesù al centro e gli Apostoli seduti divisi ai due lati, con Giovanni appoggiato col capo sul petto e con il solo Giuda seduto al di là del tavolo, di fronte a Gesù, che intinge il pane nello stesso piatto. L’atteggiamento di Gesù e degli Apostoli è sacerdotale, ma con i volti che tradiscono il dramma che si sta vivendo. 

Dopo l’uscita di Giuda, il quale pur ricevendo con il gesto cordiale e affettuoso il boccone intinto nel piatto, che in Oriente era segno di grande distinzione, non seppe capire, ormai in preda all’opera del demonio, l’ultimo richiamo che il Maestro gli faceva, facendogli comprendere che lui sapeva del tradimento ordito d’accordo con i sacerdoti e del compenso pattuito dei trenta denari; Gesù rimasto con gli undici discepoli riprese a colloquiare con loro. 

I discorsi che fece, nel Vangelo di S. Giovanni, occupano i capitoli dal 13 al 17, con argomenti distinti ed articolati, dagli studiosi definiti ad ‘ondate’ perché essi sono ripresi più volte e in forme sempre nuove; ne accenneremo i più importanti. 

“Figlioli, ancora per poco sono con voi; voi mi cercherete ma, come ho già detto ai Giudei, lo dico ora anche a voi: dove vado io, voi non potete venire. Vi dò un comandamento nuovo: che vi amiate gli uni gli altri; come io vi ho amato, così amatevi anche voi gli uni gli altri. Da questo tutti sapranno che siete miei discepoli: se avrete amore gli uni per gli altri”. 

E a Pietro che insisteva di volerlo seguire, assicurandogli che era disposto a dare la sua vita per lui, Gesù rispose: “Darai la tua vita per me? In verità, in verità ti dico: non canterà il gallo, prima che tu non mi abbia rinnegato tre volte”. 

Il discorso di Gesù prosegue con una promessa “Non sia turbato il vostro cuore. Abbiate fede in Dio e abbiate fede in me. Nella casa del Padre mio vi sono molti posti. Io vado a prepararvi un posto; ritornerò e vi prenderò con me, perché siate anche voi dove sono io. E del luogo dove io vado, voi conoscete la via”. 

Il concetto del ‘posto’ o della casa che ci aspetta, risente dell’antica concezione che si aveva dell’aldilà, come una abitazione dove i defunti prendevano posto. Così nell’Apocalisse, il cielo era immaginato come una casa al cui centro stava il trono di Dio, circondato dalla corte celeste e dalle dimore dei giusti e dei santi. Anche nei testi rabbinici si legge che le anime saranno introdotte nell’aldilà, in sette dimore distinte per i giusti e sette per gli empi. 

A Tommaso che gli chiede: “Se non sappiamo dove vai, come possiamo conoscere la via?”, Gesù risponde con un’altra grande rivelazione: “Io sono la Via, la Verità, la Vita. Nessuno viene al Padre se non per mezzo di me”. E a Filippo che chiede di mostrare loro il Padre, Gesù ribadisce la profonda unità e intimità fra lui e Dio Padre. 

Le sue parole e le sue opere di salvezza sono animate e sostenute dal Padre, che parla e opera nel Figlio. A questo punto Gesù, per la prima delle cinque volte che pronuncierà nei suoi discorsi di quella sera, nomina il ‘Consolatore’ traduzione del termine greco “paraklitos” (Paraclito), che solo nel Vangelo di Giovanni designa lo Spirito Santo; cioè il dono dello Spirito che sostiene nella lotta contro il male e che rivela la volontà divina; riservato ai credenti e che continuerà l’opera di Gesù dopo la sua Risurrezione. 

“Queste cose vi ho detto quando ero ancora tra voi. Ma il Consolatore, lo Spirito Santo che il Padre manderà nel mio nome, Egli vi insegnerà ogni cosa e vi ricorderà tutto ciò che vi ho detto. Vi lascio la pace, vi dò la mia pace. Non come la dà il mondo, io la dò. Non sia turbato il vostro cuore e non abbia timore. Avete udito che vi ho detto: Vado e tornerò a voi…”. 

I Vangeli di Matteo, Marco e Luca dicono poi che “Gesù mentre mangiava con loro, prese il pane e pronunciata la benedizione, lo spezzò e lo distribuì agli apostoli dicendo: “Prendete questo è il mio corpo”, poi prese il calice con il vino, rese grazie, lo diede loro dicendo: “Questo è il mio sangue, il sangue dell’alleanza versato per molti”. 

Gesto strano, inusuale, forse non subito capito dagli Apostoli, ma che conteneva il dono più prezioso che avesse potuto fare all’umanità: sé stesso nel Sacramento dell’Eucaristia e con il completamento della frase: “fate questo in memoria di me”, riportata da Luca 22,19, egli istituiva il sacerdozio cristiano, che perpetuerà nei secoli futuri il sacrificio cruento di Gesù, nel sacrificio incruento celebrato ogni giorno ed in ogni angolo della Terra, con la celebrazione della Messa. 

Inoltre rivolto a Pietro, ancora una volta lo indica come capo della futura Chiesa e primo fra gli Apostoli: “Simone, Simone, ecco: Satana vi ha cercato per vagliarvi come il grano, ma io ho pregato per te, perché non venga meno la tua fede; e tu una volta ravveduto, conferma i tuoi fratelli”, cioè di essere da sostegno agli altri nella fede; con ciò Gesù è sempre con lo sguardo rivolto oltre la sua morte e delinea il futuro della Chiesa. 

Nel prosieguo del suo discorso, Gesù ammaestra gli Apostoli con altra similitudine, quella della vite e dei tralci: “Io sono la vera vite e il Padre mio è il vignaiolo. Ogni tralcio che in me non porta frutto, lo toglie e ogni tralcio che porta frutto lo pota, perché porti più frutto…. Rimanete in me e io in voi. Come il tralcio non può portare frutto da sé stesso se non rimane nella vite, così neppure voi se non rimanete in me. Io sono la vite, voi i tralci. Chi rimane in me e io in lui, porta molto frutto, perché senza di me non potete fare nulla…”. 

Poi preannuncia le persecuzioni e le sofferenze che saranno loro inflitte per causa sua: “Se il mondo vi odia, sappiate che prima di voi ha odiato me… Se hanno perseguitato me, perseguiteranno anche voi; se hanno osservato la mia parola, osserveranno anche la vostra. Ma tutto questo vi faranno a causa del mio nome, perché non conoscono Colui che mi ha mandato”. “ Vi scacceranno dalle sinagoghe, anzi verrà l’ora in cui chiunque vi ucciderà, crederà di rendere culto a Dio”. 

Infine dopo altre frasi di consolazione e rassicurazione dell’aiuto del Padre attraverso di Lui, Gesù conclude la lunga cena, con quella che nel capitolo 17 del Vangelo di S. Giovanni, è stata chiamata da s. Cirillo di Alessandria “la preghiera sacerdotale”, vertice del testamento spirituale, racchiuso nei ‘discorsi d’addio’ fatti quella sera. 

È una bellissima invocazione al Padre per raccomandargli quegli uomini, capostipiti di una nuova Chiesa, che hanno creduto in lui, tranne uno, perché veramente Figlio di Dio, della stessa sostanza del Padre, e lo hanno seguito lungo quegli anni, assimilato i suoi insegnamenti, disposti con l’aiuto dello Spirito, a proseguire il suo messaggio di salvezza. 

Ecco perché la Chiesa celebra oltre l’Istituzione dell’Eucaristia, anche l’Istituzione dell’Ordine Sacro; è la “festa del sacerdozio cristiano” e della fondazione della Chiesa. 

Per concludere queste note sul Giovedì Santo, ricordiamo che Gesù dopo la cena, si ritirò nell’Orto degli Ulivi, luogo abituale delle sue preghiere a Gerusalemme, in compagnia degli Apostoli, i quali però stanchi della giornata, delle forti emozioni, della cena, dell’ora tarda, si addormentarono; più volte furono svegliati da Gesù, che interrompeva la sua preghiera: “La mia anima è triste fino alla morte. Restate qui e vegliate”; “Vegliate e pregate per non entrare in tentazione; lo spirito è pronto, ma la carne è debole”; “Basta, è venuta l’ora: ecco il Figlio dell’uomo viene consegnato nelle mani dei peccatori: alzatevi e andiamo! Ecco, colui che mi tradisce è vicino”. 

Era cominciata la ‘Passione’ che la Chiesa ricorda il Venerdì Santo; i riti liturgici del Giovedì Santo si concludono con la reposizione dell’Eucaristia in un cappella laterale delle chiese, addobbata a festa per ricordare l’Istituzione del Sacramento; cappella che sarà meta di devozione e adorazione, per la rimanente sera e per tutto il giorno dopo, finché non iniziano i riti del pomeriggio del Venerdì Santo.
Tutto il resto del tempio viene oscurato, in segno di dolore perché è iniziata la Passione di Gesù; le campane tacciono, l’altare diventa disadorno, il tabernacolo vuoto con la porticina aperta, i Crocifissi coperti. 

Nella devozione popolare dei miei tempi di ragazzo, le madri raccomandavano ai figli di non giocare, di non correre o saltare, perché Gesù stava a terra nel “sepolcro”, nome erroneamente scaturito al tempo del Barocco e indicante l’”altare della reposizione”, dove è posta in adorazione l’Eucaristia.

Autore: 
Antonio Borrelli

vendredi 23 décembre 2011

Quatrième mystère lumineux : LA TRANSFIGURATION DU SEIGNEUR JÉSUS


Mosaïque byzantine de la Transfiguration. Monastère Sainte Catherine au Sinaï


Transfiguration

24 Alors Jésus dit à ses disciples : " Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renonce lui-même, qu'il prenne sa croix et me suive.

25 Car celui qui voudra sauver sa vie, la perdra; et celui qui perdra sa vie à cause de moi, la trouvera.

26 Quel profit en effet aura l'homme, s'il gagne le monde entier, mais perd son âme? Ou que donnera l'homme en échange de son âme ?

27 Car le Fils de l'homme doit venir dans la gloire de son Père avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon ses œuvres.

28 Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici présents ne goûteront point la mort qu'ils n'aient vu le Fils de l'homme venant dans son règne. "

Chapitre 17

1 Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l'écart sur une haute montagne

2 Et il se transfigura devant eux : son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière.

3 Et voilà que Moïse et Elie leur apparurent, conversant avec lui.

4 Prenant la parole, Pierre dit à Jésus : " Seigneur, il nous est bon d'être ici; si vous le voulez, je ferai ici trois tentes, une pour vous, une pour Moïse et une pour Elie. "

5 Il parlait encore, lorsqu'une nuée lumineuse les couvrit, et voilà que du sein de la nuée une voix dit : " Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis mes complaisances : écoutez-le. "

6 En entendant, les disciples tombèrent la face contre terre et furent saisis d'une grande frayeur.

7 Et Jésus, s'approchant, les toucha et dit : " Levez-vous, ne craignez point. "

8 Levant les yeux, ils ne virent plus que Jésus seul.

9 Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur fit ce commandement : " Ne parlez à personne de cette vision, jusqu'à ce que le Fils de l'homme soit ressuscité des morts. "

10 Les disciples l'interrogèrent, disant : " Pourquoi donc les scribes disent-ils qu'il faut qu'Elie vienne d'abord? "

11 Il répondit : " Elie vient en effet, et il restaurera toutes choses.

12 Mais je vous dis qu'Elie est déjà venu; et ils ne l'ont pas reconnu, mais ils l'ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l'homme doit souffrir par eux. "

13 Les disciples comprirent alors qu'il leur avait parlé de Jean le Baptiste.

14 Quand ils furent arrivés près de la foule, un homme s'approcha de lui et, tombant à genoux devant lui, dit :

15 " Seigneur, ayez pitié de mon fils , car il est lunatique et il est bien mal : en effet il tombe souvent dans le feu et souvent dans l'eau.

16 Je l'ai amené à vos disciples, et ils n'ont pas pu le guérir. "

17 Jésus répondit : " O génération incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous? Jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici. "

18 Et Jésus lui commanda avec force, et le démon sortit de lui, et l'enfant fut guéri à l'heure même.

19 Alors les disciples vinrent trouver Jésus, en particulier, et dirent : " Pourquoi n'avons
nous pas pu le chasser? "

20 Il leur dit : " A cause de votre manque de foi. En vérité, je vous le dis, si vous avez de la foi comme un grain de sénevé, vous direz à cette montagne : Passe d'ici là, et elle y passera, et rien ne vous sera impossible.

21 Mais ce genre (de démon) n'est chassé que par la prière et le jeûne. "

MATTHIEU, XVI : 24- XVII : 1-21


Giovanni BelliniLa Transfiguration, 1485, 115 X 152, 


1 Il leur dit : " Je vous le dis, en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici présents ne goûteront point la mort qu'ils n'aient vu le royaume de Dieu venu avec puissance. "

2 Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène seuls à l'écart, sur une haute montagne. Et il se transfigura devant eux.

3 Ses vêtements devinrent étincelants, tout blancs, tels qu'aucun foulon sur la terre ne saurait blanchir ainsi.

4 Et Elie leur apparut avec Moïse, conversant avec Jésus.

5 Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : " Rabbi, il nous est bon d'être ici; faisons trois tentes, une pour vous, une pour Moïse, et une pour Elie. "

6 Il ne savait en effet quoi dire, l'effroi les ayant saisis.

7 Et il se fit une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée se fit entendre une voix : " Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le. "

8 Aussitôt, regardant tout autour, ils ne virent plus personne que Jésus, seul avec eux.

9 Comme ils descendaient de la montagne, il leur fit commandement de ne raconter à personne ce qu'ils avaient vu, sinon quand le Fils de l'homme serait ressuscité des morts.

10 Et ils gardèrent pour eux la chose, tout en se demandant entre eux ce que signifiait " ressusciter des morts ".

11 Ils l'interrogeaient, disant : " Pourquoi les scribes disent-ils qu'il faut qu'Elie vienne d'abord? "

12 Il leur dit : " Elie doit venir d'abord et restaurer toutes choses. Et comment est-il écrit du Fils de l'homme qu'il doit souffrir beaucoup et être méprisé ?

13 Mais je vous dis qu'Elie est venu, et ils l'ont traité comme ils ont voulu, selon qu'il est écrit de lui. "
14 Etant venus vers les disciples, ils virent une foule nombreuse autour d'eux, et des scribes qui discutaient avec eux.

15 Et aussitôt qu'elle l'eut vu, toute la foule fut stupéfaite, et elle accourut pour le saluer.

16 Il leur demanda : " Que discutez-vous avec eux ? "

17 Un de la foule lui répondit : " Maître, je vous ai amené mon fils, qui a un esprit muet.

18 Partout où il s'empare de lui, il le jette contre terre, et il écume, grince des dents et se raidit. Et j'ai dit à vos disciples de le chasser, et ils ne l'ont pu. "

19 Il leur répondit : " O génération incrédule, jusques à quand serai-je près de vous ? Jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi. "

20 Et ils le lui amenèrent. A sa vue, l'esprit le jeta aussitôt à terre, et tombé sur le sol, il se roulait en écumant.

21 Et il demanda au père : " Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive ? — Depuis l'enfance, dit-il.

22 Et souvent il l'a jeté dans le feu et dans l'eau pour le faire périr. Mais, si vous pouvez quelque chose, venez à notre aide par pitié pour nous. "

23 Jésus lui dit : " Si vous pouvez ! Tout est possible à celui qui croit. "

24 Aussitôt le père de l'enfant s'écria : " Je crois ! Venez au secours de mon manque de foi ! "

25 Jésus, voyant accourir une foule, commanda avec force à l'esprit impur, lui disant : " Esprit muet et sourd, je te le commande, sors de lui et ne rentre plus en lui. "

26 Et ayant poussé un grand cri et l'ayant jeté à terre avec violence, il sortit; et il devint comme mort, si bien que beaucoup disaient : " Il est mort. "

27 Mais Jésus, l'ayant pris par la main, le fit lever, et il se tint debout.

28 Lorsqu'il fut entré dans la maison, ses disciples lui demandèrent en particulier : " Pourquoi n'avons-nous pu le chasser ? "

29 Il leur dit : " Ce genre ne peut être chassé que par la prière [et le jeûne]. "

MARC, IX : 1-29



23 Et, s'adressant à tous, il dit : " Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renonce lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour et me suive.

24 Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra; et celui qui perdra sa vie à cause de moi, la sauvera.

25 Quel profit en effet a l'homme qui a gagné le monde entier, mais qui s'est ruiné lui-même ou perdu ?

26 Celui qui aura eu honte de moi et de mes paroles, le Fils de l'homme aura honte de lui, lorsqu'il viendra dans sa gloire et celle du Père et des saints anges.

27 Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici présents ne goûteront point la mort qu'ils n'aient vu le royaume de Dieu. "

28 Il se passa environ huit jours après (qu'il eut dit) ces paroles, et, prenant avec lui Pierre, Jean et Jacques, il monta sur la montagne pour prier.

29 Pendant qu'il priait, l'aspect de son visage devint autre, et son vêtement d'un blanc éblouissant.

30 Et voilà que deux hommes conversaient avec lui : c'étaient Moïse et Elie,

31 qui, apparaissant en gloire, parlaient de sa mort qu'il devait accomplir à Jérusalem.

32 Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, s'étant réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui se tenaient avec lui.

33 Or, comme ils se séparaient de lui, Pierre dit à Jésus : " Maître, il nous est bon d'être ici; faisons trois tentes : une pour vous, une pour Moïse et une pour Elie, " ne sachant pas ce qu'il disait.

34 Comme il disait cela, il se fit une nuée qui les couvrit de son ombre; et ils furent saisis de frayeur tandis qu'ils entraient dans la nuée.

35 Et de la nuée se fit entendre une voix qui disait : " Celui-ci est mon Fils élu : écoutez-le. "

36 Pendant que la voix parlait, Jésus se trouva seul Et ils gardèrent le silence, et ils ne racontèrent rien à personne, en ce temps-là, de ce qu'ils avaient vu.

37 Le jour suivant, lorsqu'ils furent descendus de la montagne, une foule nombreuse se porta à sa rencontre.

38 Et voilà que de la foule un homme s'écria : " Maître, je vous en prie, jetez un regard sur mon fils, car c'est mon unique.

39 Un esprit s'empare-t-il de lui qu'aussitôt il pousse des cris, et il l'abat en le faisant écumer, à grand'peine le quitte-t-il après l'avoir tout meurtri.

40 J'ai prié vos disciples de le chasser, et ils ne l'ont pu. "

41 Jésus répondit : " O génération incrédule et perverse, jusques à quand serai-je près de vous et vous supporterai-je? Conduis ici ton fils. "

42 Et comme il approchait, le démon le jeta par terre et l'abattit. Mais Jésus commanda avec force à l'esprit impur et guérit l'enfant, et il le rendit à son père.

43 Et tous étaient stupéfaits devant la grandeur de Dieu.

LUC, IX : 23-43

Transfiguration du Seigneur

(1er s.)

Au moment de commencer sa montée vers sa Passion, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène sur une montagne, le mont Thabor selon la tradition. Là, il est transfiguré devant eux et reçoit du Père ce témoignage: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé." Au jardin des Oliviers, au soir de son arrestation, ce sont les mêmes, Pierre, Jacques et Jean, que Jésus prendra avec lui. Ce n'est pas une coïncidence. Ceux qui allaient le voir défiguré ("il n'avait plus figure humaine" avait annoncé le prophète Isaïe) ce sont eux qui devaient, auparavant, l'avoir vu transfiguré: le Jésus Fils de Dieu est le même que le Jésus crucifié. La fête de la Transfiguration est très ancienne dans l'Orient chrétien. Elle fut très tôt fixée au 6 août, en plein été. Au Xe siècle, elle devint même, par décision de l'empereur, fête chômée dans tout l'empire byzantin. En Occident, après avoir été longtemps fête locale, elle fut constituée fête universelle après la victoire qui stoppa l'avance turque en 1456. La date liturgique de sa célébration fut choisie d'après la pratique des Églises orientales. Avec le Baptême du Christ, c'est une fête de théophanie, c'est-à-dire de manifestation du Christ comme Fils de Dieu. Elle est célébrée en ce jour par l'Église d'Occident et tous les Orientaux byzantins, syriens et coptes. L'Église arménienne la reporte au dimanche suivant.

La Transfiguration: 'avoir part un jour à sa gloire' (site des Jeunes Cathos) - homélie de saint Léon le Grand, pape au Ve siècle et docteur de l’Église

Fête de la Transfiguration du Seigneur, qui célèbre le jour où, sur le mont Thabor, le Christ Jésus, devant ses Apôtres Pierre, Jacques et Jean, manifesta sa gloire de Fils bien-aimé du Père, en présence de Moïse et d’Élie apportant le témoignage de la Loi et des Prophètes.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1633/Transfiguration-du-Seigneur.html


Descends, Pierre

Tandis que Pierre parlait survint une nuée lumineuse qui les couvrit de son ombre. Pierre désirait trois tentes : la réponse venue du ciel montra que nous n’en avons qu’une, que l’esprit humain voulait pourtant diviser. Le Verbe de Dieu est le Christ, le Verbe de Dieu est dans la Loi, le Verbe de Dieu est dans les Prophètes. Pourquoi, Pierre, cherches-tu à le diviser ? Tu devrais plutôt unir. Tu demandes trois tentes : comprends qu’il n’y en a qu’une.

Descends, Pierre. Tu désirais te reposer sur la montagne ? Le Seigneur te dit : « Descends pour peiner et servir en ce monde, pour être méprisé et crucifié en ce monde. » La vie est descendue pour être mise à mort, le pain est descendu pour endurer la faim, la voie est descendue pour se fatiguer sur le chemin, la source est descendue pour endurer la soif, et toi, tu refuses de souffrir ? Ne cherche pas ton profit. Pratique la charité, annonce la vérité. Tu parviendras alors à l’immortalité, et, avec elle, tu trouveras la paix.

St Augustin d’Hippone

Saint Augustin († 430) était évêque d’Hippone, en Afrique du Nord. / Sermon 78, 2-6, trad. dir. par H. Delhougne, Les Pères de l’Église commentent l’Évangile, Brepols, Turnhout, 1991, n° 215.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/dimanche-25-fevrier-2/meditation-de-ce-jour-1/


August 6

The Transfiguration of Our Lord

Matt. xviii; Mark ix; Luke ix.

OUR Divine Redeemer, in order to show us that the sufferings of his servants are usually intermingled with frequent spiritual comforts, and to give us a sensible demonstration of the truth of his promises of an eternal glory reserved for us in the world to come, was pleased to manifest a glimpse of his majesty in the mystery of his Transfiguration. Being in Galilee, about a year before his sacred passion, he chose to be witnesses of his glory the same three beloved disciples who were afterwards to be witnesses of his bloody agony in the garden—namely, St. Peter, and the two sons of Zebedee, SS. James and John. He took three, that their evidence might be unexceptionable; but he would not publicly discover his glory, to teach his followers to love the closest secrecy in all spiritual graces and favours. All pretences contrary to this rule are suggested by blind self-love, not by the spirit of God; they are a disguised pride, and a dangerous illusion. Every true servant of God loves to be hidden and concealed; his motto in the divine gifts, even when he most ardently invites all creatures to magnify the Lord with him for all His unspeakable mercies, is: My secret to myself, my secret to myself. 1 He fears lest he should be at all considered or thought of in what purely belongs to God alone. Jesus therefore would exhibit this miracle in retirement, and he led these three apostles to a retired mountain, as he was accustomed to repair often to some close solitude to pray. The tradition of the Christians in Palestine, of which St. Cyril of Jerusalem, St. John Damascen, and other ancient fathers are vouchers, assures us, that this was mount Thabor, which is exceeding high and beautiful, and was anciently covered with green trees and shrubs, and was very fruitful. It rises something like a sugar loaf, in a vast plain, in the middle of Galilee. This was the place in which the Man-God appeared in his glory. He was transfigured whilst at prayer, because it is usually in this heavenly commerce that the soul receives the dew of divine consolations, and tastes how infinitely sweet and good God is to those who sincerely seek him. Many Christians indeed are strangers to this effect of that holy exercise, because they do not apply themselves to it with assiduity and fervour, or neglect to disengage their affections from creatures by perfect humility, self-denial, and mortification of the senses. Without a great purity of heart no man shall see God. A little bird-lime entangles the feathers of a bird, and holds down the strongest pinion from being able to raise the body in the air. So the least earthly dust clogs the wings of the soul, the least inordinate attachment to creatures is a weight which hinders the perfect union of her affections with God, and the full flow of his graces upon her; but a Christian worthily disposed and fitted by the Holy Ghost to receive the spirit of prayer, by assiduity in that holy exercise purifies his love more and more, transforms his affections, and renders them more and more spiritual and heavenly. Of this, the Transfiguration of our Divine Redeemer was, among other transcending prerogatives, a most noble and supereminent prototype.

Whilst Jesus prayed he suffered that glory which was always due to his sacred humility, and of which for our sake he deprived it, to diffuse a ray over his whole body. His face was altered, and shone as the sun, and his garments became white as snow. By this glorious transfiguration of his flesh he has animated our hope, that even our bodies will share with our immortal souls in the bliss which he has promised us, and will inherit his glory. Do we often bear in mind this comfortable truth? Can we believe it, and not always be employed in the thoughts of it? Can we think of it, and not be ravished out of ourselves with holy joy? Yes; this heavy lumpish flesh, these infirm corruptible bodies, at present so often subject to sickness, pain, and wants, will one day be raised from the dust, glorified, impassable; no more liable to heat, cold, diseases, torment, or tears; beautiful, transcending in lustre and brightness the sun and stars; endued with swiftness beyond that of light, and with strength equal to the angels; with the power of penetrating all bodies, as Christ did the stone of the sepulchre, and the doors when shut; with dazzling glory, with unspeakable pleasure in every part or organ; in a word, with all the communicable gifts and qualities of spirits, resembling the body of Christ glorified after his resurrection, which, as St. Paul tells us, is the model upon which ours shall be raised in glory. A glimpse of all this appeared in the splendour wherewith his adorable humanity was clothed in his Transfiguration.

Moses and Elias were seen by the three apostles in his company on this occasion, and were heard discoursing with him of the death which he was to suffer in Jerusalem. Moses represented the ancient patriarchs, and the first saints who lived under the law; Elias the later prophets; and they showed by their presence that all the just inspired by God from the beginning had given testimony to Christ as the true Messias. They had both been remarkable for their sufferings in the cause of virtue, Elias having been exceedingly persecuted by the wicked, and Moses having chosen rather to be afflicted with the people of God than to enjoy the greatest honours and pleasures of Pharaoh’s court; and the cross being the constant object of the most ardent desires of our blessed Redeemer out of the excess of his love for us, they spoke to him of nothing but of the stripes, thorns, reproaches, and cruel death which he was to suffer. Our loving Saviour, in part to moderate his ardour to complete his sacrifice by the triumph of his love in his death on the cross, had made it frequently the subject of his conversation with his disciples, and even in this joyful mystery, would entertain himself and the witnesses of his glory upon it. If we truly consider and understand the spiritual fruits and glory of mortification and suffering for Christ, we shall rejoice in wearing the livery of our crucified Redeemer. The three apostles were wonderfully delighted with this glorious vision, and St. Peter cried out to Christ: Lord, it is good for us to be here. Let us make three tents; one for thee, one for Moses, and one for Elias. This he spoke, not knowing what he said, being out of himself in a transport of holy admiration and joy; desiring never to be drawn from the sight of so glorious an object, and never to lose that sweetness and delight with which his soul was then overwhelmed. He truly knew not what he said, or he would never have desired that for the time of trial on earth which is reserved only for heaven. Neither would he have contented himself with beholding only the glorified humanity of Christ, which vision can bear no proportion to the beatific contemplation of the divinity itself. He tasted only a single drop of that overflowing river which inebriates the heavenly Jerusalem, and all its blessed inhabitants; yet was so much transported by it. What would he then have said if he had received into his soul the whole impetuous torrent of heavenly delights? He who has once tasted that spiritual sweetness which God sometimes bestows on souls in this life to strengthen their weakness, and to attract them to his love by the sweet odour of his ointments, must ever after live in bitterness, alleviated only by resignation and love, till he arrive at the fountain itself, which is God. No wonder therefore that St. Peter, after this foretaste was unwilling to return again to the earth. How little do the lovers of the world know the incomparable sweetness of divine love, or they would despise from their hearts those toys for which they deprive themselves of so great a good! Yet so depraved is the taste of many by their passions, that they would be content, were it possible, always to live here, and never think of the joys of heaven. “How can it be good for us to be here,” cries out St. Bernard, 2 “where everything in worldly pursuits is tedious, empty, or dangerous? Here is much malice, and very little wisdom, if even a little. Here all things are slippery and treacherous, covered with darkness, and full of snares, where souls are exposed to continual danger of perishing, the spirit sinks under affliction, and nothing is found but vanity and trouble of mind.” To the just this life is the time of trials and labour; heaven is our place of rest, our eternal sabbath, where our patience and tears will find their reward exceeding great. Why do we seek repose before the end of our warfare?

Whilst St. Peter was speaking, there came, on a sudden, a bright shining cloud from heaven, an emblem of the presence of God’s majesty, and from out of this cloud was heard a voice which said: This is my beloved Son, in whom I am well pleased; hear ye him. By this testimony the Father declared Christ his only begotten and co-eternal Son, sent by him into the world to be the remedy of our sins, our advocate and our propitiation, through whom alone we can find access to his offended majesty. If through him we approach the throne of his mercy, we cannot be rejected, he being in his humanity the object of the infinite complacency of the Father; through him we are invited to apply with confidence for mercy and every good gift. By the same voice the Father also declared him the perfect model of our virtues, and commands us to hear him, and attend to his example, in order to square by it our lives, and to form in our souls a new spirit grounded upon the pattern he hath set us of humility, meekness, charity, and patience. He commands us also to listen with the utmost respect and docility to his saving and most holy doctrine, which is the word of eternal life. The apostles who were present, upon hearing this voice, were seized with a sudden fear and fell upon the ground; but Jesus, going to them, touched them, and bade them to rise. They immediately did so, and saw no one but Jesus standing in his ordinary state. This vision happened in the night. As they went down the mountain early the next morning, Jesus gave them a charge not to discover to any one what they had seen till he should be risen from the dead. The Jews were unworthy to hear what many among them would have only blasphemed, and they had sufficient evidence by his miracles, to which they wilfully shut their eyes; but Jesus would by this give us a fresh lesson of humility, and teach us that secrecy with regard to divine graces, and the exercise of all extraordinary virtues, is the guardian of those gifts.

  From the contemplation of this glorious mystery we ought to conceive a true idea of future happiness; if this once possess our souls, it will make us not to value any difficulties or labours we can meet with here, but to regard with great indifference all the goods and evils of this life, provided we can but secure our portion in the kingdom of God’s glory. Thabor is our encouragement by setting that bliss before our eyes; but Calvary is the way that leads to it. When Christ shall let us into the secrets of his love and cross, and make us taste that interior sweetness and secure peace which he hath hidden therein, and which the world knoweth not, then we shall find a comfort and joy in our sufferings themselves, and with St. Paul we shall think of nothing but of loving, and suffering in what manner it shall please God to make us tread in the footsteps of his divine Son, being solicitous only to walk in the continual exercise of pure love. The ninety-fourth sermon of St. Leo, which is on this mystery, shows this festival to have been observed at Rome in the middle of the fifth century. Pope Calixtus III. made it more universal and solemn by a bull, dated in 1457.

Note 1. Isa. xxiv. 16. [back]

Note 2. S. Bern. Serm. 6, in Ascens. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume VIII: August. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/8/061.html


Transfiguration

The Transfiguration of Christ is the culminating point of His public life, as His Baptism is its starting point, and His Ascension its end. Moreover, this glorious event has been related in detail by St. Matthew (17:1-6), St. Mark (9:1-8), and St. Luke (9:28-36), while St. Peter (2 Peter 1:16-18) and St. John (1:14), two of the privileged witnesses, make allusion to it.
About a week after His sojourn in Cæsarea PhilippiJesus took with him Peter and James and John and led them to a high mountain apart, where He was transfigured before their ravished eyes. St. Matthew and St. Mark express this phenomenon by the word metemorphothe, which the Vulgate renders transfiguratus est. The Synoptics explain the true meaning of the word by adding "his face did shine as the sun: and his garments became white as snow," according to the Vulgate, or "as light," according to the Greek text.
This dazzling brightness which emanated from His whole Body was produced by an interior shining of His Divinity. False Judaism had rejected the Messias, and now true Judaism, represented by Moses and Elias, the Law and the Prophets, recognized and adored Him, while for the second time God the Father proclaimed Him His only-begotten and well-loved Son. By this glorious manifestation the Divine Master, who had just foretold His Passion to the Apostles (Matthew 16:21), and who spoke with Moses and Elias of the trials which awaited Him at Jerusalem, strengthened the faith of his three friends and prepared them for the terrible struggle of which they were to be witnesses in Gethsemani, by giving them a foretaste of the glory and heavenly delights to which we attain by suffering.

Location of the Transfiguration

Already in Apostolic times the mount of the Transfiguration had become the "holy mount" (2 Peter 1:18). It seems to have been known by the faithful of the country, and tradition identified it with Mount ThaborOrigen said (A.D. 231-54) "Thabor is the mountain of Galilee on which Christ was transfigured" (Comm. in Ps. lxxxviii, 13). In the next century St. Cyril of Jerusalem (Catechetical Lectures II.16) and St. Jerome (Epistles 4653 and 108) likewise declare it categorically. Later St. ProculusPatriarch of Constantinople (d. 447; Orat. viii, in Transfig.), Agathangelus (Hist. of Armenia, II, xvii), and Arnobius the Younger (d. 460; Comm. in Ps. lxxxviii, 13) say the same thing. The testimonies increase from century to century without a single dissentient note, and in 553 the Fifth Council of Constantinople erected a see at Mount Thabor (Notitif. Antioch. . . . patriarch.).
Some modern writers claim that the Transfiguration could not have taken place on Mount Thabor, which, according to Josephus, was then surmounted by a city. This is incorrect; the Jewish historian speaks neither of a city nor a village; he simply fortified, as he repeats three times, "the mount called Itabyrion" ("Bell. Jud.", II, xx, 6; IV, i, 8; Vita, 37). The town of Atabyrion of Polybius, the Thabor or Celeseth Thabor, the "flank of Thabor" of the Bible, is situated at the foot of Mount Thabor. In any case the presence of houses on a wooded height would not have made it impossible to find a place apart.
It is again objected that Our Lord was transfigured on Mount Hermon, since He was at that time in its vicinity. But the Synoptics are all explicit concerning the lapse of time, six days, or about eight days including those of departure and arrival, between the discourse in Cæsarea and the Transfiguration, which would infer a somewhat lengthy journey. Moreover the summits of Hermon are covered with snow as late as June, and even the lesser peaks of 4000 or 5000 feet are likewise snow-covered in February and March, the period of the Transfiguration. Finally, the ancients judged of the height of mountains by their appearance, and Thabor especially was considered a "high mountain", if not by David and Jeremias, at least by Origen and St. Jerome and the pilgrims who made the ascent.
Meistermann, Barnabas. "Transfiguration." The Catholic Encyclopedia. Vol. 15. New York: Robert Appleton Company, 1912. 13 Apr. 2020 <http://www.newadvent.org/cathen/15019a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by Paul T. Crowley. Dedicated to Father Edward V. Rutowski.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.





Trasfigurazione del Signore


La liturgia romana leggeva il brano evangelico riferito all'episodio della trasfigurazione il sabato delle Quattro Tempora di Quaresima, mettendo così in relazione questo mistero con quello della passione. Lo stesso evangelista Matteo inizia il racconto con le parole: «Sei giorni dopo» (cioè dopo la solenne confessione di Pietro e il primo annuncio della passione), «Gesù prese con sé Pietro, Giacomo e Giovanni, suo fratello, e li condusse sopra un alto monte, in disparte. E si trasfigurò davanti a loro: il suo volto risplendette come il sole e le sue vesti divennero candide come la luce». C'è in questo episodio una netta contrapposizione all'agonia dell'orto del Getsemani. La trasfigurazione, che fa parte del mistero della salvezza, è ben degna di una celebrazione liturgica che la Chiesa, sia in Occidente come in Oriente, ha comunque celebrato in vario modo e in date differenti, finché papa Callisto III elevò di grado la festa, estendendola alla Chiesa universale.

Martirologio Romano: Festa della Trasfigurazione del Signore, nella quale Gesù Cristo, il Figlio Unigenito, l’amato dell’Eterno Padre, davanti ai santi Apostoli Pietro, Giacomo e Giovanni, avendo come testimoni la legge ed i profeti, manifestò la sua gloria, per rivelare che la nostra umile condizione di servi da lui stesso assunta era stata per opera della grazia gloriosamente redenta e per proclamare fino ai confini della terra che l’immagine di Dio, secondo la quale l’uomo fu creato, sebbene corrotta in Adamo, era stata ricreata in Cristo.

Il 6 agosto la Chiesa fa memoria della Trasfigurazione di Nostro Signore. Gesù scelse di prendere con sé il primo Papa e «i figli del tuono» («Boanèrghes», Mc 3, 17) per salire sul Monte Tabor a pregare. Sei giorni prima aveva detto ai suoi discepoli: «vi sono alcuni tra i presenti che non morranno finché non vedranno il Figlio dell’uomo venire nel suo regno» (Mt 16, 28) ed ecco che Pietro, Giacomo e Giovanni furono scelti per assistere all’ineffabile: Cristo apparve nel suo Corpo glorioso.

Infatti, mentre pregava, «il suo volto cambiò d’aspetto e la sua veste divenne candida e sfolgorante» (Lc 9, 29) e due uomini, anch’essi apparsi nella loro gloria, parlavano con Lui del compimento in Gerusalemme del suo sacrificio: erano Mosè ed Elia che rappresentavano la Legge e i Profeti.

Sant’Agostino spiega, nel Discorso 78, che i suoi vestiti sono la sua Chiesa. «Se i vestiti non fossero tenuti ben stretti da colui che l’indossa, cadrebbero. Che c’è di strano se mediante il vestito bianchissimo viene simboleggiata la Chiesa, dal momento che sentite dire dal profeta Isaia: Anche se i vostri peccati fossero come scarlatto, lì farò diventare bianchi come neve (Is 1, 18)?». Dunque anche se i peccati commessi dagli uomini di Chiesa fossero di colore rosso scarlatto, la sua Sposa avrebbe comunque un abito candido e rilucente grazie al Sole, Cristo.

A tale visione Pietro esprime sentimenti soltanto umani, senza pensieri soprannaturali: «Maestro, è bello per noi stare qui. Facciamo tre tende, una per te, una per Mosè e una per Elia» e, a questo punto, l’evangelista Luca precisa: «Egli non sapeva quel che diceva»; Pietro, la pietra sulla quale Cristo avrebbe edificato la sua Chiesa, seppure di fronte alla bellezza della maestà del Salvatore, utilizza canoni di carattere terreno. Spiega ancora sant’Agostino: «È bello per noi, o Signore – dice – stare qui. Era infastidito dalla folla, aveva trovato la solitudine sul monte; lì aveva Cristo come cibo dell’anima.

Perché avrebbe dovuto scendere per tornare alle fatiche e ai dolori mentre lassù era pieno di sentimenti di santo amore verso Dio e che gl’ispiravano perciò una santa condotta? Voleva star bene». Di fronte a Cristo glorioso Pietro aveva trovato la felicità e non avrebbe più voluto muoversi da quel luogo. La risposta giunse mentre egli ancora parlava: arrivò una nube e li avvolse e da essa uscì una voce: «Questi è il Figlio mio, l’eletto; ascoltatelo», la stessa voce che si era udita quando San Giovanni Battista aveva battezzato Gesù sulle rive del Giordano: «Tu sei il Figlio mio prediletto, in te mi sono compiaciuto» (Mc 1,9-11).

E quando la voce cessò Gesù rimase solo. Il Vescovo di Tagaste afferma che Pietro cercava tre tende, ma la risposta venuta dal Cielo mostrò invece «che noi ne abbiamo una sola, mentre la mentalità umana voleva dividerla. Cristo è la Parola di Dio, Parola di Dio nella Legge, Parola di Dio nei Profeti. Perché, o Pietro, cerchi di dividerlo? È necessario piuttosto che tu rimanga unito a lui. Tu cerchi tre tende: devi comprendere ch’è una sola!». Sempre vere, sempre attuali le parole di questo Padre della Chiesa, il Papa è chiamato a non dividere Cristo: «Scendi, Pietro; desideravi riposare sul monte: scendi; predica la parola di Dio, insisti in ogni occasione opportuna e importuna, rimprovera, esorta, incoraggia usando tutta la tua pazienza e la tua capacità d’insegnare.

Lavora, affaticati molto, accetta anche sofferenze e supplizi affinché, mediante il candore e la bellezza delle buone opere, tu possegga nella carità ciò ch’è simboleggiato nel candore delle vesti del Signore. Poiché nell’elogio della carità, letto nella lettera dell’Apostolo, abbiamo sentito: Non cerca i propri interessi (1 Cor 13, 5). Non cerca i propri interessi perché dona quel che possiede».

Su quel monte il Padre si manifestò nella voce, il Figlio nella sua carne trasfigurata, lo Spirito Santo nella nube luminosa. E Pietro desiderava fare una tenda per il Re che non volle possedere neanche una pietra su cui posare il capo? Il Salvatore non venne per preparare case temporanee nella logica del mondo, ma per predisporre una splendida e perenne dimora nel Suo Regno, dove il grano ondeggerà nel Dio Uno e Trino.

Autore: Cristina Siccardi